Vif-Argent : le réalisateur et le monteur commentent des scènes coupées
[VIDEOS, 2019] Prix Jean Vigo 2019 et issu de la très excitante sélection de l'ACID Cannes 2019, Vif-Argent racont1
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Juste est capable de voir des gens que personne ne peut voir. Un jour, il rencontre une femme qui croit voir en lui son amour d'autrefois.
Juste erre dans Paris à la recherche de personnes qu’il est seul à voir. Il recueille leur dernier souvenir avant de les faire passer dans l’autre monde. Un jour, une jeune femme, Agathe, le reconnaît. Elle est vivante, lui est un fantôme. Comment pourront-ils s’aimer et saisir cette deuxième chance ? Présenté au Champs Élysées Film Festival en 2019.
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"Une romance fantastique et une errance mélancolique constituent cette oeuvre singulière, un nouveau diamant dans la con
"Une romance fantastique et une errance mélancolique constituent cette oeuvre singulière, un nouveau diamant dans la constellation d’un cinéma français souterrain, dont l’étrangeté n’empêche pas la douceur ni la candeur. Un cinéaste à suivre.
Avec ce premier long-métrage envoûtant, sélectionné à l’ACID et lauréat du Prix Jean Vigo 2019, Stéphane Batut tente le cinéma de genre (le film de fantôme) avec sa balade romantique entre ciel et terre. Une jeune femme, Agathe (fabuleuse Judith Chemla) fait son deuil d’un amant disparu quand celui-ci réapparaît sous les traits d’un inconnu (magnétique Thimothée Robart). Cette complicité (re)naissante mêle le réalisme urbain (on reconnaît le parc des Buttes-Chaumont à Paris) et le surnaturel ambigu. Elle donne lieu à des scènes d’une rare sensibilité.
Avec peu de mots échangés, dans un rythme lent et un lyrisme contenu, le réalisateur nous relate son récit amoureux avec la sensualité d’une respiration et le sentiment de l’absolu. Il reprend à son compte un territoire malheureusement peu exploité par le cinéma français, celui du réalisme fantastique popularisé par Jean Cocteau, et que des cinéastes comme Philippe Garrel (La Frontière de l’aube en 2008) ou Jean Paul Civeyrac (Fantômes, en 2001) ont pu prolonger. La dimension poétique repose sur un délicat équilibre entre une candide croyance dans l’au-delà, l’attirance charnelle de deux amants et le conte philosophique. Sans fulgurances, Stéphane Batut s’affirme d’emblée comme un auteur prometteur."
"Juste se réveille une nuit sur la voie ferrée de la petite couronne à Paris, après ce qui semble avoir &e
"Juste se réveille une nuit sur la voie ferrée de la petite couronne à Paris, après ce qui semble avoir été une agression. Errant dans les rues jusqu’au matin, il s’aperçoit que personne ne le voit, comme s’il était invisible. Sauf un homme qui le prend par la main pour le guider sur l’autre rive. Une jeune femme, Agathe, le remarque enfin : ils tombent amoureux. Mais bientôt Juste disparaît à ses yeux et il voit à son tour des personnes que nulle autre ne voit. Il les prend à son tour sous son aile pour les guider de l’autre côté du pont. Il parvient à retrouver Agathe : mais elle, comment pourrait-elle aimer un fantôme ?
Etrange récit qu’a concocté et mis en scène Stéphane Batut. Il semble faire écho au célèbre intertitre de Nosferatu de Murnau (1922), "Quand il eut franchi le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre". A la différence que Juste est lui-même un fantôme et que d’autres vont venir à lui. Le pont, lui, est toujours là, et reste à traverser pour atteindre l’autre rive. Tous ces spectres hantent la ville et ne semblent pas avoir compris qu’ils sont morts. Ou peut-être ne veulent-ils pas l’admettre. L’on dit souvent que les fantômes sont des âmes qui ne se décident pas à quitter la vie terrestre, parce que trop attachées à elle.
Ça pourrait bien être le cas de Juste qui révèle n’avoir jamais connu l’amour, avant de rencontrer Agathe. Un manque qu’il chercherait à combler alors ? Et qui, une fois comblé, le retiendrait encore plus sur terre ? Le Vif argent du titre du film de Stéphane Batut, c’est Juste. Il renvoie au nom donné en alchimie au mercure, métal argenté paradoxalement liquide et à la mobilité extrême. Tout comme Juste, décédé, il devrait être inerte, et pourtant il bouge, et lui est toujours vivant. Ainsi dit-on d’une personne très vive, très remuante, qu’elle est du vif argent. En effet, pour un mort, Juste bouge beaucoup…
Car l’on erre sans cesse dans les rues de Paris dans Vif argent. Un Paris majoritairement nocturne. Une nuit qui enlace la ville dans une gangue poétique, hors du temps. Le film s’apprécie telle une ballade sentimentale, nonchalante, un peu planante. Comme lorsqu’on marche à dix centimètres au-dessus du sol quand on est amoureux et que l’on se sent vivant."
"Le film fait dialoguer ensemble les morts et les vivants, incarnés avec douceur et sans ironie : finesse des comédiens,
"Le film fait dialoguer ensemble les morts et les vivants, incarnés avec douceur et sans ironie : finesse des comédiens, de leur voix, de leur visage et de leur peau, sensuellement irradiés d'une lumière franche, sertis du lyrisme de la musique."
Retrouvez le texte complet sur le site de l'ACID.
L'ACID est une association née en 1992 de la volonté de cinéastes de s'emparer des enjeux liés à la diffusion des films, à leurs inégalités d'exposition et d'accès aux programmateurs et spectateurs. Ils ont très tôt affirmé leur souhait d'aller échanger avec les publics et revendiqué l'inscription du cinéma indépendant dans l'action culturelle de proximité.
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