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Minneapolis, 1967. Rien ne va plus dans la vie de Larry Gopnik. Sa femme le quitte pour un vieil ami, sa promotion est compromise, son voisin le provoque...
Un élève coréen lui fait l'affront de lui verser un pot-de-vin. Son voisin quasi-fasciste cherche délibérément à le provoquer. Son frère dépressif abuse de son hospitalité. Par dessus le marché, son épouse Judith, mère de ses deux enfants, lui annonce qu'elle le quitte pour un vieil ami de la famille. Déstabilisé par la nouvelle, Larry sollicite le soutien du vieux rabbin Marshak, qui refuse obstinément de le recevoir. Ne sachant à quel saint se vouer, il se force à écouter les conseils douteux de deux autres rabbins, ainsi que ceux de l'avocat obséquieux qui a mis en marche la procédure de divorce réclamée par Judith. Larry n'est pas au bout de ses peines.
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" (...) Les Coen réinventent leur cinéma avec une audace éblouissante, conjuguant mieux que jamais humour grin&cce
" (...) Les Coen réinventent leur cinéma avec une audace éblouissante, conjuguant mieux que jamais humour grinçant et noirceur métaphysique. A la fois autobiographie déguisée et fable existentialiste, A Serious Man est une véritable leçon de mise en scène et l'oeuvre la plus personnelle des surdoués du cinéma américain. "
Florence Colombani" Les Coen ont toujours filmé des cafards, des êtres sans cesse renvoyés à leur petitesse, à des log
" Les Coen ont toujours filmé des cafards, des êtres sans cesse renvoyés à leur petitesse, à des logiques idiotes et à la cruauté du monde, mais ils ont rarement éprouvé une aussi grande tendresse pour leurs personnages que dans A Serious man. Probablement parce qu'ils se sont directement inspirés, ici, de la banlieue pavillonnaire où ils vivaient adolescents, et que pour la première fois ils abordent frontalement la question de leur judéité, le film n'a pas cette dimension de ricanement froid et hautain qui agace si souvent chez eux.
Le comique grinçant, le grotesque restent les marques indélébiles des cinéastes, mais contrairement aux mécaniques huilées qui tiennent généralement lieu de récit et finissent par étouffer les personnages, ce film-ci ressemble parfois à une chronique provinciale un peu décalée. L'enchaînement incontrôlable des circonstances n'empêche jamais le film de s'épanouir autour du quotidien de cette famille de la middle class juive américaine et la description d'une certaine vacuité de la banlieue pavillonnaire où ils vivent. "
" Si l’on peut voir leurs films comme des petits traités philosophiques sur la condition humaine, les Coen ont la politess
" Si l’on peut voir leurs films comme des petits traités philosophiques sur la condition humaine, les Coen ont la politesse de les présenter sous forme de fables désopilantes, noires et grinçantes. A Serious Man ne fait pas exception à la règle et offre au spectateur sa dose de dialogues absurdes, de plans chiadés, de quiproquos scénaristiques, de visages ou de phrases suspendus au-dessus du mystère, de burlesque des corps et des faciès. "
Serge Kaganski" Malin et ciselé, A Serious Man se présente ainsi comme tragi-comédie où chaque personnage possède
" Malin et ciselé, A Serious Man se présente ainsi comme tragi-comédie où chaque personnage possède son rapport métaphysique aux choses : le frère et sa version perso de la kabbale, le fils dans des voluptés de marijuana, Larry pour qui les mathématiques sont une réponse universelle. Mais pour les Coen, ce petit jeu avec la religion et ses dérivés est surtout une façon d'affirmer qu'à trop chercher du sens, on finit par se perdre devant l'absurde. (...) Toute l'œuvre des Coen et le film tiennent là : dans un rire froid, tragique, mais qui en dit long sur les travers des hommes."
Jérôme Dittmar" Joel et Ethan Coen signent une comédie archipersonnelle (ils ont eux-mêmes grandi dans une communauté juive du Mi
" Joel et Ethan Coen signent une comédie archipersonnelle (ils ont eux-mêmes grandi dans une communauté juive du Minnesota) et désespérément drôle. L’accumulation des malheurs qui frappent leur antihéros, la façon quasi sadique dont la mise en scène dévoile l’absurdité du monde, l’humour noir qui parcourt cette fable philosophique, son dénouement abrupt en font une œuvre passionnante. Jamais on n’aurait cru rire autant en apprenant que la vie n’a aucun sens !"
Marie Sauvion" A Serious Man livre ainsi, pour la première fois de manière aussi explicite, une clé essentielle de l'oeuvre
" A Serious Man livre ainsi, pour la première fois de manière aussi explicite, une clé essentielle de l'oeuvre des frères Coen : sa filiation avec la culture juive américaine. (...) Mais c'est aussi bien sa stupéfiante séquence d'ouverture, qui constitue un véritable coup de force dramaturgique : un apologue en noir et blanc, situé en Europe orientale, dialogué en yiddish, et inventé de toutes pièces par les cinéastes, à mi-chemin entre conte traditionnel et film gore. Entre ce prologue fantasmé et l'histoire du martyr Larry Gopnik, c'est bien un monde perdu qui gît dans le raccord. Quitte à renaître en dibbouk persécuteur, pour hanter l'un des plus grands films des frères Coen."
Jacques Mandelbaum" Le prologue du film, petit conte folklorique yiddish, aboutit à la même impossibilité d'établir jamais
" Le prologue du film, petit conte folklorique yiddish, aboutit à la même impossibilité d'établir jamais une vérité absolue. Et c'est, finalement, à l'affirmation d'une morale d'artiste que l'on assiste. Voire à la naissance de cette morale. En témoigne une scène incroyable où le fils de Larry - forcément identifiable aux frères Coen jeunes - entend, le jour de sa bar-mitsva, et contre toute logique, des paroles de « son » groupe rock psychédélique, Jefferson Airplane, dans la bouche même du rabbin le plus éminent. Le salut est donc d'ordre poétique. La réponse réside dans la fantaisie, la vérité dans les chimères. La consolation est le film lui-même, le plus libre, le plus personnel et le plus émouvant des frères Coen."
Louis Guichard" Les fans biographes sauteront sur l’occasion pour signaler que le film n’est pas sans raison tourné à Minn
" Les fans biographes sauteront sur l’occasion pour signaler que le film n’est pas sans raison tourné à Minneapolis (Minnesota), la ville dans laquelle ils ont grandi, et l’action située dans une époque, la fin des sixties, où ils étaient encore scolarisés. Une époque qui voyait débouler un disque de Santana nommé Abraxas et voler dans le ciel un drôle d’aérostat pop : le Jefferson Airplane. De Santana, il est question dans une scène hilarante au téléphone, et l’Airplane est la coda omniprésente de la comédie. Il ne se passe pas dix minutes sans que leurs morceaux ne reviennent donner au récit un chromo psyché renforçant plus encore le décalage entre un monde qui a accéléré le tempo et dénoué la cravate et les efforts surhumains que se donne un prof de physique juif, Larry Gopnik, pour dépasser son niveau de conscience et être un homme sérieux. Du moins plus sérieux encore qu’il ne l’est déjà.
Gopnik s’est persuadé que la somme de ses ennuis n’est jamais que le message comminatoire envoyé par ce bon vieux Yahvé, qui n’aime rien tant que mettre ses sujets au défi. Mais comment être un Mensch, un homme droit, quand votre femme vous largue pour un type qui ressemble à un Francis Ford Coppola pontifiant et que votre fils tire des lattes de marijuana dans les chiottes et arrive raide à sa propre bar-mitzvah, qu’un étudiant coréen fourbe essaye de vous corrompre, que votre frère est un joueur de canasson patenté doublé d’un érotomane et que votre voisine bronze topless alors que vous êtes sur le toit comme un con à essayer de régler l’antenne de la télévision ? Hein ? Drôle et sinistre.
C’est l’horreur chaque matin, mais, quand on voit le film, on ne s’en rend presque pas compte : il y a une mise en scène pour vous faire croire qu’on est enfoncé avec Gopnik dans son pétrin perso mais, contrairement à lui, tout en passant une heure quarante à s’amuser. La force des Coen, c’est de vous laisser vous débrouiller tout seul après, avec ce que le film dit sur la vie et sa succession de turpitudes embarrassantes.
Comment font-ils pour embobiner comme ça ? Tout passe encore sans doute par cette façon de varier les angles et de tirer des gros plans pas possibles sur la tronche interloquée de Michael Stuhlbarg, un acteur de théâtre respecté, qui correspondait à ce qu’ils désiraient : un mec peu connu du grand public capable de jouer avec intelligence la chose la plus difficile au cinéma : l’ahuri. Ah oui, on oublierait presque de vous parler d’une étrangeté supplémentaire à mettre sur le compte du film : son prologue. Parlé en yiddish, censé se situer dans un shtetl polonais, croulant sous la neige, la misère et la crainte du dibbouk (le fantôme debout). Prologue dessinant une parabole indéchiffrable, dont ils ont en plus l’outrecuidance d’annoncer en interview qu’elle ne dit rien sur le film qu’elle accompagne. Homme sérieux et film déconnant."
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