"... Et les existences de prendre tel ou tel chemin en fonction des erreurs que l’on commet (sans le savoir) ou des chances que l’on saisit (ou croit saisir). Si 360 sait parfaitement installer mystère et suspens, ce n’est pas au prix d’une vision simpliste. Dans leur grande majorité, les personnages, en quête de leur propre vérité, cherchent à faire de leur mieux tout en étant exposés à la défaillance, ce qui les rend très humains.
Porté par une affiche internationale de belle qualité, le film avance au rythme des questions existentielles qu’il soulève, à commencer par celles de l’amour, des motivations qui pousse les êtres à agir, des connexions, souterraines, aveugles à la raison, qui relient les êtres entre eux… Attaché à des personnages en mutation, il se déroule principalement dans des lieux de passage : avions, halls d’aéroport, bars ou chambres d’hôtels, taxis, bancs publics au milieu desquels les personnages vont et viennent, suivis de près par une caméra aux mouvements fluides.
Les grincheux pourront toujours prétendre que 360 est menacé par un excès de bons sentiments ou une ambition trop « globalisante » à l’universalisme un peu aseptisé. On peut aussi choisir de se laisser emmener par ces parcours de vie, entre fautes et tentatives de maîtrise, monde intérieur et altérité, contingences et exercice délicat de la liberté individuelle."
Arnaud Schwartz
360° c'est le cercle achevé. Ce film est à l'image de cette perfection: un petit bijou.