Jonathan Taieb : " Il y a une homophobie d’Etat en Russie "
Le réalisateur français explique comment il a tourné Stand en Ukraine, dirigeant son film dans une langue qu'il ne1
Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
A Moscou, un jeune couple, Anton et Vlad, est témoin passif d’une agression à caractère homophobe. Cet événement va les conduire vers un futur incertain.
A Moscou, un meurtre homophobe vient d’être commis. Anton et Vlad croient en avoir été témoins et se lancent dans une enquête. Malgré les difficultés, puis les dangers et les menaces, Anton pense s’approcher de la vérité. En s'identifiant à la victime et à son parcours, il "expérimente" à son tour la scène du crime...
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
" Une volonté d'alerter sur les ravages de l'homophobie qui sévit quasi légalement en Russie porte cette fiction inspirée de faits réels, in
" Une volonté d'alerter sur les ravages de l'homophobie qui sévit quasi légalement en Russie porte cette fiction inspirée de faits réels, interprétée par des acteurs russes, mais tournée en Ukraine et par un cinéaste français.
Récit de la traque que mène un jeune Moscovite déterminé à retrouver les assassins d'un adolescent gay, Stand manque, et pour cause, donc, d'une réalité de terrain.
Mais l'atmosphère est forte : obsédante, oppressante. La recherche des coupables prend une dimension mentale, devient une dangereuse errance pour le justicier qui se fait appât... Avec ce thriller plus prenant que strictement militant, le réalisateur trouve une bonne façon d'exprimer son inquiétude, sa peur. Et de les faire partager. "
" Stand appartient aux œuvres militantes. Au-delà de la simple communauté homosexuelle, brimée par l’état russe via une législation lui inte
" Stand appartient aux œuvres militantes. Au-delà de la simple communauté homosexuelle, brimée par l’état russe via une législation lui interdisant toute manifestation affective en public, humiliée par l’assimilation nocive faite avec la pédophilie, tabassée par des groupuscules d’extrême droite, voire parfois, en fonction des rencontres, mise à mort dans l’indifférence des autorités, le film se veut porter un cri d’alarme citoyen (...).
Stand est un film intense. Intense dans son approche documentaire de film miroir qui nous renvoie à nous-mêmes et donc à notre silence, pesant dans son enquête réfrigérante de film ténébreux qui s’achève in fine en "survival" glaçant d’une grande violence psychologique lors d’une ultime séquence qui marque les esprits.
En mettant en scène l’enquête d’Anton, personnage impliqué dans le social et en particulier l’aide à domicile aux personnages âgées, un jeune homme rongé par la culpabilité de ne pas être intervenu lors de l’agression d’un homosexuel, finalement retrouvé mort peu après, Taieb filme paradoxalement la norme dans un environnement naturaliste. Anton est en couple ; le jeune homme est simple, courageux, actif dans une société où le rejet de l’autre peut être protéiforme. Sa vie bascule irrémédiablement quand il réalise pleinement que l’autre, c’est lui, et qu’il se doit d’agir. Ce soir-là, il aurait très bien pu se retrouver dans la peau de la victime, roué de coups, gisant à moitié mort sur le bitume.
L’entêtement du jeune homme, dont la détermination prend peu à peu la forme d’un suicide orchestré, est total quand il réalise que l’injustice naît des rancœurs et des haines institutionnalisés par l’état. Le meurtre évacué des priorités de la police rend légitime les tortures infligées par ces militants d’extrême droit, ce qui va conférer un caractère particulièrement malaisé à la dernière partie, elle aussi d’une intensité poignante.L’haro sur la discrimination n’en est que plus fort ; l’intolérance d’état conduit aux dérives de milices citoyennes, viles actions de groupes ou de meutes, quand une grande partie de la population refuse de réagir. Le crime qui ouvre le film n’est ainsi pas reconnu comme une crime homophobe... Tout est dissimulé ; le non-dit donne du poids aux bourreaux, insidieusement invités à recommencer, tant l’inaction affichée des autorités ouvre la porte à davantage d’actes barbares.
(...) "
" Tourné clandestinement en réaction aux lois homophobes promulguées par le Parlement russe, Stand a l’audace de montrer l’amour de deux hom
Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE