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Élise vit avec un homme riche et plus âgé qu'elle. Un matin, elle le quitte pour tenter une expérience de vie monastique. Son mari tente de la ramener.
Au Mexique dans les années 50. Élise vit avec un homme riche et plus âgé qu'elle dans une maison luxueuse. Elle le quitte un matin pour tenter une expérience de vie monastique. Son amant tente de la ramener à lui à l'aide d'un plan rocambolesque mais ne réussit qu'à la précipiter dans les bras d'un homme plus jeune...
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" Arielle Dombasle a du culot. Ce n’est pas si fréquent. Dans les films débutants ou la mignardise est de mise, on ose généralement ce qui
" Arielle Dombasle a du culot. Ce n’est pas si fréquent. Dans les films débutants ou la mignardise est de mise, on ose généralement ce qui se fait, rarement ce qui est intellectuellement contestable. Arielle Dombasle ose. Elle ose livrer son rêve de jeune fille, intact et on ne peut plus naïf, sans même se donner la distance, sinon l’excuse de la nostalgie. Elle n’a pas de pudeur cinéphilique. Où sont mes rêves d’antan ? En voulez-vous, en voilà. Les Pyramides bleues sont une pure construction de l’esprit chavirant et chaviré d’une ex-oiselle de couvent, une romance aspergée d’eau bénite. Où est-on, où va-t-on ? s’interrogent les doctes censeurs. On est tout simplement au cœur du mirage d’une adolescence étalée dans toute sa dorure, dans la vie privilégiée d’une fille belle comme le jour et qui cherche à donner un parfum particulier à ses nuits : des nuits que le climat tropical du Mexique et les ambiances coloniales rendent capiteuses ou ; celle d’un corps, sensible à l’appel de l’absolu et qui se cherche donc une âme. C’est dit dans le film. Arielle Dombasle (sa propre héroïne) tourne elle-même les pages de son album coloré d’où surgissent, en toute innocence, les lieux communs les plus exaltés: la sensualité troublante de l’homme mûr et dominateur, l’appel d’un bouleversement plus total encore, entretenu dans la confusion de l’âge par une éducation catholique qui rend les jeunes filles modèles plus profondément romantiques que réellement mystiques.
On se laisse prendre à l’audace qui consiste à utiliser à fond les clichés pour mieux reconquérir le fantasme. Et la belle Arielle y va carrément sur l’air de Guatanemera. Elle est l’Eve originelle de sa rêverie et Omar Sharif sa victime. Le premier amant d’expérience, fou d’amour, que la curiosité féminine fabrique dans le secret de ses premiers abandons. Qui dit mieux qu’Omar Sharif...
Arielle Dombasle sait en exploiter la séduction à la manière de ce premier songe sexuel précisément qu’on enrobe quand on se les raconte en chuchotant dans l’ombre d’un dortoir. Autour de cet éveil, il y a plus, exaltant encore: les processions mexicaines et les Christ sculptés sur le vif dans la souffrance d’un environnement pauvre. Voilà de quoi émoustiller des humeurs juvéniles dont l’auteur n’a pas honte. Elle s’offre toutes les libertés, y compris celle d’appuyer sur la note grotesque des supercheries socio-sentimentales qui mélangent allègrement les bons sentiments et les émois trop faciles. L’intrigue est finalement moins banale qu’il n’y paraît, truffée comme au joli temps candide technicolor, de personnages cocasses qui rebondissent sur les poncifs romanesques.
Curieusement, Arielle Dombasle redécouvre le procédé des couleurs d’opérette, et l’allure exotique de son récit renvoie plus près de nous à la Belle de Cadix, à ces Violettes impériales d’un Châtelet qui faisait salle comble, à l’heure où cette mythologie de la naïveté n’était pas censurée parla paranoïa du cinéma d’auteur : Arielle Dombasle n’a pas peur d’être démodée. Elle y met une telle conviction qu’on mut par prendre un plaisir volé à sa jolie fleurette bercée d’inconscience. "
" Egérie-poupée Barbie du cinéma d’auteur parisien, Arielle Dombasle nous offre avec cette seconde mise en scène (la première s’appelait Ch
" Egérie-poupée Barbie du cinéma d’auteur parisien, Arielle Dombasle nous offre avec cette seconde mise en scène (la première s’appelait Chassé-croisé) un cocktail subtil de Tintin chez les sectes et de Thérèse. Une jeune femme, Elise (Arielle herself), est mariée à un milliardaire mexicain. Et la pauvre petite "femme de riche" en a assez de voir l’argent de son époux gaspillé en vaine mondanité. Elle aspire à autre chose : la preuve, elle photographie des crucifix, et reste longtemps songeuse, en déshabillé transparent, à contempler la souffrance du Christ.
Le chef de secte, c’est Pierre Vaneck, et la scène où il officie en chasuble mauve devant un parterre de punks hébétés est un des grands moments d’hilarité du film. Il y en a d’autres heureusement : citons, en vrac, Hippolyte Girardot draguant Arielle dans un cimetière, Pedro Armendariz racontant ses aventures dans un bar louche, Omar Sharif achetant des crucifix (au poids) pour reconquérir son aimé. On rit donc beaucoup, jusqu’à la poursuite finale (qui rappelle beaucoup Tintin et les oranges bleues) ; et l’on se prend à songer que si Arielle Dombasle a ouvertement visé la série B, il y a là-dedans plus de sincérité (dans le thème de la mondanité rejetée) qu’il n’y paraît. "
" Arielle Dombasle déploie un érotisme soft très eighties dans ce deuxième long-métrage en 1988, après Chassé-croisé en 1982. Sous une appa
" Arielle Dombasle déploie un érotisme soft très eighties dans ce deuxième long-métrage en 1988, après Chassé-croisé en 1982. Sous une apparente légèreté, Les Pyramides bleues dévoile ses obsessions : la religion, le Mexique, la musique sud-américaine, l’amour, la passion et l’absolu. Elle fait preuve d’un vrai talent de conteuse et de réalisatrice.
Frôlant parfois le ridicule et le cliché, ce film merveilleusement kitsch et rohmérien se revoit avec un réel plaisir régressif. Éric Rohmer est d’ailleurs crédité en tant que conseiller artistique au même titre que Chris Marker. À noter : le premier assistant à la réalisation n’est autre qu’Alfonso Cuarón, notamment récompensé en 2014 par l’Oscar du meilleur réalisateur pour Gravity. Belle ascension !"
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