Au terme de ses études à l’IDHEC, il forme le collectif Sérénade productions, avec des cinéastes, notamment, dont il montera les films : Vincent Dietschy, Dominik Moll, Gilles Marchand et Laurent Cantet.
Il réalise cinq courts-métrages, parmi lesquels Le Jour du Bac (Grand prix à Clermont Ferrand, Sélection à Venise) et Soyons amis ! (Prix Jean Vigo, Grand prix de la Critique, Sélection à Cannes). Thomas Bardinet signe un premier long-métrage, Le Cri de Tarzan , une tragi-comédie qui relate les mésaventures d’un appelé du contingent, emportée par la musique d’une grande idole, Dick Annegarn.
Après la liquidation de Sérénade , il revient avec un second long, Les Ames Câlines , où il y réinvente un Paris ludique et poétique. François Berléand y trouve " un premier premier rôle ", celui d’un peintre séducteur fauché, libertin et philosophe qui donne la réplique à Valérie Donzelli. Après une apparition en accordéoniste dans Le Pont des arts, Bardinet retourne dans le bordelais, et, malgré son amour pour la musette, il décide d’appliquer la philosophie punk à la lettre - laquelle recommande de ne pas hésiter à faire ce pour quoi on n’a aucune compétence - et monte sa société de productions, Les Films de la Capucine, qu’il dirige aujourd’hui avec Laurine Pelassy, pour produire son troisième film, Les Petits Poucets. Tourné en deux semaines dans la forêt des Landes, avec ses propres enfants, il y raconte le désarroi de parents contraints d’accepter la règle du jeu d’un cache-cache primitif imposé par leur progéniture.
Presque en même temps, il réalise et co-produit un documentaire qui dit exactement le contraire, consacré à des petits rugbymen qui apprennent les lois d’un jeu sophistiqué imposé par leurs aînés. Mais dans ces deux propositions, finalement distribuées ensemble en salles, la question est identique : les enfants s’en sortiront-ils ? L’interrogation demeure dans Nino (une adolescence imaginaire de Nino Ferrer)...