Yvan Attal : "J’ai perdu près de 20 kilos pour les séquences de la détention"
VIDEO | 2010, 5' | L'acteur revient sur son film tourné avec Lucas Belvaux, Rapt.
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Homme d'industrie et de pouvoir, Stanislas Graff est enlevé un matin par un commando de truands. Commence alors un calvaire qui durera plusieurs semaines...
Homme d’industrie et de pouvoir, Stanislas Graff est enlevé un matin comme les autres devant son immeuble par un commando de truands. Commence alors un calvaire qui durera plusieurs semaines. Amputé, humilié, nié dans son humanité, il résiste en ne laissant aucune prise à ses ravisseurs. Il accepte tout sans révolte, sans cri, sans plainte, c’est par la dignité qu’il répond à la barbarie. Coupé du monde, ne recevant que des bribes d’informations par ses geôliers, Graff ne comprend pas que personne ne veuille payer la somme qui le délivrerait. Au-dehors, son monde se fissure au fur et à mesure de la révélation de sa personnalité. Tout ce qu’il avait réussi à garder d’intimité, son jardin secret, est révélé à sa famille par l’enquête de police ou celle de la presse. Chacun découvre un homme qui est loin de ressembler à celui qu’il imaginait.
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"... Le ton du film de Belvaux est très sec, rigide, sérieux (...) Belvaux se contente de décrire les consé
"... Le ton du film de Belvaux est très sec, rigide, sérieux (...) Belvaux se contente de décrire les conséquences d’une telle histoire (au fond, peu importe qu’elle soit inspirée par le kidnapping du baron Empain dans les années 1970) dans le contexte de notre époque et de l’état du développement de nos consciences et de nos sociétés. Or, la noirceur de Rapt (titre implacable et tranchant) se situe moins dans les événements qu’il décrit que dans le comportement et la psyché des êtres qu’il nous montre.
Ici, chacun a ses raisons, mais elles ne sont jamais bien belles à avouer. Comme dans l’enlèvement d’Aldo Moro par les Brigades rouges en Italie (événement quasi contemporain de celui d’Empain), il s’avère par exemple très vite que l’enlèvement de Graf arrange beaucoup de monde. Qu’il va enclencher une tempête médiatique qui met sur le devant de la scène la vie privée tumultueuse de l’homme d’affaires. L’enlèvement tourne au jugement, sa famille se détourne de lui, ses amitiés professionnelles volent en éclats, sa vie s’écroule. Son intimité violée, il se retrouve seul, avec l’impossibilité d’échapper à son passé.
Mais le constat n’est pas que psychologique, il est en même temps politique, historique et sociologique. “Dans une telle situation, voici ce qui advient dans notre civilisation”, semble dire Belvaux. Avec, au final une interrogation philosophique très contemporaine : doit-on profiter de son temps de vie comme on l’entend, dans une liberté absolue, sans tenir compte des conséquences de ses actes sur la vie de ses proches ? "
"Cet homme, que le scénario fait enlever contre rançon une fois son portrait brossé en deux temps trois mouvements
"Cet homme, que le scénario fait enlever contre rançon une fois son portrait brossé en deux temps trois mouvements, n’est plus un otage comme les autres, il est une proie dedans comme dehors où les révélations sur sa vie dissolue font la joie momentanée des journaux. En geôle, le PDG change d’allure, se fait Christ, dehors il est un otage qui perd la face. Et perdre ou ne pas perdre la face est la véritable question qui traverse ce film, des cagoules des ravisseurs sans visage (mais sur lesquels Belvaux a un peu forcé le trait, avouons-le) aux mines de circonstance que toute la galaxie Graff va emprunter au fur et à mesure que le roi sera nu, déshabillé par la presse, lâché par ses actionnaires, et jugé par ses proches (Françoise Fabian, royale, en grande bourge qui connaît assez la vie pour en tirer une certaine realpolitique). Drôle de film que Rapt. Ne pas se fier aux traits propres au film noir (enlèvement, rançon) sous lesquels il avance. Ce sont les réactions en chaîne d’une société froidement et uniquement basée sur l’image (que l’on «gère» comme le reste) qui, profondément, l’inquiète. "
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