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Jean-Arthur et Dupoirier ont un projet : proposer à chaque client de revivre l'expérience de Robinson Crusoé. Mais leur voyage test tourne à la déconfiture...
Employé d'une agence de voyages à Paris, Jean-Arthur Bonaventure et son collègue « Gros-Nono » Dupoirier échafaudent un projet inattendu de séjour touristique : « Robinson, démerde toi – 3000 F, rien compris », c'est-à-dire l'occasion pour chaque client de revivre sur une île déserte l'expérience de Robinson Crusoé. La direction est enthousiaste et très vite, Jean-Arthur accompagné de « Petit-Nono », le frère de Gros-Nono, s’envolent pour les Antilles afin de préparer l’arrivée des premiers vacanciers. Le voyage, guère organisé, tourne bientôt à la déconfiture...
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"Ce n’est pas seulement un film d’évasion. C’est même une féroce démystification du comme
"Ce n’est pas seulement un film d’évasion. C’est même une féroce démystification du commerce de l’évasion à forfait. (...) Le miracle dans ce film de Jacques Rozier, comme déjà dans Du côté d'Orouët. c’est que la satire n’est pas hargneuse et n'empêche pas le bonheur. Dans les deux films (et même dans les trois films de Rozier, avec Adieu Philippine), le spectateur se sent en vacances. (...) Le mérite de Jacques Rozier, c’est qu’il n’a pas la lucidité triste.
Pierre Richard, avec ses effets comiques discrets, se révèle pour lui un interprète privilégié : son enthousiasme n’est jamais niais et ses déconvenues ne sont pas ridicules. C’est toute la différence entre le rire et la rigolade, entre l’esprit critique et l’esprit de dérision. Rien de dérisoire dans Les Naufragés de l’île de la tortue : un regard aigu et amusé sur les choses et les gens et un grand bonheur d’expression.
"Il existe peu, sans doute, de cinéastes aussi indispensable que (...) Jacques Rozier, (...) franc-tireur bricoleur. (...) Il
"Il existe peu, sans doute, de cinéastes aussi indispensable que (...) Jacques Rozier, (...) franc-tireur bricoleur. (...)
Il n’est alors pas vraiment étonnant que le film de Rozier soit ce que l’on peut voir en ce moment de plus jeune, de plus neuf et de plus moderne. Et c’est d’autant plus excitant, drôle et saisissant que justement ce n’est pas écrit dessus. Courez-y !"
" En quinze ans, Jacques Rozier a réalisé trois films de long métrage : Adieu, Philippine, Du côté d
" En quinze ans, Jacques Rozier a réalisé trois films de long métrage : Adieu, Philippine, Du côté d'Orouet et celui-ci. Rescapé de la nouvelle vague, Jacques Rozier est, comme Jean-Luc Godard, un cinéaste qui n'est jamais entré complètement dans le système. Il tourne ses films, en quelques semaines, à partir d'une simple idée, et il passe des mois, sinon des années, à les monter. Et ces films racontent essentiellement le plaisir de filmer.
Ainsi, les Naufragés de l'île de la Tortue est-il le récit de l'aventure même du tournage. Une aventure commencée avec Pierre Richard qui s'appelle d'ailleurs ici Jean-Arthur Bonaventure et qui est employé dans une agence de voyages parisienne. Il a pour ami Joël Dupoirier, dit Gros Nono, qui est joué par Maurice Risch. L'équipe du film est allée tourner à la Guadeloupe, mais comment en venir aux Antilles ? Par le chemin des écoliers.
Bonaventure, pour donner, une leçon à une maîtresse jalouse, lui invente une rivale qu'il nomme Lisette Benoit. Mais Lisette Benoit existe, et c'est une Antillaise. Pris à son propre piège, Bonaventure la ramène dans son appartement, dans son lit, ce qui nous vaut, au tournage, une scène improvisée qui est un régal de psychodrame comique. On a bien dû s'amuser sur le plateau.
Ensuite, de fil en aiguille et d'Antillaise en Antilles, Bonaventure et Gros Nono proposent à leur patron un programme de vacances publicitaire dans la mer des Caraïbes (...) Bonaventure s'en va faire un voyage d'études, flanqué de Petit Nono, le frère de Gros Nono, celui-ci préférant rester à Paris. Comme Jacques Villeret, qui interprète le frère, ressemble physiquement à Maurice Risch, tout cela paraît absolument vraisemblable, et Pierre Richard, qui est maigre, sa trouve toujours flanqué d'un compagnon corpulent. On peut aussi bien parler de Laurel et Hardy que de Don Quichotte et de Sancho Pança.
Il est vrai que pour la conquête des moulins à vent, Bonaventure, chargé de piloter une demi-douzaine de vacanciers venus de France attirés par la " robinsonnade ", se surpasse. Le car tombe en panne, la nuit, bien avant d'arriver au port d'embarquement pour l'île déserte. On couche dehors, on se réveille fourbu, affamé, et Bonaventure entraîne tout son monde tirant les bagages, à travers des sentiers de chèvres et une jungle turbulente. Il récite une ode à une cascade et vante les charmes de la nature. Les acteurs ont l'air fatigué. Ils n'ont pas tourné devant des transparences. Et le film, vu de Paris, ne devait pas se présenter de cette façon. Ensuite on s'embarque sur un rafiot et, visiblement, ce n'est pas le confort. Mais la caméra est toujours là et ne perd pas un détail de ceux qui surgissent à mesure que le film avance avec le bateau.
Sur ce bateau, il y a Pierre Barouh qui joue le rôle du " voyageur mécontent ". Il râle tellement que, sans doute, il ne joue pas. À ce point, les choses ont dû se compliquer. En fait, la situation inventée par Rozier coïncide tellement avec la situation vraie du tournage (une équipe de films, empêtrée dans un voyage en mer) qu'on a l'impression de la vivre en même temps.
Le débarquement s'avère difficile, sinon impossible. Bonaventure veut que chacun se jette à la mer, comme Robinson, et gagne la côte à la nage. Pierre Barouh récrimine de plus belle et les dialogues sonnent de plus en plus vrai. Bonaventure se jette à l'eau pour donner l'exemple. Après, il faudra le rechercher et on ne le reverra presque plus.
Le film a tourné court sur certaines difficultés. D'où l'ellipse de la vie dans l'île. De ces difficultés, Rozier, qui trouve toujours quelque chose à filmer, a pourtant tiré parti pour terminer son histoire en queue de poisson, mais dans une satire définitive des voyages organisés et des paradis tropicaux.
Réussi ? Pas réussi ? Quelle importance ? Il y a une liberté, une disponibilité telle jusque dans les moments ressentis comme les plus difficiles, qu'on a l'impression de voir l'œuvre se créer sous nos yeux. Ce film, c'est cela : le phénomène de la création, plus Pierre Richard qui est d'une drôlerie irrésistible."
"Les Naufragés... est un film épatant et prouve une fois encore à quel point Rozier possède un style recon
"Les Naufragés... est un film épatant et prouve une fois encore à quel point Rozier possède un style reconnaissable entre tous, un art de la loufoquerie au quotidien qui n’avait pas d’équivalent à l’époque et n’en a toujours pas, ou alors peut-être les frères Larrieu dans ce qu’ils ont de meilleur (Fin d'été, La Brèche de Roland). (...)
Les Naufragés de l'île de la tortue est aussi une anticipation visionnaire de ce que la société de consommation allait produire dans le double registre du tourisme (de masse) et du spectacle (télé, cf. Koh Lanta, ici dans le même mouvement inventé et ridiculisé). Il donne enfin à redécouvrir la finesse burlesque de Pierre Richard et un Villeret à ses débuts, étrangement lunaire."
"A travers des gags naïfs Jacques Rozier montre que les rêves d’infini oubliés dans l’enfance sont autan
"A travers des gags naïfs Jacques Rozier montre que les rêves d’infini oubliés dans l’enfance sont autant de bouteilles jetées à la mer qui ne peuvent que coûter dans une nature où la solitude idéale reste la dernière aventure impossible.
Là, Rozier donne libre cours à sa propre nostalgie de l'aventure marine en même temps qu'il cherche à en rire."
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