Montxo Armendáriz : "Le pouvoir des images dans notre société ne peut pas être remis en cause..."
Pour son nouveau long métrage, Montxo Armendáriz détaille son ambitieux projet d'évoquer l'inceste à travers le se1
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Depuis son enfance, Silvia porte un lourd secret. À 25 ans, dominant ses émotions, elle affronte son passé, les êtres qui y sont liés et ceux qui n'ont pas agi.
Sylvia était une petite fille radieuse et pleine de vie. Peu à peu, elle perd sa joie de vivre, se renferme sur elle-même, ne sourit plus. Sa mère n'a pas vu, ou peut-être n'a t'elle pas voulu voir sa détresse... À 25 ans, Sylvia décide d'affronter son douloureux passé et les êtres qui y sont liés. Sur le chemin de cette reconstruction, elle va apprendre à dominer ses émotions, ses peurs, et accéder enfin à l'estime de Soi. Que s'est-il passé ? Quel est ce lourd secret qui a brisé son enfance ?
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"Avec N’aie pas peur, le réalisateur espagnol Montxo Armendáriz se place du point de vue d’une victime d’inceste, et aborde son sujet avec
"Avec N’aie pas peur, le réalisateur espagnol Montxo Armendáriz se place du point de vue d’une victime d’inceste, et aborde son sujet avec une impressionnante frontalité. Nulle construction en creux, nulle œillère : le réalisateur, habitué aux sujets dramatiques, se contentera juste de quelques ellipses pour aborder son sujet de plein fouet. (...)
Ainsi, le spectateur sera-t-il, autant que Sylvia, saisi d’une impression d’étouffement, de panique, de vertige – le but affiché de Montxo Armendáriz est donc de susciter l’empathie du spectateur non pas du seul fait de son terrible sujet – donner à vivre l’agression incestueuse du point de vue de la victime –, mais bien de l’impliquer via ses choix formels.
Cela suppose, également, de ne pas s’autoriser d’œillère scénaristique : loin d’un traitement uniquement pathétique, Montxo Armendáriz choisit d’emprunter des chemins parfois très inconfortables (...). Une même rigueur habite tout N’aie pas peur, avec l’intention ferme d’offrir un regard le plus objectif possible, en restant le plus loin possible de tout sensationnalisme. Cela passe, avant tout, par les effets de montage, qui surlignent les moments de vie qui nous sont donnés à voir : souvent, ceux-ci impliquent directement le traumatisme – insister dans cette voie eut, d’ailleurs, pu finir par aliéner son auditoire au cinéaste. Mais, lorsqu’il s’agit de plonger au plus profond de la détresse de Sylvia, N’aie pas peur ménage quelques séquences où le film plonge dans un onirisme ténébreux, mais qui offre quelques respirations à l’exposé orchestré par Montxo Armendáriz.
Le choix du comédien Lluís Homar dans le rôle du père est un choix très pertinent : on se souvient de sa performance dans Eva, en tant qu’androïde de maison, parvenant malgré son inhumanité et sa froideur à faire montre d’une réelle empathie. Perçu du point de vue de sa fille abusée, l’acteur dégage la même impression d’ambivalence, à la fois refuge inexpugnable, dispensateur de tendresse et monstre honni. Dans le rôle de la jeune fille, Michelle Jenner décroche son premier rôle dramatique de premier plan, s’avère plutôt convaincante.
N’aie pas peur dégage donc l’impression d’être un projet mûri, pensé, réfléchi, empreint d’une austérité qui permet d’aborder sans fléchir les aspects les plus inconfortables de son sujet. Malheureusement, cette froideur empêche également de susciter une véritable sympathie entre le film et son auditoire. Peut-être, eu égard à la teneur très éprouvante de son sujet, est-ce un choix conscient – et pertinent – de la part de Montxo Armendáriz."
"Filmé du point de vue de la fillette, puis de l’adolescente et de la jeune femme qu’elle devient, ce long métrage à la fois éprouvant et s
"Filmé du point de vue de la fillette, puis de l’adolescente et de la jeune femme qu’elle devient, ce long métrage à la fois éprouvant et salutaire par ce qu’il permet de libérer cherche avant tout à rendre compte des séquelles physiques et psychiques des victimes, souvent prises dans un mouvement très complexe de honte et de culpabilité, de souffrance et de silence, de solitude et de dépendance vis-à-vis de leur bourreau.
Des victimes tétanisées par l’idée que l’expression de cet innommable cauchemar s’accompagne forcément d’un séisme familial totalement ravageur. Aux enfants ayant livré dans leurs mots, leurs jeux ou leurs dessins, cette effroyable vérité, l’entourage immédiat, incrédule, se refusant à envisager l’impensable, n’est pas toujours d’un grand secours.
Mais ce long métrage à la mise en scène sobre s’attache aussi à témoigner de l’énergie que ces victimes sont capables de déployer pour, à un moment donné, s’emparer de leur vie et s’acharner à la reconstruire, faire reconnaître et dépasser cet abject vol d’enfance en brisant le secret.(...)
Le film est essentiellement centré autour de la figure de la jeune femme (Michelle Jenner, dans un premier grand rôle au cinéma) et celle du père (Lluis Homar, figure du cinéma espagnol, notamment vu à plusieurs reprises chez Pedro Almodovar). Un voyage sombre qui, pourtant, se termine sur une note d’espoir."
"Le réalisateur, espagnol, espère lancer un débat sur l'inceste, ce « fléau social ». Pendant un an, il a recueilli les confessions de vict
"Le réalisateur, espagnol, espère lancer un débat sur l'inceste, ce « fléau social ». Pendant un an, il a recueilli les confessions de victimes, se renseignant sur leurs séquelles physiques et psychiques. Son travail de documentation, qui nourrit la fiction (...), il a voulu l'intégrer sous la forme de témoignages face caméra. C'est l'aspect le plus faible du film, qui n'a guère besoin de ce gage d'authenticité. L'intensité de l'actrice et la sécheresse de la mise en scène suffisent.
Dans l'appartement du père, on partage la solitude terrifiée de cette fillette qui souffre de ne pas être crue : comment faire accepter l'idée d'un prédateur à domicile ? Le film ne compte aucune scène de violence, et c'est bien le plus dérangeant."
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