
Molloy et Lawlor : "Un thriller... philosophique."
Pour leur premier film, les réalisateurs plongent dans les troubles de l'identité. Filmé en plans séquences et ave1
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Orpheline, Helen est une adolescente effacée. Lorsqu'une élève du lycée disparaît, elle est choisie par la police pour jouer son rôle lors de la reconstitution.
Orpheline, Helen est une adolescente effacée. Sans rêves d'avenir, elle vit au jour le jour entre les cours et son job de femme de ménage dans un hôtel. Une élève du lycée disparaît, Helen est alors choisie par la police pour jouer son rôle lors de la reconstitution. Les proches de la victime commencent à effectuer un transfert sur la jeune fille qui rentre peu à peu dans sa vie d'emprunt... Grand Prix du Jury au Festival du cinéma européen Cinessonne (2009) ainsi qu'au Festival Premiers Plans d'Angers (2009), ce film envoutant a reçu également le Prix de la meilleure photographie au Festival international de Dublin en 2009.
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"Une photo superbe, jouant sur les rimes de couleurs (...), un arc-en-ciel rehaussé par un emploi du format Scope où le moindre cadrage es
"Les deux cinéastes, qui s'inspirent d'une histoire vraie, ont choisi de filmer le mystère et l'opacité de l'héroïne, différant jusqu'au bo
"Les deux cinéastes, qui s'inspirent d'une histoire vraie, ont choisi de filmer le mystère et l'opacité de l'héroïne, différant jusqu'au bout les enjeux psychanalytiques. Non seulement grâce à l'étrangeté d'une mise en scène toute en nébulosité, mais surtout à l'interprétation intense et intériorisée de la débutante Annie Townsend."
Xavier Leherpeur" Le titre, à vrai dire, n’est pas l’autopsie d’une disparition mais plutôt la peinture d’une naissance. Dans un style contemplatif envoût
" Le titre, à vrai dire, n’est pas l’autopsie d’une disparition mais plutôt la peinture d’une naissance. Dans un style contemplatif envoûtant, à la fois source d’angoisse doucereuse et de suspense mais aussi de poésie et de légèreté, les deux réalisateurs qui signent ici leur premier long métrage, traitent de l’absence, du souvenir, de l’identité. Un cheminement original et beau. "
Virginie Gaucher" Les auteurs parlent de "thriller philosophique" à propos de ce premier film minimaliste, froid, privilégiant les plans-séquences et les
" Les auteurs parlent de "thriller philosophique" à propos de ce premier film minimaliste, froid, privilégiant les plans-séquences et les mouvements de caméra latéraux, dont la comédienne principale ne laisse rien transparaître de ses émotions. Il s'avère que l'héroïne de cet exercice assez bressonien n'est pas la jeune fille que l'on croit dissipée dans d'impénétrables zones d'ombre, mais sa doublure. Helen avouait à ses professeurs n'avoir d'autre rêve que d'être ailleurs, de redémarrer une nouvelle vie. Elle se glisse avec abnégation dans ce rôle pour lequel elle a été choisie, se coiffe comme celle dont on ne sait s'il faut faire le deuil, lui parle même. Fragilisés par la disparition de leur fille, les parents effectuent sur elle un transfert, l'invitent chez eux, lui donnent des cours de mathématiques. L'ex-petit ami de la disparue se met à fréquenter Helen, qui change de vie, et de personnalité, s'immisce peu à peu dans une intimité d'emprunt. Vierge, hier timide et effacée, elle fait preuve d'audace, encourage le jeune homme à la séduire…
L'enjeu du film est aussi sa disparition d'intrigue, un mystère non résolu remplacé par une énigme que, par habileté, les jeunes réalisateurs n'éclairent qu'à la fin. Le sujet est l'absence d'identité d'Helen, son apparente apathie, sa transparence et sa capacité à remplacer quelqu'un d'impalpable. Le charme d'Helen, autopsie d'une disparition n'eût pas opéré sans ce choix (très cinématographique) d'une priorité donnée à des images dont on ne connaît pas la clé, d'une révélation différée d'explications sociales et psychologiques. Pourquoi Helen est-elle en si grande demande de cellule familiale ? Qu'est-ce qui la fait devenir une autre ? La réponse se mérite."
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