Depuis tout petit j’écrivais des histoires sans penser au cinéma, jusqu’au jour où j’ai réalisé que je ne pouvais écrire que ce que j’avais d’abord visualisé. Et puis je trouvais excitant le procédé, raconter une histoire de façon collective plutôt que seul dans ma chambre.
À 17 ans, j’ai eu accès à une de ces premières caméras vidéos énormes avec laquelle j’ai tourné un minuscule court métrage monté sur un horrible magnétoscope U-matic. Personne n’a vu ce film, mais l’expérience m’a convaincu d’insister.
Après un court passage à l’ESRA, j’ai voulu très vite me confronter à la réalité. J’ai commencé comme stagiaire à la régie sur Chouans, un film de Philippe de Broca, puis j’ai gravi les postes de régisseur et d’assistant à la mise en scène, tout en continuant à écrire.
Pris par le goût des voyages, je travaillais sur ce que j’appelle des « films en shorts », tous n’étaient pas terribles, mais ils me permettaient de découvrir des pays formidables.
Mon premier scénario a obtenu l’Avance sur Recettes, une histoire sur le milieu de la prostitution en Thaïlande, mais je n’ai jamais réussi à monter le film. Après quelques films comme directeur de production chez Europa Corp, j’ai reçu un appel de Charles Gassot. Il avait lu un de mes scénarios et me proposait d’en écrire un en tandem avec un metteur en scène... En fait, ma formation s’est faite sur le terrain en m’investissant concrètement dans la fabrication des films..."
En 2007, La Chambre des morts, adaptation d'une série noire, est le premier long-métrage d'Alfred Lot. En 2009, il adapte un autre roman qui devient la comédie Une petite zone de turbulences avec Michel Blanc et où il retrouve Gilles Lellouche et Jonathan Zaccaï.