Plongée en musique dans un film culte
VIDEO | 2010, 15' | Le musicien américain Marvin Hamlisch vient de disparaître le 6 août 2012. Avant de recevoir u1
Avant Elton John et Madonna, il y a eu Liberace, pianiste virtuose et bête de scène. Cinq ans durant, Scott Thorson fut secrètement son amant...
Avant Elvis, Elton John et Madonna, il y a eu Liberace : pianiste virtuose, artiste exubérant, bête de scène et des plateaux télévisés. Liberace affectionnait la démesure et cultivait l'excès, sur scène et hors scène. Un jour de l'été 1977, le bel et jeune Scott Thorson pénétra dans sa loge et, malgré la différence d'âge et de milieu social, les deux hommes entamèrent une liaison secrète qui allait durer cinq ans.
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" ... cet étrange mélo ne manque ni d’éclat ni d’inspiration, dépassant même sans
" ... cet étrange mélo ne manque ni d’éclat ni d’inspiration, dépassant même sans forcer les "mondofilms" de type Traffic ou Contagion qui ont jalonné la carrière hollywoodienne du réalisateur. Lequel enregistre ici, avec une précision chirurgicale mâtinée d’ironie sourde, le mystère et l’absurdité d’une vie de couple au long cours : rapports de pouvoir qui structurent l’intimité du duo ; mélange de concessions, de gâteries et d’humiliations plus ou moins tolérées (voire secrètement désirées) selon la période et le point de vue.
La force du film réside dans sa manière d’animer cette double routine (celle du biopic et celle de l’étude de moeurs) sans jamais sombrer dans l’hystérie de la romance passionnée ni celle de la caricature du showbiz gay seventies à la Michou – ce qui n’empêche pas une causticité qui confine parfois au comique absolu.
Tout au long du film, Soderbergh nourrit un trouble insondable et ténébreux, une ambiguïté à la fois subtile et dynamique qui dépasse jusqu’aux motivations conscientes des personnages. Une réussite qui tient aussi à l’osmose fabuleuse entre les deux acteurs, au point qu’au bout d’un quart d’heure, on ne cherche plus à déterminer qui, de Douglas ou de Damon, est le meilleur."
" Grâce au film de Soderbergh qui, heureusement, n’a pas mégoté sur la reconstitution (la déco, ma ch&
" Grâce au film de Soderbergh qui, heureusement, n’a pas mégoté sur la reconstitution (la déco, ma chérie, la déco !), de nouveau the dream is open. Mais alors là, vraiment open ! Les Rolls plaquées miroir et doublées chinchilla, les sofas Napoléon IV et les chaises Louis XXXIV, le papier peint panthère et les tapis en peau de zèbre, de l’or, des facettes, du verre fumé, de l’inox brossé et, dans les nombreuses garde-robes, les costumes pas moins glitter à la ville que sur scène : traîne en lama blanc, manteau en renard doré, cape en zibeline, short en lamé fuchsia et bagouzes de maquereau à profusion, à croire que Liberace avait plus de dix doigts pour toutes les porter. Et des plumes partout, épilées sur plusieurs troupeaux d’autruches. C’est le Luna Park d’un style qui ferait passer Elton John pour une pauvresse et Boy George pour un séminariste."
Gérard Lefort" Parmi les talents de Steven Soderbergh à faire prendre son extravagante mayonnaise, il faut saluer la substance, la vé
" Parmi les talents de Steven Soderbergh à faire prendre son extravagante mayonnaise, il faut saluer la substance, la vérité affective qu’il donne à la relation entre Scott et Liberace. A la fois pourrie à la racine et sincère, cette liaison atteint une sorte de féerie pathétique lorsque le cinéaste parvient à en fixer, sous les trompe-l’œil d’un décor surchargé, le prosaïsme conjugal, cette tendresse simple qui sera la seule exigence sentimentale réellement formulée par Liberace : " Etre gentils et attentionnés l’un pour l’autre."
(...) Là où Fellini travaillait à traduire en formes de cinéma ses fantasmes intimes, c’est le réel délirant et la réalité délirée d’une certaine Amérique que Soderbergh parvient à reconstituer. Résultat : un point d’orgue - et de satin - dans sa filmographie."
" Sous ses fanfreluches strassées et ses atours de comédie rétro pétulante, Ma vie avec Liberace est un fil
" Sous ses fanfreluches strassées et ses atours de comédie rétro pétulante, Ma vie avec Liberace est un film impitoyable sur la domination sociale. D’autant plus cruel que cette domination s’exerce en un lieu que les plus romantiques espéraient qu’il puisse la transcender : le sentiment amoureux. Le maître exclusif de la circulation dans le film, c’est Liberace. C’est lui qui, d’un geste, organise le glissement des pianos sur la scène, et sa vie entière est tenue comme ses spectacles à Vegas. Les gens n’y sont que des décors coulissants, dont il est l’autoritaire régisseur. L’argent (celui qu’il offre – à ses amants, à sa mère – et celui qu’il reprend) forme un anneau supplémentaire à cet entrelacs de cercles qu’il actionne. Et, dans un très beau montage alterné final, il parviendra même (ne serait-ce que dans la vision de son amant) à métamorphoser son enterrement en un ballet dont il maîtrise le mouvement. Il est inamovible à son trône parce qu’il sait organiser la révolution sans fin des êtres et des choses autour de lui."
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