Se diriger vers l'horizon
L'acteur Alan Rickman avait mis en scène, au théâtre, la pièce de Sharman MacDonald "L’invitée de l’hiver". Il l'a1
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Frances a perdu son mari. Alex, son fils, se bat alors pour retrouver auprès de sa mère une place que son père, même disparu, occupe en totalité...
Frances a perdu son mari. Sa mort lui a tout pris : la lumière qui éclairait ses photos, l'envie de vivre, de parler, d'écouter, d'aimer... Alex, lui se bat pour retrouver auprès de sa mère une place que son père, même disparu, occupe en totalité... Le premier long-métrage réalisé par l'acteur Alan Rickman (le Severus Snape de "Harry Potter", mais aussi "Truly, Madly, Deeply") est une belle variation sur le fil ténu des relations familiales, la douceur si près de la douleur, avec Emma Thompson irradiant le film de son regard inquiet et jouant le couple fille/mère... avec sa propre mère, comédienne.
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" Autour de l’estuaire de Fife, le littoral écossais est pris sous la glace ; le village de pêcheurs au nom de conte de fées, Pittenweem, ba
" Autour de l’estuaire de Fife, le littoral
écossais est pris sous la glace ; le village
de pêcheurs au nom de conte de
fées, Pittenweem, baigne dans une
lumière de blancs bleutés austères. En
l’espace de six heures, trois couples,
chacun d’âge différent, chacun isolément,
s’affrontent et se lient.
Pour son
premier film, Rickman, comédien expérimenté
à la scène comme à l’écran, a fait
appel à des talents considérables, ceux
des interprètes Thompson et Law, ainsi
qu’à son propre flair pour le graphisme
et pour l’écriture.
Noeud inaugural de la
série de vignettes, la dialectique entre
la mère fusionnelle et la fille rebelle
donne, à travers l’articulation commune
de la douleur du deuil, de la rage contre
la vieillesse, le ton saccadé, hivernal. Le
fils (et petit-fils) est éveillé, non sans
mal, à la sexualité par une brune sulfureuse
; deux adolescents font l’école
buissonnière ; tout de noir vêtues, Chloe
et Lily sont des vétérans de l’enterrement,
suivant avec délectation les corbillards
de la région, saupoudrées de
givre.
Dans ce froid, le corps, affamé de
chaleur, se proclame.
L’appareil photo de la fille veuve, le
télescope de la mère veuve seraient-ils
des indicateurs, une mise en abyme invitant
le spectateur à rechercher une présence
féminine mais occultée qui donnerait
à toutes ces ruptures, aux
angoisses évoquées, une réponse éclairante
?..."
" Ce premier film d’un comédien britannique, construit en petites touches impressionnistes, réunit Emma Thompson et sa mère dans la vie,
" Ce premier film d’un comédien britannique, construit en petites touches impressionnistes, réunit Emma Thompson et sa mère dans la vie, Phyllida Law : un duo émouvant. C’est un petit port écossais, pris par les glaces. Même la mer, cet hiver-là, est gelée. Sur la lande enneigée, une vieille femme se hâte. A la fois maladroite et déterminée. Elle a du mal à retrouver son souffle, on a peur pour elle, mais elle ne tombe pas. Elle va rejoindre sa fille, Frances, à laquelle elle ressemble beaucoup. Et qu’elle vient, elle qui pourtant semble au bout du rouleau, réconforter. Parce que Frances a perdu son mari, qu’elle aimait passionnément, et que, malgré la présence de son fils adolescent, elle se laisse couler. Les deux femmes passeront la journée ensemble, dans le froid glacial, à se chipoter, à se retrouver. C’est tout. C’est tout et c’est beaucoup. Tiré d’une pièce d’une comédienne britannique, Sharman McDonald, le film, présenté en sélection officielle à Venise en 1997, est le premier long-métrage d’Alan Rickman, comédien de théâtre interprète notamment de Valmont dans Les Liaisons dangereuses, et de cinéma, et c’est, d’abord un film de comédien(ne)s : la mère, c’est magnifique dans l’obstination, la naïveté et la force de quelqu’un qui est à la fois au bord de la retombée dans l’enfance et de la sérénité de la fin de la vie, Phyllida Law, qui a créé le rôle au théâtre. Et sa fille qui est aussi sa fille dans la vie réelle, c’est, célébrissime depuis son oscar pour Retour à Howard’s end et ses rôles dans Les Vestiges du jour, Au nom du père, Carrington et Raison et sentiments, Emma Thompson. Mère et fille ont ici, cette complicité frondeuse, lasse et incompressible qui ne peut venir que de la vraie vie. Mais la prestation de deux magistrales interprètes ne suffirait pas à expliquer le charme de ce film lent et sans «histoire». Il y a, aussi, le décor, insolite (le film a été tourné à Fife, en Ecosse), où l’on a l’impression d’être enveloppé par un froid qui crèverait l’écran. Et, tout au long de cette journée au bout du désespoir, de la solitude, de l’ennui et de l’hiver de l’âme, les menues aventures des autres personnages : Alex, le fils, rencontre son premier amour, une Nita audacieuse qui le drague et le pousse dans ses retranchements de grand timide ; deux vieilles dames, Chloe et Lily, se rendent, comme chaque jour, à leur rendez-vous préféré, un enterrement, et deux gamins font l’école buissonnière et se retrouvent sur la plage glacée pour parler des petits et grands mystères de l’existence. Humour, sensibilité et pudeur sont au rendez-vous. Et en dépit de sa nonchalance, de sa maladresse parfois, ce film en forme de patchwork impressionniste émeut, et malgré sa tonalité hivernale fait finalement chaud au coeur."
Annie Coppermann" C'est fou ce qu'un simple mille-feuilles vous rassure sur votre existence ! Dans ces séquences, on n'est pas loin d'une cruauté insidieuse
" C'est fou ce qu'un simple mille-feuilles vous rassure sur votre existence ! Dans ces séquences, on n'est pas loin d'une cruauté insidieuse, jamais morbide, presque drôle si on aime l'humour décalé. En témoigne aussi le début du film : l'arrivée de la mère chez sa fille ; la façon dont Phyllida Law investit l'appartement, tout en soliloquant, alors qu'Emma Thompson, exaspérée à l'idée de devoir lui montrer sa nouvelle coiffure, exaspérée de la savoir là, tout simplement, se réfugie dans la salle de bains, puis dans sa baignoire, illusoire refuge...
Avec ce premier film, Alan Rickman (on l'a vu, comme acteur dans Truly, Madly, Deeply, d'Anthony Minghella, et dans Raison et sentiments, d'Ang Lee) témoigne d'un don certain pour l'étrange..."
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