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Après une soirée arrosée, un vice-ministre communiste et sa femme trouvent la porte de leur maison ouverte puis un micro dans la cuisine. Des ombres rôdent...
Prague, années 50. Après une soirée arrosée, un vice-ministre communiste et sa femme trouvent la porte de leur maison ouverte puis un micro dans la cuisine. Des ombres rôdent. Interdit à sa sortie et enfin présenté en sélection officielle officielle du festival de Cannes 1990, vingt ans après sa réalisation, "L'Oreille" est un huis–clos sidérant de violence psychologique et d’attaque directe du régime (police politique, écoutes permanentes, etc…). Le réalisateur mêle crise conjugale d’un couple aux abois et dénonciation d’une société cadenassée, en jouant sur un point commun : l’écroulement moral. "L'Oreille" est aussi le point d’orgue de la collaboration, sur plusieurs films des années 60, de Kachyna et du scénariste et écrivain Jan Prochazka, qui ne craignent pas d’aborder des problèmes sociaux et politiques
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" ... un brulôt antirépression stalinienne qui sens encore bon son "printemps de Prague" trop tôt écrasé par les chars (...) L'originalité d
" ... un brulôt antirépression stalinienne qui sens encore bon son "printemps de Prague" trop tôt écrasé par les chars (...) L'originalité de L'Oreille c'est, sur un tel sujet, l'humour. Car on rit, dans cette charge en noir et blanc du régime de la peur : elle mêle, en effet, cruauté et comédie (...) Le film oscille entre la satire et l'angoisse, le suspense et la comédie loufoque, rappelant, et pour caise, le ton insolent et grinçant de la "nouvelle vague tchèque..."
Annie Coppermann, 04/01/1991" C’est construit à la manière d'une pièce de théâtre, avec des dialogues pointus et le plus grand respect de la règle des trois unités, te
" C’est construit à la manière d'une pièce de théâtre, avec des dialogues pointus et le plus grand respect de la règle des trois unités, temps, lieu, action, à l'exception de quelques escapades dans la mémoire à rafraîchir, où défilent des images de la réception; le député s'efforçant dans les propos de tel ou tel, dans le fait que le président ait ou non interpellé son épouse par son prénom, de déceler les signes d’une disgrâce éventuelle.
On rit jaune devant cette comédie amère, impitoyablement menée à son ultime retournement absurde avec une grande maestria dans le traitement en noir et blanc d'époque. On se dit que ses auteurs n'étaient pas des dégonflés. Faire ça un an après la normalisation ! On se dit encore que la censure, ce coup-là, n'avait pas été préalable, puisqu'ils ont pu tourner « l’Oreille » dans un studio d’Etat. Certes, cela vous fait une belle jàmbe quand vous êtes interdit après. Mais du moins l'œuvre existe-t-elle, puisqu’on a pu enfin l'apprécier sur la Croisette..."
" Angoisse à huis clos, crainte d’avoir été liquidé par le Parti et antagonisme conjugal alimenté par l’incertitude de la situation : L’Ore
" Angoisse à huis clos, crainte d’avoir été liquidé par le Parti et antagonisme conjugal alimenté par l’incertitude de la situation : L’Oreille a été réalisé voici une vingtaine d’années, interdit et libéré tout récemment. Cette satire violente des moeurs politique d’un pays socialiste qui vient de dire adieu à son printemps tient du drame policier à suspense et de la pièce de boulevard aux ambitions psychologiques. L’influence kafkaïenne mais aussi celle du théâtre américain sont évidentes. De toute façon le trait est d’une belle méchanceté et l’on ne s’étonne pas du tout que L’Oreille ait été tenu au secret si longtemps."
Michel Perez, mai 1990""... symptomatique d'une brève période vraiment révolutionnaire, esthétiquement et politiquement (où en trouver l'équivalent dans la pro
""... symptomatique d'une brève période vraiment révolutionnaire, esthétiquement et politiquement (où en trouver l'équivalent dans la production des nouveaux régimes de l'Est ?). D'abord par la conception des décors et des costumes signés de 'lincomparable Ester Krumbachova, qui avait dominé les films de différents auteurs de la nova vlna.
Conception (parente de celle du scénographe-démiurge Piero Gherardi à Cinecitta) qui devient tout de suite une expression d'attaque politique contre la classe dirigeante : accoutrements, monstruosités, excès, surabondants dans L'Oreille, dans les scènes déconcertantes de la fête au palais du président, filmée par une caméra "officielle" qui se complaît à en exhiber la corruption pompeuse : le point culminant en est une grotesque interview (particulièrement rayée, marquée sur la pellicule, comme si un censeur furieux avait voulu la détruire à coups de dents !) d'un général soviétique qui se félicite d'avoir défendu le régime tchèque (nous sommes quelques mois après l'invasion de Prague par les tanks).
(...) Humour au cyanure, comme dans les pièces d'alors de Hrabal ou de Havel. On vraiment envie de connaître toute l'oeuvre (nourrie) de Kachyna, avant et après 68, pour y replacer ce prophétique et omniscient film."
" Réalisée en 1969, l'Oreille concourt en noir et blanc pour la consécration suprême vingt ans après son interdiction politique en Tchécosl
" Réalisée en 1969, l'Oreille concourt en noir et blanc pour la consécration suprême vingt ans après son interdiction politique en Tchécoslovaquie. La tâche s'annonce délicate pour Karel Kachyna, routier cycliquement malmené (quarante ans de cinéma dans le viseur, des censures en pagaille et un film sur le gaz le Dernier Papillon), qui ne s'expatria pas en 1968 comme plusieurs novateurs de la cinématographie tchécoslovaque.
Le sujet de l'Oreille est aussi radical que la maîtrise de son traitement à la hache. L'impression prévaut d’assister à la mise en intelligence d’une acuité unique, fer de lance et refrain formel de la «Nouvelle vague» tchèque. Pourtant, Kachyna s’accroche d’office une poignée de casseroles dramaturgiques, dont bien d'autres ne parviendraient pas à se défaire : les trois « unités » bien connues, deux personnages, une seule idée : si Big Brother était tchèque, quelle gueule aurait-il, les crocs plantés dans Prague-la-communiste ?
La réponse est dans le titre, et elle se cache dans tous les recoins imaginables de la maison truffée de micros émetteurs miniatures d'un couple d'apparatchiks, en pleine descente paranoïaque. Lui : compromis, redoute que la sécurité politique ne le fasse valser. Elle: hystérique inquiétante, essaie de ramener à la surface de sa mémoire vaguement saccagée par l’alcool les indices susceptibles d'étayer leurs craintes. A force de découvrir micro sur micro, ils finissent par s'installer sur le balcon ou palabrer dans les placards.
Conforme aux récits en entonnoir qui visent à l'asphyxie absurde, l’Oreille s'entête à couper le souffle. L’air qui passe entre les personnages se raréfie aussi inexorablement que l'espace d’une fiction, qu'on pourra prendre pour une leçon d’efficacité, ou comme un voyage archéologique dans les valises de la nomenklatura — c’est selon."
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