Hélène Lapiower interroge les siens, juifs de la Diaspora ayant fui l'antisémitisme et la Pologne, convertis au bouddhisme, à l'islam ou tenants d'une tradition qu'ils voient se diluer génération après génération. Entre la Belgique et les Etats-Unis, en Yiddish, anglais ou français, l'actrice-réalisatrice recueille la parole d'une famille qui porte au quotidien le terrible poids de l'histoire.
William Stern mène une vie tranquille avec son épouse, Elizabeth, et leur fils Adam, lorsqu’un télégramme vient désorganiser leur quotidien. Son cousin qui n’a pas donné de nouvelles depuis plus de trente ans annonce son arrivée de New York. William se réjouit de retrouver Clovis avec qui il a fait les quatre cents coups dans sa jeunesse. Elizabeth redoute de cohabiter avec les deux cousins.
Ils sont partis en Israël ou à New-York, mais leur ville-mère est toujours ancrée au nord de la mer Noire, à Odessa. Des rues désertes et poussiéreuses de la ville jusqu'aux rives plus proches de la modernité, un portrait intime de ce qui fait plus qu'une ville : des racines. Et une réflexion mélancolique et lumineuse sur les juifs d’Odessa.
Riwka a 65 ans. Son car d’excursion tombe en panne entre Varsovie et Auschwitz. Régine, même âge, croit retrouver son vieux père, venu à Paris de l’autre bout de l’Europe. Véra, russe de 80 ans, seule au monde, vient d’immigrer en Israël, au bout de sa vie. A la recherche de sa cousine perdue de vue depuis de longues années, étrangère à tout, elle se perd jusqu’à l’épuisement.
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