Né le 23 Avril 1958 à Bucarest d’un père juif, journaliste communiste rescapé des camps nazis), il est d’abord animateur d'une troupe de théâtre (à la fois dramaturge, metteur en scène et comédien). Il fuit la dictature de Ceaucescu en 1980 et migre vers Israël, avant de s'installer en France.
Elève à l'IDHEC (aujourd'hui FEMIS), il travaille dans les années 80 comme monteur, puis assistant réalisateur, notamment auprès de Marco Ferreri (son expérience sur Y'a bon les blancs lui permet de tourner un téléfilm grinçant sur un tournage en Afrique, Les Pygmées de Carlo-2003) et de Nicole Garcia (Un Week-end sur deux) tout en signant parallèlement une poignée de courts métrages.
Son premier long-métrage, Trahir (1993) témoigne de la dictature de son pays d'origine en retraçant les démêlés d'un poète roumain dissident avec le régime stalinien.
C'est en 1998, avec son deuxième film, Train de vie, primé à Venise et au festival de Sundance, que le cinéaste accède à la reconnaissance internationale : cette fable teintée d'humour juif aborde la Shoah sous un angle original (et controversé) en contant l'organisation d'un faux train de déportation par des villageois qui espèrent ainsi échapper aux camps de la mort. Les thèmes chers au cinéaste -l'exil, l'identité- sont au coeur de son troisième film, Va, vis et deviens qui présente de façon plus ample encore (assurant au film un immense succès) le point de vue de l'auteur sur la folie de l’Histoire qui transperce nos vies. « Une folie, précise Radu Mihailenu, qui peut être barbare, mais aussi parfois génératrice de toutes les amours, les audaces et les merveilles du monde ».