Peintre au départ, elle obtient en 1998 une bourse et étudie à Paris. En 1999, elle suit ainsi des cours de vidéos aux l'école des Arts décoratifs de la rue d'Ulm, et produit son premier documentaire (en collaboration avec B.Y. Sonbol), Juste une femme, portrait d'une transexuelle à Téhéran qui est largement remarqué dans les festivals internationaux et que nous présentons ici en complément de programme.
En 2004, Mitra Farahani réalise Tabous (Zohre & manouchehr), qui continue de creuser le sillon de la relation à l'amour et à la sexualité des Iraniens aujourd'hui, mélangeant des éléments fictionnels et documentaires : "Je voulais souligner ainsi, explique-t-elle, les contradictions existant dans une société qui autrefois conciliait admirablement bien sa culture avec l'art d'aimer, alors qu'aujourd'hui un couple qui s'embrasse doit se demander si il commet un acte d'amour ou un crime passible de bastonnade". Le film sera sélectionné au festival du film de Berlin. "Si l'on demande aujourd'hui à quelqu'un, en Iran, de définir l'amour, sa réponse sera inévitablement remplie d'allusions poétiques. Personne ne parlera jamais de son propre passé ni d'événements récents, mais on trouvera toujours la métaphore poétique adéquate. la poésie est d'une importance capitale en Iran. Son omniprésence dans le cinméa, la peinture et qui plus est, dans le langage familier, exerce une influence sur tout un chacun, même sur les homme politiques et les membres de la classe religieuse dirigeante. Sans poésie, il est impossible de parler d'amour et de sexualité en Iran".
En 2006, Mitra Farahani a réalisé Le Temps suspendu (Bejat Sadr) un portrait documentaire sur une peintre iranienne des années 1970.
En 2013, elle signe Fifi hurle de joie, documentaire sur le peintre iranien exilé Bahman Mohassess que la réalisatrice a retrouvé à Rome en 2010
