Le grand-père, trônant dans sa grotte bleue, explique : "L'histoire de Kirikou et la sorcière était trop courte. On n'a pas eu le temps de rapporter tout ce que l'enfant avait accompli. Et il a vraiment accompli de belles et bonnes actions, qu'il ne faudrait pas oublier. Alors, je vous les raconte." Et il nous dit comment l'inventif Kirikou est devenu jardinier, détective, potier, marchand, voyageur et médecin, en étant toujours le plus petit et le plus vaillant des héros...
"« L’histoire de Kirikou et de la sorcière était trop courte. On n’a pas eu le temps de rapporter tout ce que l’enfant Kirikou avait accompli. Et il a vraiment accompli de belles et bonnes actions, qu’il ne faudrait pas oublier. Alors, je vous les raconte », explique le grand-père dans une courte introduction. Une fois passée cette facilité scénaristique un peu outrancière, on se laisse embarquer, comme la première fois, dans l’Afrique du petit Kirikou. Le petit bout d’homme hors du commun n’a pas fini de nous offrir de jolies leçons de vie avec magie et subtilité. Séparé en trois ‘contes’, l’aventure de Kirikou fait vibrer, ponctuées par des chansons virevoltantes, composées par Youssou N’Dour et Manu Dibango.
Les dessins de Michel Ocelot ouvrent ici leurs portes à un territoire plus vaste. Le réalisateur soigne ses décors, fait briller les yeux de ses personnages, et déborde les frontières du village de son héros. Voilà le petit Kirikou embarqué dans un voyage à travers les paysages enchanteurs et féeriques d’une Afrique rêvée… Perspicace, plein de bon sens, simple mais loquace, le grand enfant nous laisse l’accompagner dans son parcours initiatique.
(...) Kirikou et la sorcière était une révélation ; ici la surprise est évidemment passée. Néanmoins, même si le pourquoi du comment titille notre curiosité quant à la raison d’être de cette suite (qui n’ « ajoute » rien réellement au premier volet), Kirikou est bien trop mignon, bien trop craquant, bien trop tout. Il ne s’explique pas avec des mots mais avec ses images, celles d’une jeunesse éternelle, d’un espoir vivant. Un vrai bonheur."
Anthony Revoir
ecranlarge.com
"Kirikou et les bêtes sauvages signe le grand retour d'un petit héros déjà plébiscité par les spectateurs de tous âges. Cette suite n'en est...
"Kirikou et les bêtes sauvages signe le grand retour d'un petit héros déjà plébiscité par les spectateurs de tous âges. Cette suite n'en est d'ailleurs pas vraiment une puisque l'intrigue se situe alors que Kirikou est encore jeune, avant qu'il grandisse et épouse la belle Karaba à la fin du premier film. Comme le dit le grand-père en introduction : « L'histoire de Kirikou et la sorcière était trop courte ». On retrouve donc avec délectation le village initial composé de Kirikou, sa très sage maman, les mères et enfants, et l'incontournable « vieux du village » tous confrontés à une horde de bêtes sauvages (d'où le titre) amicales ou menaçantes d'ailleurs. Le personnage vit cette fois-ci plusieurs petites aventures sous formes de saynètes, où tour à tour il devient jardinier, potier, marchand, voyageur et guérisseur. Rien que ça !
Mais plus qu'un simple récit initiatique, Kirikou est aussi une uvre magique, qui dépeint une Afrique de contes, idyllique, aux décors somptueux et chatoyants. N'ayant pas peur des comparaisons, ces magnifiques tableaux exotiques évoquent parfois le travail du peintre aventurier Paul Gauguin. La musique est également l'un des points forts du film puisqu'on y retrouve quelques passages marquants de Kirikou et la sorcière (« Kirikou est tout petit mais c'est mon ami, Kirikou n'est pas très grand mais il est vaillant ») déjà écrits et interprétés par Youssou N'Dour, mais aussi de magnifiques créations de Manu DiBango (qui signe ici sa première bande originale).
Fidèle à lui-même, le petit Kirikou incite à la réflexion des plus jeunes sur des valeurs essentielles comme le respect, l'amitié, la tolérance et attendrit les moins jeunes par sa fraîcheur et son humour. Bien loin donc des récentes déceptions en matière d'animation avec d'un côté les mauvaises et trop nombreuses suites des classiques de Disney en vidéo, et de l'autre des divertissements plus adaptés aux grands qu'aux petits enfants (Gang de requins, Les Indestructibles). Un dernier signe d'encouragement à tous les parents avec une citation de Geneviève Djénati, auteur de Psychanalyse des dessins animés : « Kirikou nous entraîne, petits et grands, à l'intérieur de nous-mêmes ; ses aventures sont nos aventures, ses questions sont nos questions. Elles sont actuelles et éternelles parce qu'elles expriment ce que vivent les hommes depuis toujours. L'environnement a changé, pas l'être au monde ». Un dépaysement fortement conseillé pour les fêtes."
Lucille Bellan
Le Monde
"En 1998, Michel Ocelot, alors inconnu du grand public, surprenait tout le monde avec Kirikou et la sorcière, en créant, outre le craquant p...
"En 1998, Michel Ocelot, alors inconnu du grand public, surprenait tout le monde avec Kirikou et la sorcière, en créant, outre le craquant petit héros qui donne son nom au film, un des plus beaux succès jamais obtenus par un dessin animé français au cinéma. De sorte que la suite de ces aventures, Kirikou et les bêtes sauvages, s'adresse aujourd'hui à deux types de spectateurs : ceux qui ont vu le premier Kirikou et qui en redemandent, et ceux qui ne l'ont pas vu et qui aspirent à rattraper cette erreur.
Le cadre et ses personnages sont sensiblement les mêmes. Un village indéterminé d'Afrique en proie à la malédiction d'une sorcière aux yeux orange, parée d'or et de bijoux, aux commandes d'une armée robotisée de fétiches. Un bambin haut comme trois pommes, poupon d'ébène nu comme un ver et surmonté d'une crête d'iroquois, qui se montre plus sage, courageux et intelligent que tous les villageois réunis et leur sauve à tous les coups la mise. On y retrouve aussi cet univers esthétique partagé entre primitivisme et futurisme, servi par un dessin net et dépouillé, qui se détache sur une symphonie de couleurs primaires et de chansons entraînantes signées Manu Dibango, Rokia Traoré et Youssou N'Dour.
Sur le plan narratif, trois épisodes racontés par un vieux sage qui n'est autre que le grand-père de Kirikou composent ce film. Ruinés par une hyène noire aux yeux de braise qui a détruit leur potager, les villageois fabriquent des poteries qu'ils s'en vont vendre aux alentours, en les chargeant sur un buffle qui s'avère une autre création animalière et diabolique de la sorcière. Kirikou sauvera le coup."
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