"C’était l’hiver. Le corps de mon oncle venait d’être découvert. Dans le Paraguay des années 80, sous la dictature, il voulait devenir danseur. Mon oncle avait fait partie de la « liste des 108 homosexuels ». Tout au long de la dictature, les hommes soupçonnés d’être opposants ou homosexuels étaient pris pour cible par les collaborateurs du régime."
Pour Amagatsu, fondateur de la compagnie Sankai Juku, la danse butô est à la fois vie et mort : ses danseurs s’enduisent le corps de poudre blanche - couleur du deuil au Japon - et la poétisation de l’espace est comme un cadavre exquis, au sens littéral du terme. Cinquième et dernier film d'une collection sur la danse imaginée par André S. Labarthe, l'homme de la série "Cinéastes de notre temps".
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