"Découpé en cinq chapitres (l’agriculture, l’énergie, l’économie, l’éducation, la démocratie), "Demain" réussit d’abord sa démonstration grâce à son ton, très pédagogique. Sans pour autant mettre de côté la complexité du sujet, à savoir penser la société écologique à venir. "Notre sujet, c’est le changement de société. Habitat, agriculture, énergie, urbanisme, économie, éducation… Tout est interdépendant, expliquait à ce sujet Cyril Dion à Madame Figaro, en juillet 2014. L’écologie n’est pas un sujet à part : c’est l’équilibre entre les différentes parties d’un écosystème vivant". D’ailleurs, les enjeux du film sont illustrés par des chiffres solides et décortiqués par des schémas animés didactiques. Et des intervenants de qualité à l’image de l’économiste américain Jérémy Rifkin.
Dans "Demain", le fondateur de l’ONG écolo Mouvement Colibris et de l'actrice multi-casquette ont également choisi de partir aux quatre coins du monde (Etats-Unis, Inde, Islande, France, Royaume-Uni, Finlande etc), pour rencontrer ceux qui innovent, inventent et agissent très concrètement pour préserver la planète. Des fermes urbaines de Détroit, au système éducatif finlandais en passant par le tout renouvelable de Copenhague (Danemark) et les monnaies complémentaires. En filigrane de ces solutions, se dessine le portrait filmé de citoyens qui façonnent un autre monde malgré les kilomètres et les cultures qui les séparent. Des images humanisantes et bienveillantes mais sans pathos !
Enfin, malgré quelques longueurs, "Demain" porte également un regard positif sur notre capacité à transformer la société. "[Les autres documentaires] sont souvent déprimants ! Ils ne montrent que l’apocalypse. Alors que si l’on agit tous ensemble, si l’on met en place les réformes nécessaires, un autre scénario est possible", assume pour sa part Mélanie Laurent. Un parti pris complémentaire à ce qui a déjà pu se faire en matière de green docu ("Le monde selon Monsanto", de Marie-Monique Robin en 2008, "Home", de Yann Arthus-Bertrand, en 2009 "Solutions locales pour un désordre global", de Coline Serreau en 2010, pour ne citer qu’eux) et qui redonne espoir. Un "feel good docu" en quelque sorte."
Service Metronews