D’emblée, sous la légèreté, ils abordaient des thèmes graves comme le drame des sans-papiers, les inégalités sociales, le militantisme, et surtout le sida. Insolites, colorés, plein de fantaisie et d’audace tranquille, leurs films suivants vont tous célébrer la passion de vivre coûte que coûte.
C’est Drôle de Félix, road-movie désinvolte et fantasque, dont le héros est à la fois beur, gay, chômeur et séropositif. Les auteurs y prônent une utopie séduisante : la constitution d'une famille non pas biologique, mais sentimentale, ignorant les différences d'âge, de sexe et de sexualité. Même appel au vagabondage, à la frivolité et au plaisir dans Crustacés et coquillages, où l’on entre dans une famille peu conventionnelle.
Sur des dialogues délicieux d’ironie, Ducastel et Martineau sont les cinéastes des perturbations amoureuses en tous genres, vécues dans la joie. Mais c’est le désarroi qui pointe à la fin de leur dernier film (Nés en 68) où l’on suit trois étudiants sur quatre décennies, des utopies communautaires des « seventies » à la présence du front national au deuxième tour d...
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D’emblée, sous la légèreté, ils abordaient des thèmes graves comme le drame des sans-papiers, les inégalités sociales, le militantisme, et surtout le sida. Insolites, colorés, plein de fantaisie et d’audace tranquille, leurs films suivants vont tous célébrer la passion de vivre coûte que coûte.
C’est Drôle de Félix, road-movie désinvolte et fantasque, dont le héros est à la fois beur, gay, chômeur et séropositif. Les auteurs y prônent une utopie séduisante : la constitution d'une famille non pas biologique, mais sentimentale, ignorant les différences d'âge, de sexe et de sexualité. Même appel au vagabondage, à la frivolité et au plaisir dans Crustacés et coquillages, où l’on entre dans une famille peu conventionnelle.
Sur des dialogues délicieux d’ironie, Ducastel et Martineau sont les cinéastes des perturbations amoureuses en tous genres, vécues dans la joie. Mais c’est le désarroi qui pointe à la fin de leur dernier film (Nés en 68) où l’on suit trois étudiants sur quatre décennies, des utopies communautaires des « seventies » à la présence du front national au deuxième tour de l’élection présidentielle..
