Didier Bivel : "Pas d'usine, pas de travail, pas de vacances. La vie, tout simplement !"
Et si Lulu et Adama, les personnages de Fais-moi des vacances, posaient les questions de l'interview à leur1
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Passer l'été dans la cité ? Euh... ça va pas être possible ! Lucien et Adama n'ont que 10 ans mais le cran de prendre le large. Les vacances, on y a tous droit.
Passer l'été dans la cité ? Euh... ça va pas être possible ! Lucien et Adama n'ont que 10 ans mais le cran de prendre le large. Les vacances, on y a tous droit ! Et pour y parvenir, tous les moyens sont bons et tous les coups sont permis. Multi-primé au Festival de Saint-Jean de Luz 2001, "Fais-moi des vacances" y a reçu le Prix du jury, le Prix du public et le Prix Ciné Cinémas.
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" La fugue des deux gamins d’un côté, la vie quotidienne de leurs familles de l’autre. C’est la seconde
" La fugue des deux gamins d’un côté, la vie quotidienne de leurs familles de l’autre. C’est la seconde que l’on préfère, parce qu’elle sonne juste et vrai, filmée avec une vivacité et une liberté qui promettent. Et aussi parce que, sous sa légèreté obligatoire (...), le réalisateur suggère comment la violence circule d’une génération à l’autre. Lulu et Adama sont amusants, ils n’ont que 10 ans. Mais lorsqu’ils s’attaquent à la grille d’une maison qu’ils vont squatter, ils reproduisent déjà les gestes observés chez leurs aînés. Devant leur sauvagerie soudaine, la gentillesse du film se craquelle. C’est quand il filme les brefs affrontements familiaux déclenchés au moindre mot incongru, au moindre regard mal compris, que Didier Bivel semble plus à l’aise. Sans l’égaler, il est, alors, dans la mouvance de Jacques Doillon."
Pierre Murat"Dans leur cité, deux gosses, l’un d’origine arabe, l’autre africaine, se retrouvent désoeuvrés.
"Dans leur cité, deux gosses, l’un d’origine arabe, l’autre africaine, se retrouvent désoeuvrés. Les grandes vacances au milieu des HLM, pas très exotique comme dépaysement. Leurs copains s’en vont. Eux, restent. Mais pas longtemps. Leur débrouillardise les pousse à “ se faire des vacances ” tout seuls et coûte que coûte. Ce premier long métrage prolonge un court que le réalisateur avait tourné avec le même sujet. Les enfants voyaient leur départ stoppé net. Cette fois, ils vont jusqu’au bout de l’aventure. Lâchés sur les routes de France, appréciant enfin le confort d’une maison de vacances, et même la piscine d’un voisin, les enfants mettent leurs désirs au défi de la réalité avec beaucoup d’enthousiasme et une certaine naïveté. En douce, derrière leur attitude sans provocation, se révèle un état de fait, de misère et de pauvreté quotidiennes qui sont l’ordinaire de toute une classe sociale populaire, particulièrement issue de l’immigration. Mais le film n’en parle jamais de front. C’est seulement dans la confrontation des enfants avec le monde des adultes, et notamment avec leurs “ grands frères ”, complètement désabusés, que les inégalités se mettent à jour. C’est le plus grand atout de ce film assez fort sous ses dehors anodins de charmante virée bucolique : le regard des enfants ne connaît encore ni le cynisme ni la défaite. Ils remportent alors la manche avec leur meilleure arme : l’honnêteté (et la fierté) de croire, de dire, qu’ils ont des rêves, comme les autres. Et qu’ils peuvent les assumer."
Philippe Piazzo"Le film est tenu d'un bout à l'autre. Il parle d'un sujet dur, violent, et même râpeux je dirais, et il
"Le film est tenu d'un bout à l'autre. Il parle d'un sujet dur, violent, et même râpeux je dirais, et il le fait avec beaucoup de bonheur, beaucoup d'énergie et une espèce d'espoir constant qui est contenu à l'intérieur des personnages, qui n'est pas un message a priori plaqué sur le film. La narration aussi est risquée : il n'y a pas une vraie histoire au sens "boulonné" du terme. c'est une sorte de road-movie avec des aller-retours et cela nous a paru formidable. Le dernier point auquel on a été sensible, c'est que l'environnement du film hors des deux enfants est absolument exceptionnel, le grand frère est un personnage fantastique, joué par un acteur merveilleux et les parents sont formidablement vrais. Tout ça fait un film très original, très neuf."
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