Adrian Caetano : "Tourner au milieu des pillages"
Comme en témoigne son réalisateur, L'Ours rouge n'est pas né dans le confort...
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Entre polar et portrait d'un père qui ne rêve que de retrouver sa fille, "L'Ours rouge" confirme l'éclat du nouveau cinéma argentin.
Après avoir passé sept ans en prison pour meurtre et vol à main armée, El Oso obtient sa libération conditionnelle. Sa femme Natalia et sa fille Alicia, vivent désormais avec Sergio, un chômeur qui s'endette en jouant aux courses. El Oso espère les reconquérir, mais pour cela il doit maîtriser sa maladresse et ses élans irrépressibles de violence.Entre polar et portrait d'un père qui ne rêve que de retrouver sa fille, L'Ours rouge confirme la révélation d'un jeune cinéaste argentin.
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" Adrian Caetano baigne son film noir dans un contexte dévasté, celui de l'Argentine d'aujourd'hui. Un monde où se mêlent plusieurs codes du
" Adrian Caetano baigne son film noir dans un contexte dévasté, celui de l'Argentine d'aujourd'hui. Un monde où se mêlent plusieurs codes du polar contemporain (bar louche et enfumé où règne un vieux caïd retors et fusillades à la Tarantino) et les ravages de la crise économique (chômage, expulsions, insécurité
). Plus "classique" que Bolivia, son film précédent, huis clos en noir et blanc dans un bar crasseux de Bueños Aires, L'Ours rouge affiche pourtant le même pessimisme social, la même fatalité poisseuse. Par petite touches, le cinéaste dessine aussi l'amour d'un homme pour son enfant perdue, l'impérieuse, douloureuse nécessité de "réparer", de rassembler les miettes d'une vie brisée. "
" Sans pour autant tomber dans le panneau du moment où «tout film gagne à être argentin» tant il saute aux yeux que la manière de Caetano n'
" Sans pour autant tomber dans le panneau du moment où «tout film gagne à être argentin» tant il saute aux yeux que la manière de Caetano n'a que peu à voir avec les trouées modernistes d'un Pablo Trapero, d'une Lucrecia Martel ou de Diego Lerman (Tan de Repente). Ses façons sont plus rustres, s'embarrassent moins de ruptures, et revendiquent implicitement un amour inconditionnel pour la forme hollywoodienne (...) A s'en tenir à ce seul Ours rouge, le cinéma d'Adrian Caetano repose avant tout sur l'acteur. L'acteur comme socle, mais encore l'acteur comme cible à toutes ces attaques que l'enchaînement des séquences entend lui faire endurer. A ce jeu-là, du résistera-résistera pas, l'ours Julio Chavez porte en lui une énergie du désespoir qui force le respect. Il est à la fois tout de maladresse et d'invincibilité. Le personnage idéal de l'Argentine 2003
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Il y a un bail, mine de rien, que le cinéma n'avait pas joué à ce point de délectation avec la malédiction, le pétrin, la poisse. C'est aussi là qu'on voit combien il aurait été facile, pour un mauvais réalisateur, de se ranger du côté des rieurs, prendre son Ours en moquerie, l'essorer jusqu'au dernier coup bas. Caetano nous intéresse précisément parce qu'il fait l'inverse. Il continue à croire en son personnage, à l'accompagner partout où il va. Il y a presque, dans leur partenariat, dans leur complicité, une forme de plaisir équivoque : L'Ours rouge se lasse vite de compter les points. Par contre, le film se prélasse en tenant un cap peu commun : le déterminisme béat de son ogre de héros le pousse vers les emmerdes, dans la mierda, avec une volonté d'acier, parce qu'il n'y a souvent rien d'autre à faire, parce que ça occupe, parce qu'à ce jeu-là, bras de fer, un jour, les emmerdes pourraient bien perdre, et, du coup, le lâcher définitivement pour aller s'acharner sur un autre. Il fallait une carrure pour jouer l'idiot, pas une caricature : Julio Chavez est idéal (...) armoire à glace ahurie, moitié en peluche moitié en muscle, toujours un gri-gri à portée de main (un petit ours rouge en porte-clé, ça pose son homme), parfois un flingue, mais plus régressif en fin de compte qu'agressif. Gare ! L'incapable pourrait bien se révéler, au moment du duel final époustouflant, le héros insoupçonné de toute une nation ruinée (le film s'est tourné en pleine émeute de décembre 2001). Une balle, sinon rien. Viva la muerte !"
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