Ils sont partis en Israël ou à New-York, mais leur ville-mère est toujours ancrée au nord de la mer Noire, à Odessa. Des rues désertes et poussiéreuses de la ville jusqu'aux rives plus proches de la modernité, un portrait intime de ce qui fait plus qu'une ville : des racines. Et une réflexion mélancolique et lumineuse sur les juifs d’Odessa.
"Mes parents sont venus de Pologne en 1947 avec un visa de transit valable huit jours... Ils sont arrivés à Bruxelles... Ils ont souvent déménagé, dans ce même quartier... "Ma Medina: mon royaume", dit ma mère... A 30 ans j'ai pu faire ce film... A partir de sa voix, j'ai recréé des images..." raconte le réalisateur. C'est cette histoire d'exil qu'il raconte ici. Comme un chant de mémoire.
Riwka a 65 ans. Son car d’excursion tombe en panne entre Varsovie et Auschwitz. Régine, même âge, croit retrouver son vieux père, venu à Paris de l’autre bout de l’Europe. Véra, russe de 80 ans, seule au monde, vient d’immigrer en Israël, au bout de sa vie. A la recherche de sa cousine perdue de vue depuis de longues années, étrangère à tout, elle se perd jusqu’à l’épuisement.
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