Il n’est jamais trop tard pour changer de vie. Deux retraités, le Professeur, qui a enseigné le latin toute sa vie, et Giorgetto, Romain pur jus qui touche une pension de misère, se disent qu’ailleurs, dans un autre pays, l’herbe sera plus verte et leur pouvoir d’achat plus conséquent. Ils sont rejoints dans leur projet de départ par Attilio, antiquaire bohême et grande gueule. Déménager, mais où ? C’est la première question, et peut-être déjà celle de trop. Tant bien que mal, le trio s’organise. Il faut faire ses adieux, retirer ses économies, etc. Mais le plus dur dans l’exil, c’est quand même de partir.
"(...) Le film, bâti sur une tranquille verve de dialoguiste et de menues décharges burlesques, ne sert qu’à ouvrir une meurtrière sur Rome et mettre en bouteille les bons vieux barbons qui la peuplent, enracinés dans l’ornière où ils sont nés, à l’image de l’artisanat pépèrement feel good de Di Gregorio. Il y a par ailleurs de la bonhomie à revendre envers les «citoyens du monde» que les zodiacs acheminent en Italie par la Méditerranée, auxquels le film paraît ultimement dédier son titre confraternel. Voilà qui le met hors de cause du moindre soupçon d’immobilisme rance, même lorsqu’il fait son lit dans un terreau d’italianité presque sans âge."
"(...) Avec deux acteurs principaux (Gianni Di Gregorio et Giorgio Colangeli) traités avec tendresse et en rayonnant l’équivalent, le film fait l’effet d’une bulle d’optimisme à la fois dans sa manière, légère, de rappeler quelques éléments importants dans la vie, et la relativité qu’il apporte à la situation de ses trois anti-héros (paupérisation des plus jeunes, situation des migrants...). Un vrai geste de cinéma et de générosité."
"Tous les chemins mènent à Rome mais bien peu permettent d’en sortir. Le professeur qui a enseigné le latin et le grec toute sa vie au Liceo Classico, Giorgetto qui n’a pas fait grand-chose et Attilio, brocanteur qui porte des chemises à fleurs et roule en Triumph Bonneville 1965, ont, à 70 ans, des envies d’ailleurs. Célibataires, ils n’ont d’attaches que leur quartier : Trastevere pour les deux premiers, Tor Tre Teste, en périphérie, pour le troisième.
« Envie » serait trop dire. A dire vrai, ils ne sont pas si mal. Leur accent romain à couper au couteau, le nombre de « haho » dont ils ponctuent leur conversation, leur ironie, cette faiblesse de croire qu’ils sont descendants des premiers empereurs, leur immense culture et leur tranquille ignorance désignent leur appartenance à cette ville où, depuis deux mille ans au moins, rien ne marche vraiment mais tout fonctionne. Alors pourquoi partir ? (...)"
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