Théo Klein : " Il fallait la force et la violence de Claude Lanzmann"
VIDEO | 2014, 22' | Il fut résistant puis président du CRIF. Chargé de trouver les fonds pour financer le tournage1
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Claude Lanzmann filme Benjamin Murmelstein, dernier Président du Conseil Juif du ghetto de Theresienstadt et éclaire la genèse de la solution finale.
1975. À Rome, Claude Lanzmann filme Benjamin Murmelstein, le dernier Président du Conseil Juif du ghetto de Theresienstadt, seul « doyen des Juifs » à n’avoir pas été tué durant la guerre. 2012. Lanzmann, à 87 ans, met en scène ces entretiens de Rome en revenant à Theresienstadt, la ville « donnée aux juifs par Hitler », ghetto mensonge inventé par Adolf Eichmann pour leurrer le monde. Confrontant les époques, de Nisko à Theresienstadt et de Vienne à Rome, le film éclaire comme jamais auparavant la genèse de la solution finale, summum de la perversité nazie, et dévoile sans fard les contradictions sauvages des Conseils Juifs.
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"Claude Lanzmann signe ici le quatrième round du combat de sa vie : témoigner de l’extermination des juifs par les nazis. Le Dernier des in
"Claude Lanzmann signe ici le quatrième round du combat de sa vie : témoigner de l’extermination des juifs par les nazis. Le Dernier des injustes revient sur un épisode particulier de l’Holocauste. En recueillant les confessions de Murmelstein, le cinéaste raconte l’histoire de ce rabbin qui, pendant des années, joua un rôle ambivalent auprès d’Eichmann à Vienne, puis au camp de Terezín en tant que doyen du Judenrat, le conseil juif.
Outre les propos de cet « injuste » et par-delà les discussions passionnantes sur le cas Arendt, le film met surtout en scène le retour du réalisateur sur les ruines de ce camp. Tour à tour philosophe, professeur d’histoire, orateur intarissable et rageur, il paraît fatigué, accablé, usé par l’ascension d’un escalier ou par la récitation de ses commentaires. Ces moments poignants rappellent que, sa vie durant, Claude Lanzmann n’aura cessé de chercher à s’immerger dans les yeux de la mort, d’affronter les Enfers en tentant d’en revenir vivant."
" Peut-être, pour comprendre l'importance du Dernier des injustes, le nouveau film de Claude Lanzmann, faut-il partir du commencement, c'es
" Peut-être, pour comprendre l'importance du Dernier des injustes, le nouveau film de Claude Lanzmann, faut-il partir du commencement, c'est-à-dire de Shoah – « un film inmaîtrisable », écrivait le cinéaste devenu écrivain dans Le Lièvre de Patagonie (Folio, Gallimard, 2009). Afin de lui garder toute sa cohérence, Lanzmann n'utilisa pas, tant s'en faut, tout le « matériel » dont il disposait.(...) Cette aventure, on ne sait si Claude Lanzmann estime l'avoir achevée. Film après film, elle ne fait que confirmer ce qu'écrivait l'historien Pierre Vidal-Naquet : « La seule grande œuvre historique française sur le massacre, œuvre assurée de durer et, comme on dit, de rester, n'est pas un livre, mais un film, Shoah, de Claude Lanzmann. » Quatre films plus tard, on peut même affirmer que, mis à part La Destruction des juifs d'Europe, la somme de Raoul Hilberg (éd. Folio, 2010), l'œuvre de Claude Lanzmann n'a, mondialement parlant, aucun équivalent.
Le Dernier des injustes est un film fondamental en ce qu'il interroge la capacité de l'homme à agir selon ce qu'il pense être son devoir, son éthique, en dépit d'évidentes et redoutables contradictions philosophiques ; un film sur le temps et la mémoire ; un véritable film de cinéma, enfin, qui rappelle que Lanzmann est, à sa manière, un cousin d'Hitchcock. Si Sobibor était un film hitchcockien par sa construction et sa propension au suspense, Le Dernier des injustes possède une dramaturgie intrinsèque qui rappelle des films comme La Loi du silence, Le Faux Coupable, ou encore, La Mort aux trousses : un homme se dit innocent du crime dont on l'accuse, comment réussira-t-il à se disculper ? Différence essentielle : ici, c'est Claude Lanzmann lui-même, réalisateur et « acteur », qui se charge d'innocenter Benjamin Murmelstein. De lui rendre justice."
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