Trois sketchs furieux, burlesques et blasphématoires, où une bande d'affreux, sales et méchants siciliens ont une obsession principale : tirer leur crampe !
Une bande d'affreux, sales et méchants siciliens ont une obsession principale : tirer leur crampe ! Composé de trois sketchs furieux, burlesques et blasphématoires, un film censuré et interdit en Italie pendant dix ans, dont les deux cinéastes furent qualifiés par un comité de censure de "psychopathes qui haïssent le monde" ! Un nectar de comédie trash aux accents pasoliniens.
" ... Dans leur deuxième long métrage, Totò qui vécut deux fois, interdit après sa présentation au Festival de Berlin en 1998 par un comité de censure qui qualifia les réalisateurs de “psychopathes qui haïssent le monde”, Daniele Ciprì et Franco Maresco retrouvent les “personnes” (plus que personnages) qui les ont inspirés, à commencer par Totò, sorte de version palermitaine du héros burlesque napolitain.
Le film (...) impressionne surtout par sa mise en scène admirable, l’usage d’un élégant noir et blanc (Daniele Ciprì étant par ailleurs l’un des meilleurs chefs opérateurs italiens : on lui doit récemment l’image de Vincere de Marco Bellocchio), des cadrages dignes du cinéma classique hollywoodien (John Ford), et une atmosphère de fin du monde qui fait de la Sicile de Totò l’image ultime de notre monde contemporain."
Hélène Frappat
Libération
" Ce film est, disons-le, un des meilleurs de la décennie. Ce qui explique peut-être pourquoi il aura mis dix ans à sortir en salles (......
" Ce film est, disons-le, un des meilleurs de la décennie. Ce qui explique peut-être pourquoi il aura mis dix ans à sortir en salles (...)
Les héros de ce film en trois parties : un gueux qui cherche à braquer des bijoux en or donnés en offrande sur une relique du Christ pour pouvoir se payer une passe chez une pute itinérante laide comme un pou… Un vieil homosexuel miséreux terrorisé par sa mère, vivant avec le cadavre de son ancien compagnon et croulant sous des rats gros comme des singes. Et, enfin, un mystique marchant sur les routes de campagne, jurant, se grattant les couilles, escorté d’un ange sur lesquels d’autres paysans, gros, laids, gras, s’acharnent. Un casting de crucifiés.
Quelle résurrection possible pour ces figures des quartiers populaires de Palerme, fange de la fange, Jésus des caniveaux et des bouches d’égouts, édentés, sales et débiles, laissés pour compte absolus, oubliés des dieux ?
Cipri et Maresco, lorsqu’ils présentent ce film au festival de Berlin en 1998, reprennent les choses là où Buñuel les avait laissées avec Simon du désert (où un mystique souffrait sur sa colonne et en descendait pour s’apercevoir que la société pour laquelle il expiait ne pensait qu’à danser le twist). Comme l’Espagnol, les deux de Palerme savent une chose déterminante : il faut avoir le sens absolu et permanent du sacré pour être tout le temps dans le sacrilège.
Violente, aberrante, grotesque : leur mise en scène donne à tout une dimension sicilienne, - ce n’est donc pas pour rien qu’on les compare systématiquement à Pasolini. Toto qui vécut deux fois, c’est la Ricotta à Palerme, quand le sous-prolétariat qui expire là-bas, en pleine terre sèche, ne demande même plus qu’on le regarde avec grandeur, comme Pasolini, toujours pavé de bonnes intentions, entendait le faire.
Ce que veulent les mendiants de Cipri et Maresco, c’est tirer leur crampe, et plutôt deux fois qu’une. Et c’est tout (...)
On ne peut pas refermer le chapitre du film sans tenter de décrire cette hallucinante photographie en noir et blanc. On dirait un mur de craie sur lequel un dément priapique aurait dessiné des images saintes.
Cipri et Maresco sont parmi les derniers cinéastes au monde à pratiquer une sorte d’art brut."
Philippe Azoury
Positif
"Cipri et Maresco réalisent une oeuvre dérangeante qui exalte le difforme, le monstrueux, le travestissement grotesque (tous les personnag...
"Cipri et Maresco réalisent une oeuvre dérangeante qui exalte le difforme, le monstrueux, le travestissement grotesque (tous les personnages de femmes sont joués par des hommes)."
Jean A. Gilli
Le Figaroscope
"Censuré il y a onze ans la veille de sa présentation à la Mostra de Venise pour son côté blasphématoire, il faut aujourd'hui voir ce Toto,...
"Censuré il y a onze ans la veille de sa présentation à la Mostra de Venise pour son côté blasphématoire, il faut aujourd'hui voir ce Toto, le film le plus iconoclaste de l'année."
Le Canard enchaîné
" Provocation antireligieuse ? Les deux réalisateurs Daniele Ciprì et Franco Maresco visent plus haut, là où le grotesque rejoint le subli...
" Provocation antireligieuse ? Les deux réalisateurs Daniele Ciprì et Franco Maresco visent plus haut, là où le grotesque rejoint le sublime. Voilà un évangile hallucinant. Pasolini, à côté, c’est un enfant de chœur !"
Avis
Jeannette3fouin
au sujet de
Totò qui vécut deux fois
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Surprenant, c'est bien vrai !