Gérard Blain, de père en fils
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Hélène a juré de se venger de Jean, son amant qui la délaisse. Elle loue les faveurs d'une prostituée de laquelle Jean, ignorant la machination, tombe amoureux.
Hélène a juré de se venger de Jean, son amant qui la délaisse. Elle retrouve une de ses amies qui monnaie les faveurs de sa fille à de riches fêtards. Hélène s'arrange alors pour que Jean rencontre la jeune Agnès et tombe amoureux d'elle. Quand celui-ci succombe à ses charmes et décide de l'épouser, Hélène lui révèle qu'elle est en fait une prostituée...
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" On sait que Robert Bresson ne dirige, dans ses films, que des non-professionnels, des individus vierges de tout regard caméra: Mais avant
" On sait que Robert Bresson ne dirige, dans ses films, que des non-professionnels, des individus vierges de tout regard caméra: Mais avant d'en arriver là, à cette maîtrise époustouflante de l’inconnu, Bresson a tourné deux films avec des comédiens. Passionnants de bout en bout, ces deux films révèlent déjà une direction d'acteurs tout à fait étonnante. Deux ans après le génial les Anges du péché, voici en 1944/1945 le non moins génial second film de Bresson, les Dames du bois de Boulogne."
Louis Skorecki, 22/09/1995" Cette oeuvre ne saurait nous toucher que nous n'en ayons démonté, du moins éprouvé l'intelligence et comme saisi la règle du jeu. Bresson
" Cette oeuvre ne saurait nous toucher que nous n'en ayons démonté, du moins éprouvé l'intelligence et comme saisi la règle du jeu. Bresson a spéculé sur le dépaysement d'un conte réaliste dans un autre contexte réaliste.
Le résultat c'est que les réalismes se détruisent l'un l'autre, les passions se dégagent de la chrysalide des caractères, l'actions des alibis de l'intrigue et la tragédie des oripeaux du drame. Il n'a fallu que le bruit d'un essuie-glace d'automobile sur un texte de Diderot pour en faire un dialogue racinien.
Sans doute, Bresson ne nous présente-t-il jamais toute la réalité. mais sa stylisation n'est pas l'abstraction a priori du symbole, elle se construit sur une dialectique du concret et de l'abstrait par l'action réciproque d'éléments contradictoires de l'image.
La réalité de la pluie, le bruissement d'une cascade, celui de la terre qui s'échappe d'une potiche brisée, le trot d'un cheval sur les pavés, ne s'opposent pas seulement à la simplification du décor, à la convention des costumes et, plus encore, au ton littéraire et anachronique des dialogues; la nécessité de leur intrusion n'est pas celle de l'antithèse dramatique ou du contraste décoratif, ils sont là pour leur indifférence et leur parfaite étrangeté, comme le grain de sable dans la machine pour en gripper le mécanisme."
" Incorruptible, le cinéma de Bresson l'est, car le temps travaille dans son sens. L'insolite, l'abstrait qu'on reprocha aux Dames assurent
" Incorruptible, le cinéma de Bresson l'est, car le temps travaille dans son sens. L'insolite, l'abstrait qu'on reprocha aux Dames assurent leur pérennité. Point de sécheresse : de la réserve; ce qui se réserve dans ce qui se donne, à la façon dont Dinu Lipatti jouait Bach.
Dans l'étonnante construction de Diderot, Bresson a vu de purs motifs, dont l'enchaînement, les proportions ont une beauté propre, comme celle d'un théorème. La modernisation a extrait ces motifs de leur motivation par l'environnement anticlérical, satirique; mais en éliminant toute anecdote, elle maintient, et même renforce, des rapports sociaux fondés sur l'argent et la volonté. Les quatre personnages des Dames, surtout Agnès et plus encore Hélène, sont tout entiers dans leurs actes, dans leurs entreprises, dans leur soumission ou insoumission à d'autres volontés. Avant Un condamné à mort s'est échappé, Pickpocket, Au hasard Balthazar, ce film propose un débat entre la volonté et la chance."
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