Au début du XXe siècle, un jeune Anatolien décide de fuir le joug des Turcs et d'émigrer en Amérique. Mais la Terre Promise réserve des déconvenues...
Au début du XXe siècle, un jeune Anatolien décide de fuir les persécutions des Turcs et d’émigrer en Amérique, mais son périple est semé d’embûches. Lorsqu'il pose le pied sur cette Terre Promise, tout reste à faire. Un récit autobiographique où le célèbre cinéaste de "Sur les quais" et "Un Tramway nommé désir" évoque ses racines et l'exil familial.
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" Je n'aime guère que les films vous infligent une leçon de morale. Celle d'America, America pourtant me touche. Habilement, Kazan, sans la
" Je n'aime guère que les films vous infligent une leçon de morale. Celle d'America, America pourtant me touche. Habilement, Kazan, sans la souligner, l'a bâtie sur un double mouvement en apparence contradictoire. Première leçon : un agneau ne sauve pas sa peau en bêlant : la lâcheté ne paie pas, il faut savoir se servir de son poignard, c'est la leçon du vagabond à la tête de Saint Jean-Baptiste et de la fiancée laide. Deux personnages bouleversants : si le petit Grec devient bon Américain, c'est grâce à leur sacrifice - elle, son amour et son argent; lui, sa vie.
Un grand film, on le voit. Et grand parce qu'on sent qu'il a dû habiter Kazan longtemps et que Kazan est heureux de s'en délivrer aujourd'hui – en même temps qu'il est satisfait , je suppose, de payer de cette façon sa dette envers l'Amérique.
Vérité, ampleur, générosité. J'imagine fort bien qu'on puisse trouver dans les cinémas italiens ou polonais l'équivalent d' America, America. Je ne réussis pas à imaginer que le cinéma français d'aujourd'hui puisse me réserver cette joie. "
" Kazan pétrit ces figures d'une humanité riche, paradoxale et ironique. Le bandit qui dévalise Stavros est l'essence de la canaillerie conç
" Kazan pétrit ces figures d'une humanité riche, paradoxale et ironique. Le bandit qui dévalise Stavros est l'essence de la canaillerie conçue comme art de vivre. La femme mariée qui le séduit, dorlote, en elle-même, ses vingt ans “comme un enfant à naître”. Le patriarche bercé par les “mzz mzz” de son harem, une vraie joie du coeur.Et c'est cette générosité de chaque instant qui nous rend attachant un récit par ailleurs cruel, cynique et défensif."
Robert Benayoun" Elia Kazan traite dans America... America un sujet qui lui tient à coeur. D'où cet accent, si nouveau chez un artiste dont la formation t
" Elia Kazan traite dans America... America un sujet qui lui tient à coeur. D'où cet accent, si nouveau chez un artiste dont la formation théâtrale avait tendance à rendre conventionnelles la plupart des oeuvres cinématographiques. Qu'il était littéraire alors, et dans le plus mauvais sens du mot ! Ecrivant ou filmant, il ne songe pas ici à faire de la littérature, à faire du cinéma : il essaye de dire le mieux possible certains secrets familiaux et personnels. D'où l'accent de son film, d'où ce bonheur d'expression lorsqu'il nous y peint par exemple telle famille de la bourgeoisie marchande de Constantinople, au début du siecle. Ce qui subsiste de sa grandiloquence passée est à mesure effacé par une grandeur vraie."
" ... puisque le film se veut scrupuleuse relation de l'intinéraire à la fois concret et intérieur du héros; celui-ci sera dépeint suivant
" ... puisque le film se veut scrupuleuse relation de l'intinéraire à la fois concret et intérieur du héros; celui-ci sera dépeint suivant une démarche essentiellement dynamique. Et, en effet, Kazan a su nous faire ressentir le poids du temps comme modificateur du comportement. Entre le garçon turbulent du début et le jeune homme calculateur, roué, méfiant de la fin du film, s'établit une différence marquée, fruit de l'experience vécue, des succès et des déboires. Comme les jeunes amoureux de La Fièvre dans le sang, comme l'ingénieur du Fleuve sauvahe, Stavros subit et assume les bouleversements de l'existence; chaque épisode le façonne et modifie sa conduite. D'où cette impression de richesse psychologique, cette abondance de détails, cette complexité... chaque séquence éduque à la fois le héros et le spectateur (...) America, America, à travers la peinture de Stavros, devient non seulement le rapport d'une émigration effective, de Turquie en Amérique, mais aussi le passage d'un paysage intérieur à un autre, lente mutation qui n'ignore rien des stades intermédiaires, des arrêts momentanés, de tout ce qui peut retarder cette approche sinueuse de la maturité (...)
Certains moments privilégiés de feu, d'exaltation, de passion, frappent par leur beauté et leur sincérité. "Je vise à obtenir plus de beauté, plus de lyrisme que par le passé, déclare d'ailleurs Kazan. Auparavant, mes films étaient plus mécaniques". Le cinéaste découvre les prestiges de la contemplation et les concilie même à son souci de réalisme : cette effusion perce dans la description des visages humains : villageois traqués ou rieurs, émigrants sur le bateau, familles grecques de Constantinople, offrent prétexte au chant lyrique. Les plans généraux, très rares, se révèlent efficaces (...) parfois, la force de l'épanchement se résout dans le chant et la danse : la mélopée pathétique et plaintive de Stavros et Hohanness lorsqu'apparaissent les premières lueurs de la côte, la scène du cabaret, au tout début du film, où Stavros et Vartan au point culminant de leur danse murmurent : "America... America" comme une incantation..."
" Il y a quelque chose de picaresque dans ce mélange d'humanité, de cynisme parfois teinte d'humour, dans cette succession de fabliaux où la
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