Bruno Podalydès : "Un film réussi, c’est un film où l’on accepte le temps des autres."
César de la Meilleure première oeuvre en 1999, Dieu seul me voit (sous titre Versailles-Chantiers) est la suite sp1
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Euh... je traverse ou je traverse pas ? Au fond, est-ce que j'aime VRAIMENT la raclette ? Une comédie malicieuse en forme de traité sur l'indécision.
Hommage à l'hésitation qui est "un moment de la pensée juste" à travers les pérégrinations d'Albert, éternel indécis, adepte de l'esprit d'escalier, qui réfléchit avant et après, se demande s'il aime vraiment la raclette, s'il doit traverser oui ou non cette rue, ou s'il est capable de se battre pour défendre le système de santé à Cuba? Entre deux tours d'élections municipales, il rencontre trois jeunes femmes volontaires qui tour à tour vont le provoquer et l'aider à s'approcher un peu plus de lui-même. Une comédie malicieuse en forme de traité sur l'indécision. Un précis d'art de vivre, en quelque sorte !
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" Remontée au front du tandem des frères Podalydès, remarqués avec Versailles-Rive gauche, en 1991. Comme
" Remontée au front du tandem des frères Podalydès, remarqués avec Versailles-Rive gauche, en 1991. Comme pour leur premier film, Bruno, le réalisateur, et Denis, le comédien, ont fait équipe pour écrire le scénario. Cette ergonomie fraternelle charpente, à la cheville près, une comédie qui navigue entre burlesque et satire traditionnelle des caractères sans jamais quitter son cap : la dissection du sport amoureux.
Conquérant inhibé, le héros de Dieu seul me voit a des airs de Don Juan au petit pied. Désorienté à la moindre rencontre (et souvent au sens propre), déréglé (son corps le lâche, et se relâche aussi, dans un abandon qui ne plaît pas toujours), coincé entre trois filles très différentes auxquelles il offre indifféremment les mêmes cadeaux, cet antiséducteur a le coeur qui balance sans cesse.
Dieu seul le voit ? Et les spectateurs, qui rient de le trouver à chaque fois dans des lieux où doivent au contraire s'exprimer un choix (voter, trouver une place de parking, passer commande dans un restaurant...). Ce petit traité de l'indécision est d'autant plus irrésistible que la mise en scène découpe chaque séquence en petits événements qui s'enchaînent... disons, "clairement", comme on dit en BD la "ligne claire" (Hergé en est la référence, et les appels du pied dans le film au dessinateur belge sont, eux aussi, très clairs). Tout est carré, et même casé -- si le héros, lui, ne l'est pas. Net. Sans bavures. Avec une constante malice qui enchante et des comédiens sensationnels qui font souffler un vent salutaire sur la comédie made in France."
Autant commencer par là, pour ne plus y revenir : Dieu seul me voit, Ie premier long métrage de Bruno Podalydès,
Autant commencer par là, pour ne plus y revenir : Dieu seul me voit, Ie premier long métrage de Bruno Podalydès, rappelle en bien des points Comment je me suis disputé d'Arnaud Desplechin. Il s'agit également du portrait en gros plan d'un homme jeune sur fond de vie en groupe. L'homme jeune louvoie entre trois filles très différentes, et son rapport à la vie passe par une perpétuelle remise en question de ses plus menus agissements. Enfin, une partie du casting est commune aux deux films : Jeanne Balibar, Michel Vuillermoz, Mathieu Almaric et Denis Podalydès. Évidemment, cette proximité n'est pas fortuite et confirme, s'il le fallait, l'aspect matriciel du film de Desplechin - dont on a pu dire à l'époque qu'il prenait en charge à lui seul la somme des questionnements du jeune cinéma français.
Sauf que Dieu seul me voit est une comédie, et donc une réponse spirituelle, anti-monumentale, de Podalydès à son ami Desplechin. Refonte personnelle d'une problèmatique éminemment contemporaine. Dieu seul me voit est une sorte de Comment je me suis démarqué, dont le sous-titre pourrait être aussi Ma vie sexuelle, tant c'est à nouveau de cela qu'il s'agit (...)
Podalydès fignole un portrait émouvant de l'homme moderne en velléitaire par essence, enserré dans un jeu d'emboîtement de circonstances qui le dépassent et qu'il ne veut surtout pas maîtriser, ayant fait de son impossibilité à faire des choix un principe d'existence.
La réussite du film tient en ce qu'il n'est pas seulement une enfilade de saynètes réussies. Même si Podalydès possède indéniablement un sens très sûr de la scène, un art de la composer comme un petit film en soi, avec des montées délirantes remarquablement rythmées et des chutes abruptes cocasses, l'ensemble est plus fort et plus complexe que la somme de ses parties.
Comme dans une partition musicale, la composition du film procède par harmoniques, échos différés, subtils changements d'accords. Un motif, une fois présenté, se trouve repris et décliné sous des formes proliférantes (...)
Lorsqu'Albert découvre pour la première fois Anna, un décadrage métamorphose un dessin d'enfant accroché au-dessus de lui, représentant un couple sur une balançoire, en bulle de bande dessinée exprimant la rêverie intérieure du personnage. Au-delà de la référence manifeste à la BD, ce motif de la balançoire participe de la grande circulation des signes mise en œuvre par le film (les hommes politiques sont en ballotage, les filles en balance dans le cœur d'Albert, et les balançoires s'égrènent au travers des séquences). Mais c'est aussi tout le film qui participe de ce plaisir propre à la balançoire, jeu subtil avec l'apesanteur, art raffiné du déséquilibre et de la suspension, qui donne un léger vertige, juste assez grisant pour avoir envie d'éclater de rire."
sylvie b au sujet de
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