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Dédé et Simon sont deux amis qui errent la nuit, s'assouvissant d'aventures nocturnes déjantées pour rompre leur quotidien morose.
Dédé et Simon sont deux amis qui errent la nuit, s'assouvissant d'aventures nocturnes déjantées pour rompre leur quotidien morose. Ce duo de fêlés vont enchainer les rencontres insolites, qui contribueront à l'étrangeté de leur périple. Trois ans avant leurs tribulations, les deux compères avaient volé le cadavre d'une jeune fille à la morgue et s'étaient adonnés à la nécrophilie.
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Canettes de bière, vieille caisse, caravane pourrie avec des photos de Jimi (Hendrix)...les deux zozos de Lune froide (Bouchitey, St
Canettes de bière, vieille caisse, caravane pourrie avec des photos de Jimi (Hendrix)...les deux zozos de Lune froide (Bouchitey, Stévenin) zigzaguent dans une zone à la poésie destroy, dans une morgue de sentiments. Il y a des odeurs (d’essence, de pieds), de la couleur (du gris, du blanc), des anti-héros qui rencontrent à l’arraché des filles en bas noirs, des curés, des handicapés, des putes brésiliennes aux oreilles de torero, des femmes légères, allumeuses ou refroidies. En adaptant (avec Berroyer) deux nouvelles de Bukowski, Patrick Bouchitey (le pote de Dewaere dans La Meilleure Façon de marcher ; il lui dédie d’ailleurs le film) n’a pas cherché le choc pour le toc. Il désintègre même à tout va les tabous : la religion, la maladie, le sexe, la mort, en nous entortillant pour que le rire se glace à temps, avec un sourire toutes dents dehors, à la Jolly Jumper, le cheval de Lucky Luke. Un sourire d’enfant (la fête foraine) qui sait ce qui l’attend. L’errance de ses personnages les amène vers le flash-back final (il a intégré un court-métrage précédent, primé un peu partout dans les festivals, et césarisé), vers l’amour (la mort) qu’ils ont vu en face: femme parfaite, idéalisée, imaginée, sublimée, noyée dans les fantasmes de l’homme, ce singe fou.
On aime, dans Lune froide, que Patrick Bouchitey ait eu le courage de poursuivre, sans complaisance, dans un des plus beaux noir et blanc d
On aime, dans Lune froide, que Patrick Bouchitey ait eu le courage de poursuivre, sans complaisance, dans un des plus beaux noir et blanc du moment, ce voyage au bout de la nuit qui ne mènera pas aux rives du 20 h 30 sur TFI. On aime comment ce comédien, qui n’a jamais joué les maudits dans d'obscures productions nombriliques, prend soudain le risque de monter la barre, de mettre son statut, son image, en péril avec ce projet déjà traité en film d’une quarantaine de minutes (césar du court-métrage 1990) et étrangement prolongé en long-métrage sans y rien changer, comme on tire sur un élastique. On admire avec quelle précision il dirige ses comédiens dans des rôles ô combien difficiles : Jean-François Stévenin (Simon) et Patrick Bouchiley lui-même (Dédé), entourés de Jean-Pierre Bisson, Roland Blanche, Jean-Pierre Castaldi et autres gueules qui définissent la marque d’un film.
Pourtant, on quitte la salle sur un léger malaise. Car force est de reconnaître que cette aventure ne débouche en effet sur rien. Et que, sur du vide, il est bien difficile de construire autre chose que du vide, aussi brillant soit-il. Entre le documentaire sur des asociaux, dans la postérité de Lumière, et le dernier avatar de l’art pour l’art à la Besson (producteur délégué sur le film), l’œuvre traverse une zone de turbulences qui donne matière à doute : et si la montagne accouchait d’une souris? Pensée injuste pour un film qui, de toute façon, mérite beaucoup mieux.
Drôle de rire en vérité, qui semble saluer le tout de la nuit, et les hautes vagues sous la lune emportant le cadavre d
Drôle de rire en vérité, qui semble saluer le tout de la nuit, et les hautes vagues sous la lune emportant le cadavre de la jeune femme, comme les derniers refuges d’une poésie éhontée et les derniers retranchements d’un romantisme en lambeaux. Drôle de film à mon avis, unique en son genre, parfois saisissant, parfois révoltant, superbement interprété d’un côté par un Jean-François Stévenin dont le personnage semble pétri dans une pâte humaine compacte et authentique, mais un peu trop "joué" de l’autre par un Patrick Bouchitey, qui sonne la charge de la dérision, sans parvenir à nous entraîner dans son sillage.
Il n’empêche que je conserverai longtemps, pour ma part, l’image de cette mer en noir et blanc,, lavant en profondeur le visage de Simon, gagné par une sorte de crise mystique, tandis que Dédé, sur la plage, agite un suaire et s’ébroue lyriquement, en pure perte.
Le film de Bouchitey avance [...] Jusque-là, on ne voit pas trop où il va, mais on sait qu’on va suivre Simon et D&eacu
Le film de Bouchitey avance [...] Jusque-là, on ne voit pas trop où il va, mais on sait qu’on va suivre Simon et Dédé jusqu’au bout, maintenant qu’on les aime - surtout Simon parce que Jean-François Stevenin lui donne tout et plus encore - qu’on a partagé avec eux leurs coups foireux, leurs gueules de bois, l’intimité criarde des bistrots qu’ils écument. Puis Simon s'avance enfin tout chaussé dans la mer, il a de l’eau dans les yeux aussi, c’est l’heure de vérité. Il se souvient.
Flash-back. Pas un flash back de pacotille. C’est la magnifique trouvaille de Patrick Bouchitey, sa désinvolture limpide. Il a tout simplement placé là son court-métrage, et l’on voit donc Simon et Dédé plus jeunes, plus frais. Pas une question de maquillage. Ils ont six ans de moins, pour de vrai. Ils sont gais, et saouls. Ils volent un cadavre pour rigoler. Sous le linceul, il y a une jeune morte, une beauté. L’un après l’autre, ils vont l’aimer. Jusqu’à ce. que Simon l’emporte, la rende aux vagues. Jusqu'à ce que sur cette plage d’infinie solitude partagée, «la sirène qui baise» nage au loin pour l'éternité.
Ce devrait être atroce, scabreux, répugnant, (ça l’a été d’ailleurs dans un sketch de l’Amour est un chien d’enfer, de Dominique Deruddere empruntant la même nouvelle). C’est troublant, beau, d’une surprenante pureté. Lune froide n'est pas un film parfait. C’est, mieux que cela, un coup au cœur qui ne s’efface pas.
Avec Lune froide, il faut, évidemment, annoncer la couleur. Noire, et même morbide (le film, d’ailleurs, a é
Avec Lune froide, il faut, évidemment, annoncer la couleur. Noire, et même morbide (le film, d’ailleurs, a été tourné dans un très beau noir et blanc), inspiré par deux nouvelles de Charles Bukowski tirées des Contes de fa folie ordinaire, le film suit la dérive de deux marginaux, paumés vulgaires, alcooliques, irresponsables et pathétiques, et se termine sur une scène d’amour pour le moins scabreuse, puisque la femme (jeune, blonde, belle) est morte. Ne vous récriez pas trop vite : ces vingt minutes finales, qui ont été tournées en 1985, ont obtenu déjà des prix un peu partout et, notamment, le césar 90 du court métrage. Hallucination collective de jurys en mal de provocation ? Bien plutôt rassurante unanimité sur. la poésie réelle, dérangeante certes, maïs miraculeusement juste dans la désespérance de l’univers recréé par le metteur en scène. [...]
Le responsable, c’est Patrick Bouchitey, comédien découvert dans La Meilleure Façon de marcher, de Claude Miller, puis, il l’a confessé, tenté par la marginalité, les expériences d’alcool et de drogue, et ressuscité au cinéma avec, en même temps, de désopilants doublages où il fait parler les bêtes, et un rôle de prêtre branché dans La vie est un long fleuve tranquille. Ce court métrage partout couronné, il ne parvenait pas à en oublier l’atmosphère. Luc Besson, l’auteur du Grand Bleu, l’a compris, et l’a aidé à le développer. [...]
Et le film, bien au-delà d’une gageure réussie, laisse un souvenir profond, et très fort.
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