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Dans les Carpates, au XIXe siècle, deux enfants s'aiment passionnément malgré la rivalité funeste qui oppose leurs familles depuis toujours.
Ivan et Marichka, deux enfants, s'aiment passionnément malgré la rivalité funeste qui oppose leurs familles depuis toujours. A l'adolescence, Ivan gagne les alpages pour garder les troupeaux. Saisi d'un étrange pressentiment, il retourne bientôt au village, pour apprendre que Marichka s'est noyée dans la rivière en voulant le rejoindre.
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" On a parlé de “Roméo et Juliette dans les Carpates”, mais le film déborde de la geste shakespearienne par son ampleur cosmique et surtout
" On a parlé de “Roméo et Juliette dans les Carpates”, mais le film déborde de la geste shakespearienne par son ampleur cosmique et surtout sa sécheresse primitive digne d’une tragédie grecque. Le film offre un formidable mélange de styles : chromo Sovcolor pour certains plans des amoureux, Ivan et Maritchka ; expressionnisme quand le rouge vient gicler sur l’objectif ou teinter les branches des arbres lors d’une mort ; impressionnisme pour le filmage au jugé, les cadrages fantasques et géniaux du chef op Ilienko.
Bref, une oeuvre inclassable qui se joue de tous les codes, y compris picturaux (références à Bruegel) et qui, par un excès d’archaïsme, voire d’obscurantisme, rejoint l’art moderne de l’époque. Désincarné, anti-psychologique, à mi-chemin entre Bresson et Tarkovski, Les Chevaux de feu est un opéra paysan ponctué par des rites et cérémonies religieuses, des choeurs envoûtés et d’aigrelettes musiques païennes."
" Produit par les studios Dovjenko de Kiev, le cinquième long-métrage de Paradjanov célébre le centenaire de l’écrivain ukrainien Mykhailo
" Produit par les studios Dovjenko de Kiev, le cinquième long-métrage de Paradjanov célébre le centenaire de l’écrivain ukrainien Mykhailo Kotsiubynsk en adaptant un des récits de ce dernier, publié en 1912 et intitulé Les ombres des ancêtres oubliés (c’est aussi le titre original du film), dont l’action est située dans la communauté des Goutzouls (ou Houtzoules) vivant dans les Carpates ukrainiennes.
Le cinéaste, qui s’était déjà intéressé aux traditions populaires ukrainiennes dans des courts métrages tels que Zolotye ruki / Les Mains d’or ou Dumka (tous deux de 1957), déclarait, dans un entretien réalisé au moment de la sortie française en 1966, percevoir dans le texte de Kotsiubynsk cette ligne où la nature devient l’art et où l’art devient nature. Il s’est immergé pendant des mois avec son équipe dans le mondes des Goutzouls, se laissant, selon ses propres dires, entraîner par la matière première du récit, par son rythme et son style, afin que littérature, histoire, ethnographie et métaphysique se fondent en une unique vision cinématographique.
Alors que ses fort belles réalisations précédentes (Andriyesh, Le premier gars, Ukrainskaya rapsodiya, Une fleur sur la pierre) restaient relativement classiques et soumises aux canons en vigueur dans le cinéma soviétique de l’époque, celle-ci s’en écarte résolument et, entrant de plain-pied, comme l’indique un carton du générique, dans un monde de légende encore vivante, débarrasse la "vision" populaire de tous les fards du musée (Paradjanov dixit). En douze chapitres météorologiques correspondant aux mois d’une année, le film ose un langage cinématographique inédit, pictural, dont la force poétique explosive doit moins aux nombreux mouvements de caméra et au montage virtuose qu’à une esthétique du collage, de la juxtaposition d’éléments hétérogènes proche de celle pratiquée par Pasolini et accomplissant le prodige d’un cinéma aussi moderne que primitif.
L’ancrage ethnographique scrupuleux, maniaque, et en même temps totalement réinventé, n’est qu’un des axes de cette esthétique du sacré, ritualisée, qui confronte la crudité nue de la tragédie au carnavalesque et célèbre la beauté à peine soutenable d’un monde où chaque visage, chaque objet, chaque son (les chants traditionnels, les caverneux appels des trâmbiţa, sorte de cors des Alpes), acquiert une prodigieuse matérialité menacée."
" Les Chevaux de feu, dont le thème tient à la fois du Cid et de Roméo et Juliette, s’inscrit dans la lignée des histoires d’amours légend
" Les Chevaux de feu, dont le thème tient à la fois du Cid et de Roméo et Juliette, s’inscrit dans la lignée des histoires d’amours légendaires de la littérature occidentale. De Tristan et Yseult au Soulier de satin on retrouve les mêmes constantes, un amour-passion rendu impossible par des contingences extérieures — la haine que se vouent les familles, le mariage ou la mort de l’un des deux partenaires, etc. — mais jamais oublié, et les retrouvailles, par-delà la mort, des deux amants enfin réunis.
(…) Magie et sorcellerie interviennent sans cesse au cours du film et lui confèrent une dimension fantastique, irréelle et fabuleuse. C’est le prophète muet — l’infirme élu des dieux, le sage — qui avertit Ivan pendant qu’il est encore temps de conjurer le sort (« Que ne te maries-tu pas, Roc Noir ? ») ; c’est le Christ en croix qui s’anime soudain ; c’est Maritchka qui apparaît à Ivan après qu’il a invoqué son retour du royaume des morts ; c’est la foudre - incarnation de la vengeance divine — qui tombe sur les chevaux en pleine course. Fantastique et primitivisme religieux s’allient pour nous ramener aux sources mêmes de l’universalité de la condition humaine, du mystère de la vie et de la mort.
Paradjanov fait également œuvre d’ethnographe par l’évocation des Goutzouls, peuple de tradition orale de trois cent mille âmes dont on vint à nier purement et simplement l’existence à la fin du siècle dernier, peuple des Carpathes épris de liberté, au courage et à la fierté propres aux montagnards devant perpétuellement lutter pour triompher de la rudesse du climat et de la pauvreté de la terre.(…) Le film nous restitue leurs coutumes, leurs rituels, leurs cultures (cérémonie de mariage, d’enterrement, chants).
(…) Poétique, sensuel, envoûtant, Les Chevaux de feu n’en demeure pas moins un très beau film."
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