Carlo Mazzacurati souffre de la malédiction qui frappe les jeunes réalisateurs italiens, dont trop peu de films parviennent à franchir nos frontières. De la douzaine de films qu'il a tournés depuis ses débuts en 1987, trois seulement nous sont parvenus, Nuit italienne (1987), Les P'tits vélos (1989), et enfin Une romance italienne (2004), récit d'une très émouvante rencontre dans la Toscane d'avant-guerre, qui échappe aux clichés par la grâce de ses deux jeunes acteurs. Mais ses œuvres cachées sont parmi ses plus intéressantes, celles où il décrit la difficulté pour les immigrés à s'intégrer à la société italienne : Un' altra vita (1992) et Vesna va veloce (1996) sont deux beaux portraits de femmes de l'Est en errance à Rome, écrasées et perdues. Le social, encore, immigration et drogue justement montrées, irrigue L'estate di Davide (1998), comme il apparaîtra dans son récent La giusta distanza (2007), chronique du bouleversement apporté au village par l'arrivée d'une institutrice, à la mise en scène parfaitement réglée. Dans la galaxie des réalisateurs italiens mal connus, Carlo Mazzacur...
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Carlo Mazzacurati souffre de la malédiction qui frappe les jeunes réalisateurs italiens, dont trop peu de films parviennent à franchir nos frontières. De la douzaine de films qu'il a tournés depuis ses débuts en 1987, trois seulement nous sont parvenus, Nuit italienne (1987), Les P'tits vélos (1989), et enfin Une romance italienne (2004), récit d'une très émouvante rencontre dans la Toscane d'avant-guerre, qui échappe aux clichés par la grâce de ses deux jeunes acteurs. Mais ses œuvres cachées sont parmi ses plus intéressantes, celles où il décrit la difficulté pour les immigrés à s'intégrer à la société italienne : Un' altra vita (1992) et Vesna va veloce (1996) sont deux beaux portraits de femmes de l'Est en errance à Rome, écrasées et perdues. Le social, encore, immigration et drogue justement montrées, irrigue L'estate di Davide (1998), comme il apparaîtra dans son récent La giusta distanza (2007), chronique du bouleversement apporté au village par l'arrivée d'une institutrice, à la mise en scène parfaitement réglée. Dans la galaxie des réalisateurs italiens mal connus, Carlo Mazzacurati occupe une place particulière, par sa fidélité à des thèmes généreux traités sans démagogie, la qualité de sa narration et sa remarquable direction d'acteurs (Stefano Accorsi et Maya Sansa dans Une romance italienne, Roberto Citran dans Il toro, 1994, Valentina Ludovini dans La giusta distanza).
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