Son premier long-métagre reste emblématique d'une époque : celle des combats révolutionnaires de 1968. Sa caméra s'installe dans l'usine Renault de Flins, au moment où les ouvriers se sont mobilisés pour faire grève — Oser Lutter Oser Vaincre, Flins 68 demeure un exemple du cinéma militant, régulièrement projeté pour soutenir des actions syndicales.
Ses autres films resteront fidèles à cette pratique : Mi-Vie, Le Dos au Mur (1980) sur son expérience ouvrière. Car, en 1969, il abandone le cinéma et se fait embaucher comme O.S. à l'usine métallurgique Alsthom de St Ouen.
Il revient au cinéma en 1978, co-animateur de la distribution du programme de 10 films intitulé "Mai 68 par lui-même.
Son premier long métrage de fiction, Je T’ai Dans la Peau (1990), raconte le destin étonnant d’une femme religieuse puis dirigeante syndicale, se suicidant au lendemain de la victoire de la gauche de 1981.
Depuis 1992 il collabore avec le mouvement hip hop, et réalise trois films devenus emblématiques : Génération Hip Hop, Faire kiffer les anges et On n’est pas des marques de vélo.
En 2006, son film documentaire Allez Yallah !, produit par Jean-Jacques Beineix, raconte l’épopée d’une caravane de femmes luttant, des deux côtés de la Méditerranée, contre la régression de leurs droits remis en cause par la montée des intégrismes religieux. Il signe un nouveau film-manifeste en 2011, avec 93, la belle rebelle, qui brosse 40 années de résistance musicale en Seine Saint-Denis.