Originaire de Tunisie, Pierre Salvadori débarque à Paris à l'âge de sept ans avec ses parents. Il suit des cours de cinéma à Censier ainsi qu'une formation de théâtre chez Jacqueline Chabrier.
Après s'être produit au café-théâtre, il passe à l'écriture, travaillant notamment sur des sitcoms pour AB Productions.
En 1989, il rédige son premier scénario de film qui deviendra plus tard Cible émouvante (1993), l'histoire d'un tueur à gages vieillissant (Jean Rochefort) confronté à un jeune homme naïf( Guillaume Depardieu) et à une séduisante voleuse d'oeuvres d'art (Marie Trintignant) qui éveillent, sur le tard, ses sentiments. Un film qui donne lieu à un remake, en 2010, Wild Target (Petits meurtres à l'anglaise) de Jonathan Lynn. Entre-temps, il s'essaie à la mise en scène avec un court métrage intitulé Ménage (1992).
En 1995, Les Apprentis impose son ton fantaisiste pour mieux évoquer la fragilité de ses personnages. Le duo François Cluzet/Guillaume Depardieu fait mouche. Dans Comme elle respire, en 1998, dans la tradition des grandes comédies classiques il organise la rencontre d'une mythomane se faisant passer pour une riche héritière (Marie Trintignant) et d'un jeune escroc (Guillaume Depardieu, une fois encore, qui devient un acteur emblématique du ton recherché par le cinéaste, entre décontraction et angoisse, et fait figure d'alter-ego.
Changement de registre en 2000 : Pierre Salvadori s'essaie au film, dans le cadre d'une collection pour Arte : dans Les Marchands de sable, un patron de bar, s'improvise justicier. Ce pas de côté reste isolé. Trois ans plus tard, le réalisateur renoue avec la comédie en dirigeant le duo José Garcia / Daniel Auteuil dans Après vous... (2003), où un serveur de restaurant rencontre un homme dépressif aux tendances suicidaires.
En 2006, il réunit deux des vedettes les plus populaires du cinéma français, Audrey Tautou et Gad Elmaleh pour Hors de prix, une comédie controversée qui se développe, dans le sillage de certains grands modèles américains, sur une vision aussi noire des relations humaines que leur image est glamour.
En 2010, ses retrouvailles avec Audrey Tautou donnent De vrais mensonges, avec Nathalie Baye et Sami Bouajila. En 2014, Dans la cour confirme que le cinéaste, à travers le personnage d'une Catherine Deneuve border line, parvient à émouvoir et faire rire le public avec des thèmes réputés tabous comme la folie et la dépression.