Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
Li Xuelian et son mari Qin Yuhe simulent un divorce pour obtenir un second appartement. Six mois plus tard, Qin se marie à une autre femme...
Li Xuelian et son mari Qin Yuhe simulent un divorce pour obtenir un second appartement. Six mois plus tard, Qin se marie à une autre femme. Abandonnée et bafouée, Li se lance dans une quête de justice qui va durer des années. Un portrait satirique de la Chine d'aujourd'hui à travers le combat d'une femme déterminée à faire valoir ses droits.
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
" Un pamphlet féministe de plus de deux heures en forme d’essai esthétique, l’écran changeant ré
" Un pamphlet féministe de plus de deux heures en forme d’essai esthétique, l’écran changeant régulièrement de forme, du rond pour la campagne au carré pour la ville, traduction visuelle de l’étau étranglant cette victime dont le seul crime est de refuser toute docilité et toute obéissance."
Xavier Leherpeur" Précisons d’emblée qu’il n’est fait dans ce film aucune référence au roman de Gustave
" Précisons d’emblée qu’il n’est fait dans ce film aucune référence au roman de Gustave Flaubert cité dans le titre. Cette mention répond à une tentative de trouver un équivalent connu des Occidentaux à l’héroïne évoquée dans le titre original : Pan Jinlian, figure de la littérature classique chinoise, demeurant dans la mémoire collective nationale comme le prototype de la femme débauchée (les traducteurs français du roman de Liu Zhenyun dont est tiré le film l’avaient plus justement intitulé Je ne suis pas une garce).
Si un jour, le mari de Li Xuelian, l’héroïne du film, se permet de la traiter publiquement de «Pan Jinlian», c’est parce qu’elle n’était pas vierge le jour de son mariage. Il cherche par cette insulte à décrédibiliser la moralité de son épouse, alors qu’elle tente de faire annuler leur divorce blanc, un stratagème décidé en commun afin d’obtenir un nouvel appartement (une autre raison, plus profonde, sera révélée à la fin) mais dont il a profité pour se marier avec une autre.
Ayant perdu son procès, Li Xuelian va chercher à rencontrer tous les responsables politiques et administratifs capables de lui rendre son honneur par des moyens légaux. Sa quête va se prolonger pendant dix ans, de plainte en plainte, en passant par quelques envies de meurtre. Sans aboutir, cette opiniâtreté créera la discorde jusqu’aux hautes sphères de l’Etat (...)
La part satirique rappelle certains films d’Europe de l’Est où la bêtise bureaucratique était moquée à travers un humour acide, démontrant l’absurdité par l’absurde. Cette part de drôlerie est ici essentielle à la construction du film, jouant sur des répétitions de situations, et de longues scènes où les personnages s’enlisent dans leur propre incompétence. Mais frappe surtout la stylisation formelle, avec le choix surprenant d’un cadre circulaire pendant la quasi-totalité du film (il devient carré lorsque l’action se déroule à Pékin, où tout semble effectivement très anguleux, et passe au Cinémascope à la toute fin, chaque changement de ratio étant subtilement amené par un élément du décor).
Selon le cinéaste, ce parti pris est inspiré par certaines peintures de la dynastie Song, auxquelles il se réfère également dans le choix de couleurs délavées, tendant vers l’ocre ou le verdâtre.
Ce cadre permet de traiter les plans comme des miniatures, rendant plus sensible chaque élément de la composition, notamment les lignes qui traversent ou découpent le cercle (végétaux, murs, barrières). Le résultat est souvent très beau d’un point de vue pictural, mais il n’est pas qu’un effet esthétique artificiellement apposé sur le récit. Il crée une focalisation du regard du spectateur, un effet télescope (ou serrure, selon les cas) qui nous distancie de la scène comme si nous étions les voyeurs lointains de ce monde quelque peu absurde, où des humains démunis ou ridicules s’agitent en vain devant un fond somptueux et entre des lignes élégantes.
Cette focalisation, qui tend à toujours ramener notre regard vers le centre du plan (où le cinéaste prend toujours soin de placer un personnage, un objet ou une source lumineuse), traduit aussi la persévérance de la jeune femme, son idée fixe, mais également sa façon de tourner en rond dans cette quadrature de cercle qu’est devenue sa vie.
Comme s’il s’agissait d’une ouverture à l’iris bloquée en route, rarement cadre aura donné autant l’impression d’être un cache autant qu’une fenêtre, éludant de ce médaillon tout ce qui n’est pas l’histoire de Li Xuelian. Car son obsession est peut-être surtout une œillère la préservant d’un autre drame, ce dont elle ne pourra faire l’aveu qu’après le passage final au Cinémascope."
Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE