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Une jeune femme qui veut réussir dans la vie s'éprend d'un écrivain prestigieux et libertin, et épouse un jeune milliardaire déséquilibré.
Gabrielle, jolie jeune femme qui présente la météo sur une chaîne de télévision lyonnaise, entame une liaison avec un romancier à succès, Charles Saint-Denis, qui cultive le libertinage mais ne peut se résoudre à quitter son épouse. Très éprise de Saint-Denis qui l'initie à des jeux érotiques, cédant à tous ses fantasmes, elle espère qu'il divorcera. Lassée, désespérée, elle accepte en parallèle d'épouser le fils d'une riche famille d'industriels, Paul Gaudens, qui n'a cessé de la courtiser.
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"François Berléand en romancier tordu nous convainc, Ludivine Sagnier en jolie colombe vierge de pas grand-chose nous émeut et Benoît Magime
"François Berléand en romancier tordu nous convainc, Ludivine Sagnier en jolie colombe vierge de pas grand-chose nous émeut et Benoît Magimel en milliardaire torturé, agressif et malade nous fait peur. Magimel qui semble se régaler avec ce personnage. (...)
Ce nouveau cru chabrolien est à consommer de toute urgence. Ne vous coupez pas les cheveux en quatre, laissez-vous faire, laissez-vous manipuler par le maître Chabrol sur son film perché tenant en son bec une énigme."
"Au-delà de cette tragi-comédie hyperréaliste, c’est bien la trajectoire de Gabrielle, fausse ambitieuse, vraie amoureuse, qui passionne le
"Au-delà de cette tragi-comédie hyperréaliste, c’est bien la trajectoire de Gabrielle, fausse ambitieuse, vraie amoureuse, qui passionne le cinéaste et emmène le film ailleurs. Mystérieuse par sa transparence même, elle n’a rien à cacher. Et pourtant elle n’est pas du tout ce qu’elle semblait être, une petite allumeuse arriviste. Gabrielle résiste quand les autres n’ont de cesse de la faire chuter de leur côté – qui dans la cupidité, qui dans le compromis ou le désabusement.
Deux fois Chabrol convoque Woody Allen. D’abord au détour d’une blague d’Edouard Baer (dans son propre rôle) sur le cinéaste new-yorkais. Ensuite lorsque Gabrielle assiste sur scène un vieux magicien, exactement comme Scarlett Johansson avec Woody dans Scoop. Chez l’Américain comme chez le Français, c’est un ange blond qui recharge en idéalisme un univers archicaustique. Claude Chabrol et Woody Allen avaient en commun la vaillance, un effet de signature immédiat et une même capacité à rester dans le présent. Aujourd’hui, ils ont aussi en commun de croire, comme d’autres en l’avenir, au sourire salvateur des jeunes femmes."
"Comme à son habitude, Claude Chabrol brosse le tableau ironique et balzacien de la société provinciale d’aujourd’hui : le mélange d’aisance
"Comme à son habitude, Claude Chabrol brosse le tableau ironique et balzacien de la société provinciale d’aujourd’hui : le mélange d’aisance, de tradition et de vague dégénérescence des vieilles familles dont la richesse et la puissance remontent au moins au temps de Balzac ; les bordels plus ou moins clandestins qui aident à l’équilibre des notables, à la stabilité des familles et au maintien d’une façade sociale respectable ; les mœurs et intrigues de pouvoir dans le milieu de l’édition et de la télévision ; la lutte des classes qui perdure sous d’autres formes… Chabrol dépeint tout cela avec sa vivacité, son humour et sa précision de trait coutumiers, mais ce coup-ci l’ironie sociale passe au second plan ; ce qui compte vraiment, ce qui fait la densité, la puissance, la charpente de ce haut cru Chabrol 2007, ce sont les personnages, leur épaisseur, leur complexité, leur poids de tragique. Les trois principaux protagonistes se débattent, souffrent, ne sont pas réductibles à une seule facette ou à une qualité évidente de “bon” ou de “vilain”, et insufflent à ce film un centre de gravité qui s’était quelque peu évaporé des derniers Chabrol.
Prenant de bout en bout, La Fille coupée en deux, c’est Chabrol à son meilleur, ramassant et concentrant toute la généalogie de ses influences (le roman français et le roman de la France, le cinéma américain, le recul cinéphile, les rôles précédents de ses acteurs…) pour les mettre au service du film en train de se faire, et surtout ne cédant pas trop facilement à sa pente caustique naturelle : les meilleurs Chabrol sont ceux où son regard goguenard et rigolard ne prend pas le dessus sur sa complexité psychologique et sa rigueur de moraliste. Cinéaste parfois coupé en deux entre sérieux et farce, tragique et grotesque, il réussit ici à équilibrer parfaitement ses deux tendances, à brosser à la fois trois portraits de personnages passionnants et un tableau de la société lyonnaise contemporaine. Sous des dehors classiques, un film magistral."
"Quand le nouveau film de Chabrol débute, on est immédiatement saisi par une impression de fausseté qui tient tout à la fois au jeu des comé
"Quand le nouveau film de Chabrol débute, on est immédiatement saisi par une impression de fausseté qui tient tout à la fois au jeu des comédiens et à une manière presque artificielle de les mettre en scène. Le cinéaste aurait-il raté son coup ? Pas de panique, La fille coupée en deux est bien un film de Chabrol, et à ce titre un objet dont tous les effets sont savamment conçus et dosés. La fausseté est bien entendu un indice, une subtilité formelle et même plus que cela : le cœur même de la mise en scène chabrolienne.
L’aspect balzacien du film vient sans cesse rencontrer un art consommé de la caricature, si bien que toutes les figures qui se succèdent semblent toujours un peu décalées, criant leur vérité à cause d’un détail incongru mis en avant par le cinéaste ou le comédien, et prenant du coup une ampleur dérangeante dans sa drôlerie même. Dans le double fond des êtres il n’y a peut être rien, plus aucune morale fondatrice, et donc une impossibilité de fonder une communauté sincère. Une sorte de zoo humain en somme, où chaque personnage pourrait figurer un animal (ce monde-là c’est la jungle, la défense exclusive de ses propres intérêts), même si tout ici est poussé à un tel degré de bizarrerie que le film dépasse toujours le simple jeu de massacre qu’il risque d’être à chaque instant.
La Fille coupée en deux est à la fois d’un pessimisme noir qui ne dépareille pas des derniers Chabrol et un film piquant et vif comme son personnage principal qui, même dans l’adversité, ne s’apitoie pas sur son sort mais reste droit. Les comédiens jouent leur partition avec la même ironie que Chabrol, la même distance, tout en se jetant à corps perdu dans les tourments de leurs personnages : coupés en deux, eux aussi. Chabrol est décidément un immense cinéaste et tient là une de ses œuvres les plus puissantes. La pirouette finale, qui achève de faire entrer l’héroïne dans une sorte de résistance distanciée, est aussi la marque d’une profonde mélancolie. Puisque tout est faux, autant choisir de mettre en scène le faux, telle est la leçon qu’in fine nous donnent l’héroïne et Chabrol lui-même."
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