Eliza Hittman : " Je voulais réaliser un film dépourvu de sentiments"
Avec son premier long-métrage, It Felt Like Love, Eliza Hittman fait le double portrait d'un quartier, le sud de B1
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Lila s'ennuie. L'été de ses quatorze ans, elle s'entiche d'une petite frappe de Brooklyn sud et s'invente une histoire d'amour jusqu'à prétendre avoir couché...
Lila, jeune fille solitaire et renfermée traîne son ennui dans un quartier du sud de Brooklyn. L’été de ses quatorze ans, elle s’attache à Samy, petite frappe plus âgée, rencontrée sur la plage de Rockaway, qui ne lui prête guère d’attention. Cherchant à se faire valoir auprès de ses amis, Lila s’invente une histoire d’amour avec Sammy et s’enfonce peu à peu dans le mensonge jusqu’à prétendre avoir couché. Présenté au Champs Élysées Film Festival en 2013.
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" Ce que raconte ici Eliza Hittman, une trentenaire américaine formée au laboratoire Sundance, où ses premiers co
" Ce que raconte ici Eliza Hittman, une trentenaire américaine formée au laboratoire Sundance, où ses premiers courts métrages furent primés, c’est l’un des plus vieux lieux communs de la mythologie indé US : le récit d’initiation d’une teenager confrontée à de brusques montées de désir, la découverte à la fois exaltée et inquiète de sa sexualité. Un territoire hyper balisé donc, à l’intérieur duquel le film opère pourtant quelques décalages singuliers.
C’est d’abord une manière d’inscrire son récit dans un environnement incertain, entre nature sauvage et urbanité en friche, délimitant le décor abstrait d’une aventure sexuelle dont la cinéaste recueille les échos sensoriels, ces premiers frémissements d’un corps captés avec une extrême sensibilité. C’est aussi une idée plus torturée qui consiste à faire de la naissance du désir le déclencheur de troubles psychotiques chez la jeune héroïne, dont les mensonges répétés finissent par perturber son rapport au réel.
Un épais mystère infuse ainsi cette chronique adolescente, à laquelle la révélation Gina Piersanti prête une forme d’opacité brute et d’ambiguïté..."
" Dès les premiers plans, la réalisatrice figure par touches impressionnistes l'état d'entre-deux qui la s
" Dès les premiers plans, la réalisatrice figure par touches impressionnistes l'état d'entre-deux qui la singularise. Lila est à la fois incarnée et fantomatique et c'est là tout son paradoxe. De nature introvertie, elle assiste en spectatrice aux amours débridées de sa meilleure amie qu'elle envie secrètement (...) Etat de latence, désir charnel frustré occupent l'essentiel des plans suggestifs qu'installe la réalisatrice...."
Sandrine Marques" Eliza Hittman filme ce que Lila, sa toute jeune héroïne, découvre. Des petits bouts de vie. Des fragments de corps
" Eliza Hittman filme ce que Lila, sa toute jeune héroïne, découvre. Des petits bouts de vie. Des fragments de corps, aussi : les visages de sa meilleure amie et de son petit copain lorsqu'ils s'embrassent. Et la nuque, le dos, les épaules de Sammy, le garçon vaguement voyou et très sexy qu'elle a rencontré sur la plage de Rock-away et qu'elle désire, sans trop savoir encore ce que ce mot veut dire. C'est ce trouble que saisit la réalisatrice : la langueur, le désarroi que suscite l'éveil de la sexualité chez une adolescente. Et son angoisse, qui par moments se mue en défi (...) Gina Piersanti (imaginez la Charlotte Gainsbourg de L'Effrontée en encore plus fragile et mutique) ajoute, par sa réserve, une infinie mélancolie à cette éducation sentimentale..."
Pierre Murat" L’Américaine Eliza Hittman parvient à déjouer pas mal de pièges d’un certain cinéma in
" L’Américaine Eliza Hittman parvient à déjouer pas mal de pièges d’un certain cinéma indé, dès ses déconcertantes premières minutes. Pas de dialogue, pas de musique pour masquer l’absence de dialogue (ce qui est déjà une performance pour ce type de films). Hittman sait installer un climat, un rapport aux lieux, aux personnages, à leur peau (...) Lila ressemble à un clown blanc avec sa crème solaire étalée sur le visage. La silhouette d’un jeune homme apparaît dans les vagues, dans le dos de Lila, alors qu’elle ne s’y attend pas. Un plan très beau avant que la caméra ne colle à la perception de l’héroïne, qui détaille le garçon en le morcelant : sa chute de reins, ses mains, un tatouage sur l’épaule, plus tard le dessin de ses pectoraux par l’échancrure de son débardeur (...) Hittman évite les facilités avec une certaine grâce, fragile mais sans sensiblerie, et fait le portrait attachant d’une adolescente qui voit le monde, les garçons, ses espoirs, l’été, cachée derrière ses lunettes noires à monture rose. "
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