Gisant sur son lit de mort, un homme est questionné sur sa vie par son fils, qui ne l'a jamais connu qu'à travers ses nombreux récits fantastiques.
Au mariage de son fils Will, Edward Bloom raconte, une fois de plus, comment il a pêché un énorme poisson grâce à un anneau d'or. Will ne supporte plus cette histoire, qu'il a trop souvent entendue. En effet, depuis toujours, Edward a fait de sa vie une suite de récits fantastiques, et Will est incapable de savoir qui est vraiment son père. Quelque temps plus tard, Will est appelé d'urgence au chevet de son père, mourant. Le voyant décliner chaque jour, Will lui demande de lui raconter, enfin, l'histoire de sa vie, sans la transformer en conte. Mais Edward se tient à sa version, pleine de fantaisie, qui charme l'épouse de Will, Josephine. La jeune femme est captivée par les aventures incroyables d'Edward Bloom...
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" Big fish est un film qui, comme dans les plus grands Burton, repose sur un univers drôle, déjanté, roma
" Big fish est un film qui, comme dans les plus grands Burton, repose sur un univers drôle, déjanté, romantique. Conjugué au présent et au passé (disons le conditionnel passé), il retrace le parcours exceptionnel d’un homme naïf qui a fait de sa vie un conte de fées, mélangeant le vrai et le faux, brouillant sciemment les pistes comme pour se protéger. Un mythomane qui bidouille les choses de la vie avec l’art d’un génie, profitant d’éléments réels pour les transformer en anecdotes légendaires à ressasser dans les dîners.Beaucoup de personnages hauts en couleur : un géant inoffensif qui provoque une émeute dans un village, une demoiselle qui apparaît pour mieux disparaître, une sorcière pas si méchante, des sœurs siamoises... Des accents surréalistes jubilatoires qui confirment que ce réalisateur hors pair reste un admirable conteur d’histoires. En profondeur, Burton sonde le conflit générationnel opposant un père et son fils qui n’ont jamais su entretenir un dialogue, peut-être parce que l’un a toujours attendu que l’autre le rejoigne dans ses rêves. Fuyez les ayatollahs de la critique qui optent pour le cynisme et vous crieront dans les oreilles que ce mélo ne sert qu’à faire pleurer dans les chaumières : ce superbe film instille un délicieux parfum de nostalgie et permet à Tim Burton de renouer avec la magie de ses plus grandes œuvres d’antan, le formidable Edward aux mains d’argent en tête. Du bonheur en bobine."
Romain Le Vern"Avec Big Fish, Tim Burton prend le taureau par les cornes (ou plus précisément le poisson-chat par les moustaches)
"Avec Big Fish, Tim Burton prend le taureau par les cornes (ou plus précisément le poisson-chat par les moustaches) et toise sa crise d'inspiration avec une lucidité coupante. Cette difficulté à s'émerveiller de ses propres sortilèges qui rendaient Sleepy Hollow et Mars Attacks!, en dépit de leurs qualités, désaffectés par la grâce miraculeuse et ingénue d'Edward aux mains d'argent, ce déficit de croyance, ce soupçon d'incrédulité et de scepticisme minant les puissances mystifiantes du conte deviennent désormais le sujet du film.Le héros de Big Fish, William Bloom (Billy Crudup), a passé son enfance à camper sur les territoires féeriques que son père (Albert Finney), mythomane de haut vol, déroulait du soir au matin. Des histoires de sirènes amoureuses, de géants solitaires, de sœurs siamoises évadées de la Chine communiste, d'œil de sorcière dans lequel on peut voir se refléter l'instant de sa mort et d'homme de cirque qui se transforme en chien des Baskerville la nuit tombée.Dans ce monde d'affabulations picaresques, un poisson-chat tient lieu de blason et relie, en fendant le courant, les vivants et les morts, le passé et le présent, le vieillard et le nourrisson. Le récit démarre lorsque le fils comprend qu'il ne sait rien de son père, que cet arsenal de petites légendes perso n'est qu'un mur érigé pour ne jamais rien dire de lui-même et masquer son impossibilité à établir un dialogue.Quiconque s'est effondré en pleurs en apprenant que le père Noël n'existait pas et ne s'est jamais pardonné d'avoir cru sottement à l'existence d'une petite souris tarifant chaque tombée de dent reconnaîtra les peurs archaïques tapissant le récit de Big Fish. Faillite de la confiance de l'enfant dans l'enchantement du monde, premiers germes de défiance à l'égard des parents. Cette petite meurtrissure initiatique commune a pris les proportions d'une grosse déchirure dans la vie de William Bloom. C'est la part la plus émouvante de Big Fish, celle d'un mélodrame poignant entre un vieillard qui refuse de parler à son fils sur une autre modalité que celle, gâtifiante, de l'histoire qu'on lit le soir à son gamin, et un jeune adulte encore en pleine crise d'ado, confronté prématurément à la mort imminente de son père."
"Chez Burton on raconte toujours les hauts faits du héros, ou plutôt du anti-héros, en entamant les films comme d
"Chez Burton on raconte toujours les hauts faits du héros, ou plutôt du anti-héros, en entamant les films comme d'autres ouvrent de grands livres, avec ce respect solennel du mot écrit, du bruissement de la page tourné. Dans Big Fish, le bouquin a tendance à voler à la poubelle. Quel est ce vieux mourant qui ressasse ses interminables histoires de Licorne ou de Yeti avec la même conviction qu'à ses vingt ans? Plus personne ne semble le croire, si ce n'est ceux qui ont vu l'étincelle dans son blanc d’œil. Souvent les femmes, toujours plus fines chez le réalisateur, plus lucides et sensibles aux troubles du cœur. Sandra, l'épouse parfaite, celle qui glace le temps, ou Joséphine, dont le prénom romanesque la prédestine déjà au conte merveilleux. En pleines confessions intimes, Burton s'interroge, retourne la caméra et se met à nu. Il n'y a plus de réalisateur de navet qui vaille, de marginal lunaire pour parler en son nom, pour cristalliser sa projection. Burton et ses lubies de l'art du raconter, sa peinture rose des planches noires, ou sa peinture noire pour tromper l'ennemi, celui qui doute, cynisme au poing. Quelle plus belle arme pour lutter contre sa peur de la mort, de l'abandon, de la solitude, que de jouer avec, de désacraliser ces effroyables ennemis, et ainsi de gagner sur un autre tableau, celui où la vie éternelle est possible - la terre du fantasme. Loups-garous, bêtes de cirque, peuples cachés, sœurs siamoises, tous se sont donnés rendez-vous dans un coin de forêt pour faire la nique à la mort, car eux sont immortels et ne quitteront jamais le royaume des illusions. Celles qui vivent dans l’œil grand fermé, qu'on distingue parfois à peine, comme une sirène qui s'approche derrière la vitre embuée: ses élans sont plus visibles que ses traits les plus précis. Les personnages, eux, s'adressent à la caméra comme les enfants interrogent la sorcière, et l’œil répand sa prophétie, folklore bon marché mais qui pourrait se révéler véritable. L'objectif effectue un tour à 180°, regardant plus que jamais non plus le héros, mais le narrateur et son besoin névrotique de fantasme."
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