Gérard Mordillat : " On juge un cinéaste à ses plans larges"
VIDEO | 2014, 3'| Ecrivain et cinéaste, Gérard Mordillat dit toute son admiration pour Miklós Jancsó, réalisateur1
Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
Mai 1946 : Après neuf ans d'internement, Antonin Artaud sort de enfin de l'asile de Rodez... Un film rugueux comme l'écriture, libre comme la poésie.
Mai 1946 : Après neuf ans d'internement, Antonin Artaud sort enfin de l'asile de Rodez pour revenir à Paris parmi les siens. Ce jour est l'illumination de Jacques Prevel. Jeune poète, il va suivre Artaud dans ses pérégrinations... Dans cette étonnante "biographie" inspirée, Gérard Mordillat signe, avec Jérôme Prieur son complice, un film rugueux comme peut l'être l'écriture, libre comme la poésie...
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
Devant le dossier Artaud, Gérard Mordillat voulait, sur un fond de dérive, quête quotidienne de la drogue ou de l’écriture, tout à la fois p
Devant le dossier Artaud, Gérard Mordillat voulait, sur un fond de dérive, quête quotidienne de la drogue ou de l’écriture, tout à la fois parler d’un écrivain qui écrit et faire entendre la voix de quelqu’un qui n’a pas vraiment eu la parole (...) Sami Frey, qui en a perdu 9 kilos, incarne Artaud : « Il fallait trouver quelqu’un qui ait une beauté immédiate, ne soit pas étranger au théâtre et puisse avoir une compréhension de ce qu’est l'écriture. » (...) Sami Frey ne joue pas Artaud, il l'est. Terriblement beau, marchant vite comme le faisait l’écrivain, chantant ou hurlant ses glossolalies, tourmentant Colette Thomas par ses exigences de lectures, poursuivant avec Jacques Prével, le poète maudit et lui aussi malade, une même quête de drogue et d’absolu. Conseil de Gérard Mordillat: « Comme l’écrivain disait se ratiboiser avec le sirop chloral qui apaisait ses souffrances, je souhaite qu’on puisse découvrir à quel point son œuvre nous ratiboise. »
Colette Boillon, 3/9/1996" En compagnie d’Antonin Artaud, adaptation du journal de Jacques Prevel qui ne connut I’auteur que de 1946 à 1948, s’en tient lui aussi à c
" En compagnie d’Antonin Artaud, adaptation du journal de Jacques Prevel
qui ne connut I’auteur que de 1946 à 1948, s’en tient lui aussi à cette
seule période. Avec même un resserrement puisque le scénario reste
strictement centré sur Jacques Prevel et Antonin Artaud, au détriment
de tous ceux qui sont réellement intervenus dans sa vie. Seules Rolande
Prevel (épouse de Jacques) et Jany du Ruy (sa véritable compagne) sont
épargnées. Sans doute parce qu’elles sont indispensables à une bonne
lecture des deux hommes. Les méticuleux pourront aussi déceler quelques
écarts avec la réalité supposée, surtout s’ils ont déjà vu le
documentaire [La Véritable histoire d'Artaud le Momo, co-signé
également par Gérard Mordillat et Jérôme Prieur]. Ainsi du déplacement
de lieu ou de temps d’anecdotes ou de déclarations d’Antonin Artaud.
Mais tout cela n’a finalement que très peu d’importance au regard des deux atouts majeurs de ce film: un esprit parfaitement respecté avec une belle restitution du vrai personnage Antonin Artaud et une remarquable interprétation de Sami Frey,aussi convaincant dans la violence (voir en particulier l’altercation avec Prevel pour manque de Laudanum) que dans l’émotion, qui puise sa force dans la pudeur de l’interprète lors de la dernière confidence en forme d’adieu à l’hôpital: "Je suis foutu, complètement foutu". Ce qui sera directement et tout aussi pudiquement enchaîné surun enterrement silencieux, hommage à ce cinéma muet surréaliste dont Artaud fut le premier serviteur.
Antonin Artaud déclarait : "Tant que je me sentirai suivi par un double ou par un spectre , ce sera signe que je suis". Dans ces deux films, fiction et documentaire, il n’est suivi que par des amis connus ou inconnus, d’hier ou d’aujourd’hui, mais par lesquels il est, tel qu’en lui-même, qualités et défauts, hors des trop faciles clichés. Souhaitons toutefois qu’il leur vienne un jour l’idée de se souvenir qu’Antonin Artaud a existé avant 1945 et qu’il créa alors beaucoup et bien, pas seulement en littérature."
Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE