Gloria et Frances se sont aimées comme on s'aime à seize ans : drogue, sexe et rock&roll. Après une séparation de plus de vingt ans elles se retrouvent...
Dans les années 80, Gloria et Frances se sont aimées comme on s'aime à seize ans : drogue, sexe et rock&roll. Puis la vie les a séparées et elles ont pris des chemins très différents. Vingt ans après, Frances revient chercher Gloria... Une romancière culte et deux icônes du cinéma français (Emmanuelle Béart/Béatrice Dalle) pour une comédie romantique en forme d'hommage punk.
" Il y a deux ou trois idées reçues sur le cas Virginie Despentes que Bye Bye Blondie contredit d’emblée, et avec fougue. Cette vieille rumeur médiatique, par exemple, qui en a fait l’écrivaine imprécatrice trash qui n’aime rien tant que gueuler contre le monde, les bourgeois, les hommes, les mauvais coucheurs – ce qui est sûrement un peu vrai, mais insuffisant. Ou cette autre idée, largement répandue depuis le scandale provoqué par son premier film-manifeste Baise-moi (réalisé avec l’ancienne porn-star Coralie Trinh Thi), selon laquelle le féminisme ne se formulerait chez elle qu’un flingue à la main, la censure en embuscade.
Bye Bye Blondie est certes encore le récit d’une guerre menée par un couple de femmes jouisseuses contre un ordre moral et sexuel oppresseur ; les hommes y sont encore figurés comme de beaux salauds parfaitement lâches ; le tableau de la société est toujours aussi binaire. Mais toutes ces données de base n’empêchent en rien le film d’être une vraie surprise venant de son auteur (du moins selon l’idée que l’on pouvait s’en faire) : une pure comédie romantique, drôle, hypersentimentale, parfois même un peu fleur bleue (...)
La grande réussite (...) tient précisément dans ce refus de la nostalgie (qui est le nihilisme des vieux), dans sa façon frondeuse de prolonger les amours et les rébellions adolescentes, qu’importe si ces personnages de quadras néopunks sont ridicules (et le couple Béart-Dalle l’est forcément un peu). Avec une candeur réjouissante, dans un style économe débarrassé des excès de Baise-moi, Virginie Despentes filme les retrouvailles électriques et pulsionnelles de ces femmes résistantes, pour qui le (no) futur s’envisage désormais à deux."
Romain Blondeau
Le Monde
" Comme on l'imagine aisément, le couple formé par ces deux icônes hypersexuelles que sont Béart et Dalle est un plaisir à regarder, d'auta...
" Comme on l'imagine aisément, le couple formé par ces deux icônes hypersexuelles que sont Béart et Dalle est un plaisir à regarder, d'autant plus qu'elles sont servies par le génie corrosif des dialogues de Despentes. Mais c'est dans la recréation de l'univers englouti de la culture punk du début des années 1980 et de la révolte adolescente qui lui servait de carburant que bat le coeur du film.
Convoquant avec une candeur formidablement attachante la mémoire de film comme China Girl, d'Abel Ferrara, Out of the Blue, de Dennis Hopper, ou encore L'Aventure de Madame Muir, de Joseph L. Mankiewicz, la cinéaste donne l'impression, très communicative, de s'amuser comme une gamine (...) elle met en scène une époque rarement représentée dans le cinéma français en alliant d'une manière unique esprit punk et sensibilité fleur bleue. On en redemande."
Isabelle Regnier
Télérama
" On ne sait trop à quoi aurait ressemblé le film si Virginie Despentes avait reconduit à l'écran le couple de son roman (...) Mais en remp...
" On ne sait trop à quoi aurait ressemblé le film si Virginie Despentes avait reconduit à l'écran le couple de son roman (...) Mais en remplaçant le personnage masculin par une femme, elle obtient du neuf. Quelque chose comme la première comédie romantique lesbienne grand public du cinéma français.
A quelques détails juridiques près, on pourrait même parler de « comédie du remariage », selon la formule du philosophe américain Stanley Cavell. Gloria et Frances se sont aimées adolescentes, dans les années 1980, à Nancy. Elles étaient toutes deux rebelles : fans des Bérurier Noir, c'est dire. Puis elles se sont perdues de vue. Vingt ans et des poussières plus tard, Frances (Emmanuelle Béart), devenue animatrice vedette d'un talk-show culturel, revient chercher Gloria (Béatrice Dalle), RMiste et quasi SDF.(...)
c'est bien la veine sentimentale, la plus risquée, la plus réussie, qui donne son épaisseur au film. Et le thème, plus hollywodien que français, de la deuxième chance. Frances voudrait retrouver l'intensité de son amour de jeunesse, mais sans les divers obstacles (genre l'avenir) qui l'ont alors empêché (...)
Béart et Dalle ? La première n'est jamais mieux qu'en présomptueuse fourvoyée (depuis ses rôles chez Sautet). La seconde culmine tranquillement dans son emploi à vie, le refus des concessions et de la mascarade. Elles n'avaient jamais joué ensemble, mais ont débuté avec éclat au même moment : il y a une logique émouvante à les voir se serrer l'une contre l'autre, à la recherche du temps perdu. Si les jeunes Clara Ponsot et Soko, héroïnes des nombreux - et trop longs - flash-back ados, assurent, c'est vraiment au présent que ça se passe, entre les ex-icônes des années 1980. Bonjour Blondie."
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