Björn Borg, icône du tennis mondiale, en apparence stoïque mais assailli de doute alors qu'il a tout gagné, voit débarquer sur le circuit un jeune chien fou, John McEnroe, qui sème le chaos et les coups de génie sur les courts. Leur rivalité culmine avec la finale du tournoi de Wimbledon, en 1980, qui voit s'affronter deux caractères, deux styles aux antipodes mais qui expriment une même soif de vaincre, quel qu'en soit le prix à payer...
"Le récit se concentre ici sur la finale de Wimbledon 1980 qui marque un point de césure crucial dans la carrière des deux hommes. La montée en puissance du jeune prodige McEnroe face à la fin d’un règne sans partage sur le tennis mondial du champion suédois, en proie à des doutes grandissants. Le réalisateur arrive à saisir toute la dimension psychologique de cette bataille de pouvoir entre les deux protagonistes. Les plans, souvent très serrés sur les personnages, permettent une immersion totale dans la complexité émotionnelle à laquelle sont confrontés les deux joueurs ainsi que leurs proches.
Le spectateur peut aisément se rendre compte des sacrifices d’une vie qu’un champion se doit de concéder pour atteindre le plus haut niveau. Le moins que l’on puisse dire est que les deux athlètes ne sont pas avares en ambitions, tous deux rongés par le besoin de victoires, par la peur maladive de la défaite, tout en ayant deux styles radicalement opposés pour ce qui est d’exorciser leurs démons. Metz s’emploie, avec finesse, à démontrer les travers d’athlètes qu’il faut apprendre à gérer, avec l’art et la manière. Quelques flashbacks sur leur enfance révèlent alors les failles mais surtout les raisons qui les pousseront à devenir les deux géants que l’on connaît. Un choc des cultures et d’éducation qui va nous mener à savourer la collision entre la froideur nordiste issue d’une famille modeste et la fougue d’outre-Atlantique, venant de la haute bourgeoisie. Une évolution inversée que l’on va suivre tout au long du film jusqu’à cet affrontement ultime, en 1980, en terre britannique, qui va changer à tout jamais leurs destins."
Olivier Raynaud
CinemaTeaser
"Sous forme de psychothérapie express (Borg se peint au présent mais surtout en flashbacks), le film est un éclairage fascinant sur les névr...
"Sous forme de psychothérapie express (Borg se peint au présent mais surtout en flashbacks), le film est un éclairage fascinant sur les névroses de la compétition, sur les traumatismes émotionnels du haut niveau. Car si Borg apparaît comme le personnage le plus complexe du film – l’interprétation de Sverrir Gudnason est avare en sourire mais forte en subtilité –, se dessine en contraste le deuxième portrait, plus ramassé mais non moins captivant, de McEnroe, prêt à tout trahir pour le tennis. C’est là que Shia LaBeouf fait des merveilles : quand dans un perturbant mélange de fiction et de réalité, McEnroe baisse la tête, abasourdi par son impopularité, triste de ne pas être aimé. Shia LaBeouf étant plus connu pour ses frasques que reconnu pour son talent, pourtant immense, l’impact est foudroyant. Le film s’équilibre alors entre le récit développé, cérébral et sentimental sur Borg et le récit explosif, sanguin et presque poétique sur McEnroe."
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