L'Allemand Baran bo Odar est né en Suisse, en 1978, et reste marqué par deux films incontournables : Lawrence d'Arabie et Blade runner.
Mais ce sont les films américains des années 70 puis 80 qui lui servent de référence. Michael Mann, Terrence Malick, Coppola, le Cimino de Voyage au bout de l'enfer ou le Boorman de Délivrance... "racontent de grandes histoires sans esbroufe", dit-il.
Son premier long-métrage, Unter der Sonne (2006) est resté inédit en France.
Pour Il était une fois un meurtre (Das letzte Schweigen, 2010), il a adapté avec l'auteur du roman original un thriller où il a injecté à l'histoire un autre genre cinématographique : le mélodrame.
"Mon objectif principal n’était pas de répondre à la question “Qui est le coupable?”, mais de me concentrer sur l’état psychologique de chaque personnage. Comment faire face à la perte d’un être cher ? De différentes façons, ils sont confrontés à ce problème, qui constitue le thème récurrent du film. Le jeu des acteurs exprime ce que les mots ne parviennent plus à dire. Leurs visages révèlent des sentiments tels que le désespoir ou la culpabilité, explique-t-il.
J'aime plonger mes intrigues dans une atmosphère particulière. Ici, il est question de douleur et de solitude."