Septembre 1992. Mantes-la-Jolie. Dans la foule et le bruit, les quatre tours de l’entrée du Val Fourré tombent. Quelques mois plus tard, on retrouve ceux qui disaient leur émotion du moment.
Une ligne, le RER B, traversée du nord vers le sud. Un voyage à l’intérieur de ces lieux indistincts que l’on appelle la banlieue, où chacun est la pièce d’un ensemble qui compose un tout. Un possible « Nous ».
"Ne soyons pas mendiants. Soyons voleurs !", c'est le slogan qui court tout au long du cinquième film de Guédiguian. Un conte humaniste au milieu des HLM avec Darroussin prêtre-dealer, naviguant entre valeurs chrétiennes et utopies marxistes.
Dans une cité du sud d’Alger, au milieu des années 1990, Djaber et Yamina sont voisins mais ne se connaissent pas. Pour l’un comme pour l’autre, il est si difficile de se rencontrer entre filles et garçons qu’ils ont presque cessé d’y croire. En quelques jours pourtant ce qui n’était jusque là qu’une violence sourde et lointaine éclate devant eux, modifiant à jamais leurs destins.
La banlieue brûle. Bavures policières, jeunes en révolte... Kassovitz filme dans un noir et blanc stylisé la pression insoutenable qui couve, et explose - dans les rues, dans les corps et dans les mots. "Un film contre les flics", affirmait le réalisateur, provocateur. Un film-choc qui révéla Vincent Cassel.
Cités en feu. Le cinéaste cite avec colère l'article 35 de la Déclaration des Droits de l'Homme : "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs."
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