Au fin fond du Texas, cinq amis traversent la région à bord d'un minibus. Bientôt à court d'essence, ils décident d'aller visiter une vieille maison abandonnée…
Au fin fond du Texas, cinq amis traversent la région à bord d'un minibus. Ils croisent en chemin la route d'un auto-stoppeur et décident de le prendre à bord. Mais lorsque les jeunes gens s'aperçoivent que l'individu a un comportement inquiétant et menaçant, ils finissent par s'en débarrasser. Bientôt à court d'essence, le groupe décide d'aller visiter une vieille maison abandonnée, appartenant aux grands-parents de deux d'entre eux. Chacun leur tour, les cinq amis vont être attirés par la maison voisine. La rencontre avec ses étranges habitants va leur être fatale...
Alors qu'à l'époque, les films d'horreur sont souvent peuplés à cette époque de zombies et de fantômes, Massacre à la tronçonneuse possède une intrigue très réaliste. Le film met en scène cinq jeunes qui traversent le Texas en minibus, tombent en panne d'essence et ont la (mauvaise) idée d'aller demander de l'aide dans une ferme isolée, où vit une famille de dégénérés. Avec une «image crade et un grain énorme - le film est tourné en 16 mm -, le film a mis à nu les cauchemars de l'Amérique profonde et adopté un parti pris d'ultraréalisme», décrit Laurent Aknin. «On voit peu de sang, il y a eu beaucoup plus gore depuis, mais bien moins marquant», note Alexa Zangrilli, rédactrice en chef du site films-horreur.com. «Il est plus violent par son atmosphère, par le profond sentiment de malaise qu'il diffuse, que par ce qu'il montre», renchérit Alexandre Prot, cocréateur du site Les Ingoruptibles.
D'autre part, nombreux sont ceux qui soulignent aussi le talent du metteur en scène, alors âgé d'à peine 30 ans. Tobe Hooper est en effet parvenu à créer une peur effroyable en particulier grâce à une bande-son qui va crescendo de l'angoisse à la folie furieuse, à son souci du détail - les informations crachotées par la radio sont atroces -, au travail sur les contre-jours, aux décors cauchemardesques... Le tournage s'est déroulé dans une ambiance d'hystérie, sous une chaleur étouffante. Dans un entretien récent à la revue de cinéma SoFilm, Tobe Hooper reconnaît s'être comporté «comme un monstre». «Tout le monde me détestait sur ce film. Mais c'était nécessaire».
Mathilde Doiezie
L'Express
Le choix de cet instrument va largement contribuer à l'efficacité et au culte du film. Outre son caractère inédit jusqu'ici à l'écran, le br...
Le choix de cet instrument va largement contribuer à l'efficacité et au culte du film. Outre son caractère inédit jusqu'ici à l'écran, le bruit violent du moteur de la machine va permettre à Hooper de jouer magistralement avec le hors-champ et donc le fantasme du spectateur. Contrairement aux idées reçues, Massacre à la tronçonneuse n'est pas un film gore. L'hémoglobine est quasiment absente. Le sang sera visible au début lorsque l'auto-stoppeur se taillade lui-même le bras, pour le reste, seules des traces sur les murs laissent deviner le carnage. La mise en scène va plutôt se concentrer sur le réalisme supposé des meurtres. Ainsi, les spasmes d'une victime après avoir reçu un coup de marteau donne un supplément "d'âme" à l'ensemble. Idem pour le point d'orgue du film, lorsque Leatherface accroche une jeune fille bien vivante à un pic de boucher. Rien n'est montré, le choc est d'autant brutal.
Thomas Baurez
DevilDead.com
Avec le recul, le film est toujours aussi prenant, stressant, puissant... Même lorsque l'on sait ce qui va se passer, on ne peut s'empêcher...
Avec le recul, le film est toujours aussi prenant, stressant, puissant... Même lorsque l'on sait ce qui va se passer, on ne peut s'empêcher d'être pris dans le tourbillon d'images et, surtout, de sons. Le film étant une sorte de spectacle barbare filmé de manière pour le moins brutale. Pas de fioritures ou presque. L'aspect sanglant, Tobe Hooper l'occulte (puisqu'il voulait un film accessible aux adolescents), il se tourne alors vers la démence des personnages. D'un côté trois frères qui vivent dans un monde entièrement dédié à la viande et à son abattage, quel que soit le bétail, et de l'autre une poignée de jeunes qui sombrent les uns après les autres dans cet univers. Les premiers rejoindront directement le royaume des morts, et sûrement la collection personnelle de nos bouchers texans, alors que les autres auront le temps de réaliser ce qui se passe. Un sort bien pire... Enfin, Sally (Marilyn Burns) traversera l'histoire pour finir totalement traumatisée après avoir joué avec nos nerfs en s'époumonant pendant plus de vingt minutes. Un rôle qui a de quoi redéfinir le statut de "Scream Queen". Point culminant de l'histoire, une scène de dîner où la folie et l'ironie de la famille d'équarrisseurs prennent toute leur ampleur. Une séquence de cauchemar de plus ! Même s'il n'est pas dénué d'humour (le laveur de pare-brises, grand-père et son marteau...), c'est l'horreur pure et le nauséeux qui l'emportent sur toute la vision du film.
Christophe Lemonnier
Avis
lisa MMN
au sujet de
Massacre à la tronçonneuse
Un vrai classique qu'il convient de (re) découvrir ! Mise en scène, rythme, propos, humour noir ... tous les ingrédients pour un vrai moment de cinéma...
Un vrai classique qu'il convient de (re) découvrir ! Mise en scène, rythme, propos, humour noir ... tous les ingrédients pour un vrai moment de cinéma de genre.
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Un vrai classique qu'il convient de (re) découvrir ! Mise en scène, rythme, propos, humour noir ... tous les ingrédients pour un vrai moment de cinéma...
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