Le Sud, son soleil, sa violence...
VIDEO | 2011, 4' | Personnage féminin rayonnant de Peau d'homme, cœur de bête d'Hélène Angel, Guilaine Londez a ét1
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Un oncle... ou un ogre ? Absent depuis quinze ans, Coco rejoint le clan familial. Les deux filles de la maison sont partagées entre l'admiration et la peur.
Un oncle... ou un ogre ? Absent depuis quinze ans, Coco rejoint le clan familial. Les deux filles de la maison se partagent entre l'admiration et la joie des retrouvailles, et la peur. Le premier long-métrage de Hélène Angel : un choc et l'interprétation impressionnante de Serge Riaboukine et Bernard Blancan.
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" Si l’on reconnaît (...) toute une partie du cinéma français des trente dernières années, de Chabrol période Le Boucher à Téchiné, en pass
" Si l’on reconnaît (...) toute une partie du cinéma français des trente dernières années, de Chabrol période Le Boucher à Téchiné, en passant par Truffaut, Mazuy, Stevenin, Pialat, celui-ci intervient davantage comme un imaginaire culturel, au même titre d’ailleurs que les contes de Perrault (la scène où les filles s’enfuient de la maison, croyant être poursuivies par Coco) où les nouvelles fantastiques de Maupassant (la forêt, omniprésente dans le film, ou la maison familiale notamment rappellent Le Horla), que comme un héritage difficile à assumer. Angel prend son sujet, au demeurant fort difficile et périlleux, à bras le corps, ne se refusant ni lyrisme, ni onirisme (...)
Si le film est passionnant, c’est que la cinéaste trouve tout de suite la bonne distance, à coup sûr la plus juste, à travers celle du regard d’un enfant. Hélène Angel dit à ce propos que « le regard d’Aurélie (...) est le fil rouge du film» (...) Le regard qu’elle pose est sans psychologie ni jugements moraux, travaillant davantage à capter le mouvement des corps et ce qui circule entre eux, comme dans cette scène très impressionnante où Coco frappe sa mère sans qu’aucun signe apparent ne nous l’ait laissé présager. D’où une dimension fantastique et presque surnaturelle, propre à la perception qu’un enfant a du monde des adultes, préfigurant des événements avant tout le monde.
À la fin on comprend que le film est une longue mise en place de la dernière scène, véritable matrice du film (...) incroyable cri de rage et d’espoir. Cette scène donne tout son sens à la mise en scène d’Angel, captations des désirs bruts et des mouvements indicibles du corps. Le corps lourd et cicatrisé de Serge Riaboukine, le visage émacié de Bernard Blancan, le corps juvénile de Pascal Cervo, celui longiligne et tout en brisures de Christelle, et les mouvements de lèvres d’Aurélie, voilà ce que l’on retient surtout du film et des acteurs, par ailleurs tous formidables.En rentrant chez soi, on a qu’une envie, c’est d’écouter la chanson de Divine Comedy. Cette scène nous restera longtemps en mémoire, comme si c’étaient nos propres pulsions intimes qu’Hélène Angel avait réussi à capter."
" La violence sourd, mais le film se garde bien de trancher et tarde à pencher vers le drame. Au lieu de nous donner des explications, Ange
" La violence sourd, mais le film se garde bien de trancher et tarde à pencher vers le drame. Au lieu de nous donner des explications, Angel suggère et multiplie les pistes et les indices. Les points de vue diffèrent toujours, et le récit passe d'un personnage à l'autre, sans que le fil narratif ne se perde, mais en accentuant encore l'abondance de sa trame (…)
Cet entrelacs de veines différentes (…) donne au film toute sa puissance expressive. Comme l'absence d'éléments explicatifs quant au passé de Coco, ou à propos du mystérieux Ronnie qui semble être son double imaginaire, son alien patiemment construit, lui confère un mystère qui n'a rien d'artificiel. Peau d'homme cœur de bête tourne autour de son angle mort, son noyau obscur, et révèle ainsi une multitude de détails, de petits riens et de grands crimes commis comme par inadvertance (le viol d'Annie sur les "caillasses"), qui élargissent toujours davantage son champ d'investigation (le rituel de la rivière, le passage secret sous la maison, les sombres trafics autour de la boîte de nuit), mais sans lui faire perdre de vue son motif principal : la malédiction de la violence, la permanence de sa transmission familiale, la fatale répétition du malheur (…)
… final, éblouissant (…) Sans trop le dévoiler, on peut dire qu'il s'agit de la rencontre aussi explosive qu'incongrue entre Tonight we fly poussé à fond la caisse et un paysage enfin dévoilé dans toute sa splendeur lunaire. Et que le suspense proprement métaphysique qui est alors à l'œuvre est digne des plus grands, digne de la tortue de Kiarostami dans Le Vent nous emportera. Car c'est soudain le sort de l'univers entier qui est suspendu aux lèvres d'une toute petite fille rendue muette par trop de chagrin. On a très peur et, autant l'avouer, on pleure."
« … rien de moins qu’une odyssée au cœur de la brutalité et de la trivialité. Au début, une scène montre un repas qui se transforme en banq
« … rien de moins qu’une odyssée au cœur de la brutalité et de la trivialité. Au début, une scène montre un repas qui se transforme en banquet paillard (…) De la même manière, la cinéaste prend à bras le corps tous les clichés. Le film glisse toujours progressivement dela scène à faire vers quelque chose de plus primitif (…) Angel fait du risque de dérapage sa seule façon de se confronter au cinéma. Le film avance ainsi sur une corde raide, ne se limite à aucun style ni à aucune forme définie, passant allégrement d’un genre à l’autre, du fantastique qu western (les deux frères qui se poursuivent dans les montagnes), de l’onirisme (une scène lynchienne dans une discothèque) à un réalisme brut et sec. Il fait peut lorsqu’il cherche à entrevoir le grotesque des personnages et des situations (…) Mais le film sidère surtout par cette façon d’affronter sans ambages sa propre symbolique, creusant inlassablement chacune des scènes, jusqu’à l’absurde, pour voir ce qui peut en ressortir de juste… »
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