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Gare de Santamaria. Ossorio descend d'un train. Ce héros d'une résistance en débâcle tente de retrouver ses anciens alliés et celle qu'il aime.
Gare de Santamaria, nuit. Ossorio, un homme d'une quarantaine d'années, descend d'un train au milieu d'une foule de réfugiés et de soldats épuisés. C'est dans une ville assiégée que ce héros d'une résistance en débâcle tente de retrouver ses anciens alliés et celle qu'il aime. Mais la situation a bien changé, et les amis d'hier n'ont plus le même discours. Tandis qu'une milice déchaînée terrorise la ville, chacun cherche désormais à sauver sa peau.
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"[...] Le film qui ressemble à aucun autre: raffiné, insolent, opératique, lyrique, sensuel. Ténébreux et libéré. [...]"
"(...) lyrisme assumé sans détour, (...) peinture au premier degré des passions et des émotions humaines. (...) La beauté du film est dans l
" Nuit de chien marque la rencontre de deux artistes nomades. D’une part, Juan Carlos Onetti (1909-1994), un écrivain sud-américain né en Ur
" Nuit de chien marque la rencontre de deux artistes nomades. D’une part, Juan Carlos Onetti (1909-1994), un écrivain sud-américain né en Uruguay, mort à Madrid, qui vécut dans les années 40 dans l’Argentine de Perón.(...) De l’autre, Werner Schroeter, une légende underground du cinéma allemand (compagnon de route de Fassbinder), qui au fil des années n’a cessé de migrer, a tourné quelques-uns de ses plus beaux films en Italie – Le Règne de Naples (1978), Palermo (1980) –, a plus récemment travaillé en France (son précédent long métrage Deux, avec Isabelle Huppert et Bulle Ogier), et a tourné ce nouveau long métrage au Portugal. Sous l’œil de l’Européen né en Allemagne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (Schroeter naît précisément en 1945), la dictature sud-américaine croise aussi les imaginaires nazi et fasciste, les derniers jours du nazisme, la république de Salò. Et dans sa façon de travailler la nudité des corps, de représenter la torture, de travailler sur les pulsions sexuelles sous-tendant le fascisme, le film dialogue avec le Salò de Pasolini.
Dans la ville occupée, deux miliciens (Bruno Todeschini et Eric Caravaca) terrorisent la population ; des militaires en treillis en planque, menés par Jean-François Stévenin, attendent le moment de renverser ce régime de terreur, mais celui qu’ils paraissent vouloir instaurer ne présente pas davantage le visage d’une démocratie. Un chef d’Etat déchu trône tel un roi fou sur un fauteuil de satin rouge et, dans une pluie de duvet et de plumes (lorsqu’il ne fait pas des films, Schroeter met en scène des opéras), attend d’allumer la mèche de sa ceinture d’explosifs. Témoin éberlué de cette apocalypse, un médecin, ancien résistant, traverse la ville en délitement à la recherche d’une femme. Et tous ceux qu’il croise veulent alternativement l’abattre ou faire de lui le héros d’un nouveau putsch. Si, au générique de début, la voix off du cinéaste nous parle de cette panique face à la mort qui saisit les hommes et flèche tous leurs actes, le film frappe plutôt par sa santé et son énergie. Schroeter orchestre cette fable sur un ton de farce lyrique flamboyante.
Son cinéma revient de loin. Sa stylisation théâtrale outrée, son baroquisme de cabaret, où les uniformes des militaires et les panoplies des travestis participent d’un même carnavalesque à la fois morbide et joyeux, portent la marque des années 70 et trouvent assez peu d’interlocuteurs dans le cinéma contemporain. Il saisit pourtant par sa façon d’inventer sa propre actualité et, dès les premiers plans grandioses sur un Porto nocturne luminescent, de happer par sa verve visuelle, sa virtuosité rythmique, son appétit cruel aussi à peindre le désastre comme une dernière sarabande dans un éclat de rire un peu diabolique.
C’est tout le paradoxe de cette Nuit de chien. Aucune rémission ne semble possible quant à l’état du monde, et pourtant, à force d’inventivité, de goût pour la surprise et d’humour cinglant et narquois, le précis de décomposition transmet une forme étonnante d’euphorie."
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