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Driss, vingt ans à peine, vit de rackets et d'expédients. Il croise la route de Danny, voleur fatigué, qui arpente les zones commerciales au volant de sa Merco.
Driss, vingt ans à peine, vit de petits rackets et d'expédients. Il croise la route de Danny, voleur fatigué, qui arpente les zones commerciales au volant de sa vieille Merco. Sous la houlette de Danny, le jeune Driss, frimeur et naïf, fait ses classes et apprend quelques ficelles. Le monde violent où l'emmène peu à peu le vieux truand va mettre un terme à l'insouciance du jeune homme...
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" La ZAC, zone d'aménagement concerté : drôle d'endroit pour une rencontre, parfait paysage pour un w
" La ZAC, zone d'aménagement concerté : drôle d'endroit pour une rencontre, parfait paysage pour un western moderne avec hypermarchés en guise de saloons, ronds-points pour tout horizon et deux héros de générations différentes, tous deux condamnés, chacun à sa façon. Volontairement, le jeune réalisateur ne fait qu'ébaucher la relation entre le débutant (Rachid Yous, à suivre) et le vieux briscard : juste quelques échanges laconiques et cocasses, quelques moments drôles et tendus, avant que la fatalité ne se mette en marche. Car les rapaces menacent et les flics rôdent...
La mise en scène, tout en ellipses, privilégie l'épure plutôt que la frénésie des polars actuels, sauf pour deux scènes, saisissantes dans leur violence sèche. Mais c'est avec tendresse que Samuel Rondière observe Patrick Chesnais, magnifique silhouette de vieux rockeur rompu, marcher, entre fatigue et rage, vers son destin. Peu à peu, ce décor de western péri-urbain a laissé place à un film noir sans issue : un peu comme si Benoît Delépine et Gustave Kervern avaient croisé Jean-Pierre Melville sur le parking de Saint-Maclou... "
" Hors-la-loi ne signifie pas que Jacques Mesrine ou Tony Montana. Il y a aussi les petits escrocs sans envergure, plus nombreux, plus
" Hors-la-loi ne signifie pas que Jacques Mesrine ou Tony Montana. Il y a aussi les petits escrocs sans envergure, plus nombreux, plus pathétiques. Comme Danny, quinqua désabusé, qui, à bord de son antique Merco, rôde dans les parkings des zones commerciales à l'affût d'une combine merdique. Comme Driss, caillera en survêt de 20 piges que Danny va prendre sous sa coupe.
Choc des générations oblige, ça clashe souvent entre le racketteur nerveux, à fleur de poings, et le vieux marlou désireux de raccrocher. Un peu comme dans un buddy movie, dont Samuel Rondière s'écarte toutefois des codes. Ce qui semble surtout l'intéresser, c'est leur trajectoire à tous deux. La manière dont Danny, asphyxié par les dettes, s'enferme consciemment dans une impasse. Le voilà embringué dans une situation qui l'oblige à recourir à une violence qui les dépasse, lui et Driss. Une violence qui les rebute. Cette contradiction, l'inadéquation entre ce qu'ils sont et ce qu'ils font parfois, les rend touchants.
Ce faux polar ne laisse entrevoir que peu d'espoir, même s'il est traversé de moments assez drôles, presque fous (l'agression du mari adultère...). Bref, une réussite, qui plus est pour un coup d'essai. "
" Premier long-métrage de Samuel Rondière, La Braconne surprend par son économie et sa relative sécheresse
" Premier long-métrage de Samuel Rondière, La Braconne surprend par son économie et sa relative sécheresse alors que le sujet aurait pu laisser craindre l’esbroufe narquoise et démonstrative d’un Mathieu Kassovitz ou d’un Jacques Audiard. Il faut dire que le pitch du film – un malfrat un peu fatigué prenant sous son aile un jeune caïd solitaire – n’est pas sans rappeler Un prophète. Mais à la grande différence d’Audiard, Samuel Rondière, loin de se laisser fasciner par les deux voyous désynchronisés, préfère les portraits en creux désordonnés aux démonstrations attendues de testostérone. Mais surtout, il circonscrit la majeure partie des scènes à un territoire inattendu, une ZAC anonyme et dépeuplée, comme contrechamp d’une ville plus grande dont on devine l’existence mais ignore les contours. Ces intéressants partis-pris, relayés par un désintérêt plutôt bienvenu pour les justifications sociologiques et psychologiques, font de La Braconne un drôle de western des temps modernes où les magasins de bricolage ont remplacé les saloons et les voitures, les chevaux. Sans pour autant enfoncer les portes ouvertes sur la moderne solitude, le réalisateur propose ici un film de genre, adoptant des codes et des schémas scénaristiques bien précis (isolement des personnages, précarité de l’instant) (...)
Plutôt que de mettre en scène l’échec d’une collaboration, le réalisateur va préférer figurer le glissement, celui qui propulse irrémédiablement ses deux personnages en-dehors de certaines limites morales. Mais il n’y a pas dans ce cinéma-là une volonté de dessiner une ligne entre l’acceptable et l’inacceptable (comme c’était par exemple le cas chez Tavernier dans L’Appât) : en dépit de quelques toutes petites faiblesses du scénario qui privent le film de sa totale intégrité (un contrechamp insistant sur le regard effrayé d’une femme ligotée, un épanchement peu inspiré de Driss avec une étudiante en histoire qu’il rencontre), La Braconne parvient néanmoins à construire une véritable éthique de l’image, loin d’une dénonciation attendue ou d’une complaisance redoutée. La violence des actes est là mais elle n’est ni réduite à un hors-champ bien pratique ni surlignée par des zooms ou des axes de caméra trop insistants. Ce qui intéresse Rondière, c’est la bascule, celle qui condamne chacun de ses deux personnages à tracer un trait sur son libre-arbitre pour assurer sa propre survie dans un monde dont il ne comprend manifestement plus les règles. "
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