Pour cette habitante de l’est de Paris, c’est l’amour de l’Afrique qui irrigue toute son œuvre. Une visite à sa sœur jumelle, qui accompagnait au Sénégal de jeunes Français en difficulté, sera décisive.Diplômée de l’IDHEC, Chantal Richard revient, caméra en main, afin de comprendre en quoi la rencontre de l’Afrique peut changer une vie (La Vie en chantier. 1996). Puis elle tourne un court-métrage (Charles Péguy au lavomatic, 1997), où elle met en scène une mère de famille africaine entourée de ses cinq enfants, qui font leurs devoirs sous les yeux des clients d’une laverie du 20ème arrondissement de Paris. Un joli mélange de quotidien et de poésie, et un regard plein de tendresse pour les déracinés. Ses aller-retour vers Agnam, petit village à la frontière du Mali, l’amènent à se solidariser avec ses sœurs sénégalaises, particulièrement les mères célibataires, vouées à être rejetées par la communauté. De cet engagement naîtra le scénario de son premier long-métrage (Lili et le baobab), fiction qu’on sent nourrie de réalité, parce qu’il faut avoir vécu certaines expériences pour en rendre...
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Pour cette habitante de l’est de Paris, c’est l’amour de l’Afrique qui irrigue toute son œuvre. Une visite à sa sœur jumelle, qui accompagnait au Sénégal de jeunes Français en difficulté, sera décisive.
Diplômée de l’IDHEC, Chantal Richard revient, caméra en main, afin de comprendre en quoi la rencontre de l’Afrique peut changer une vie (La Vie en chantier. 1996). Puis elle tourne un court-métrage (
Charles Péguy au lavomatic, 1997), où elle met en scène une mère de famille africaine entourée de ses cinq enfants, qui font leurs devoirs sous les yeux des clients d’une laverie du 20ème arrondissement de Paris. Un joli mélange de quotidien et de poésie, et un regard plein de tendresse pour les déracinés.
Ses aller-retour vers Agnam, petit village à la frontière du Mali, l’amènent à se solidariser avec ses sœurs sénégalaises, particulièrement les mères célibataires, vouées à être rejetées par la communauté. De cet engagement naîtra le scénario de son premier long-métrage (
Lili et le baobab), fiction qu’on sent nourrie de réalité, parce qu’il faut avoir vécu certaines expériences pour en rendre compte avec cette chaleur et cette humanité.
Grâce à elle, ces femmes (« le peuple du silence ») sortent de l’ombre. L’histoire intime d’une cinéaste devient universelle. Avec tact et modestie, Chantal Richard nous rappelle que, comme dit le musicien sénégalais Wasis Diop, « le sort de chacun est entre les mains des hommes du monde entier ».
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