À Jericó, village de la région d’Antioquia en Colombie, des femmes d’âges et de conditions sociales différentes évoquent les joies et les peines de leur existence. Leurs histoires se dévoilent l’une après l’autre, ainsi que leur espace intérieur, leur humour et leur sagesse. Tour à tour frondeuses, nostalgiques, pudiques et impudiques. Un feu d’artifices de paroles, de musique et d’humanité.
En Colombie pendant 10 ans, des groupes paramilitaires proches du pouvoir, prétextant la lutte contre les FARC, ont semé la terreur dans des centaines de villages. Un véritable massacre à grande échelle. Aujourd'hui, les chefs paramilitaires sont jugés dans un processus appelé "Justice et Paix". Mais petit à petit la piste des commanditaires remonte jusqu’au sommet de l’Etat...
Juan Carlos et son ami Manuel étaient adolescents quand Catalina Villar les a filmés en 1997, à Medellin, la ville la plus violente du monde à l’époque. Juan Carlos le poète a été tué trois ans après. Depuis, ses parents analphabètes cherchent à obtenir réparation. 18 ans plus tard, la réalisatrice retrouve Manuel devenu le porte-parole de son quartier face à une ville métamorphosée trop vite.
À la périphérie de Bogota, les voix de jeunes gens assassinés par l’armée semblent résonner encore. Ces « âmes bénies » veillent sur leurs proches. Nicolás Rincón Gille procède ici avec le même alliage de rigueur et de sensibilité à l’oeuvre dans les précédents films de son projet au long cours, Campo hablado, qu’il a défini comme « quelque chose qui se construit au moment où on le dit ».
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